l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables des peuples européens...


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💩 Europe : la Hongrie se rapproche de Moscou, l’Espagne et le Portugal se rebellent : l’Europe se déchire sur le gaz

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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          La crise majeure entre l'Union européenne et Moscou met rudement à l’épreuve la cohésion des Vingt-Sept en matière énergétique, alors que certains Etats membres refusent de se retrousser les manches pour aider ceux qui seront les plus affectés par une rupture des livraisons de gaz russe. Pis : la Hongrie semble vouloir faire cavalier seul, et préfère se tourner vers Vladimir Poutine plutôt que de se plier aux règles de Bruxelles.

          Une fois encore, l'unité européenne vacille sur le front de l'énergie : alors que Bruxelles tente de trouver la voie vers une réponse unifiée pour préparer le continent à passer l'hiver sans gaz russe, les Etats membres ne semblent pas sur la même longueur d'onde. Tandis que certains d'entre eux, l'Allemagne en tête, se trouvent très exposés à la baisse des livraisons par Moscou et en appellent à la solidarité, d'autres refusent de payer pour les premiers. D'autant que des rancœurs s'en mêlent : les rôles de la cigale et de la fourmi semblent s'être inversés depuis la crise financière de 2008, signalent des pays ayant subi à l'époque l'austérité allemande.

          « Contrairement à d'autres, l'Espagne n'a pas vécu au-dessus de ses moyens en termes énergétiques », a lancé hier la ministre espagnole de l'Energie, Teresa Ribera, faisant allusion à la façon dont Berlin, notamment, avait fait payer à plusieurs pays du Sud le fait d'avoir « vécu au-dessus de leurs moyens » en 2008.

          Aux côtés de la Grèce et du Portugal, Madrid a ainsi rejeté avec véhémence l'appel à la sobriété énergétique de la Commission européenne, qui a demandé hier aux Vingt-Sept de réduire de 15% leur consommation nationale de gaz naturel au cours des huit prochains mois, afin d'économiser le précieux hydrocarbure pour aider les Etats les plus affectées par la crise.

          « Nous ne pouvons pas assumer un sacrifice disproportionné sur lequel ne nous a même pas été demandé une opinion préalable », a opposé Teresa Ribera.

          Dans une interview accordée au quotidien Público, le secrétaire d'État à l'Environnement et à l'Énergie portugais, João Galamba, a quant à lui déclaré que le gouvernement « n'accept[ait] pas » une proposition qu'il qualifie d' « insoutenable » et de « disproportionnée » .


Bruxelles appelle à l'unité

          Et pourtant, selon l'exécutif bruxellois, un tel effort permettrait d'économiser quelque 45 milliards de mètres cubes de gaz (soit peu ou prou la consommation de la France chaque année), une quantité équivalente à ce qu'il viendrait à manquer si la Russie coupait totalement les flux et dans le cas d'un hiver particulièrement froid. Dans ces conditions, « des mesures unilatérales ne mènent à rien d'efficace et risquent d'affecter toute la sécurité énergétique du marché unique », a ainsi mis en garde hier Frans Timmermans, le vice-président exécutif de la Commission.

          « Tous les États membres subiront les conséquences d'une perturbation à travers le marché unique. C'est pourquoi il est important que tous les États membres contribuent désormais aux économies, au stockage et soient prêts à partager le gaz avec les autres voisins en cas de rupture. La solidarité énergétique est un principe fondamental de notre traité », a ajouté la cheffe de l'exécutif bruxellois, Ursula von der Leyen.

          De fait, sans partage des efforts, certains pays comme la Bulgarie devraient diminuer drastiquement leur consommation de gaz, jusqu'à près de 50%, quand d'autres n'agiraient pas sur leur demande. « Une telle granularité est difficilement envisageable si l'on veut préserver la solidarité de l'UE », estime Phuc-Vinh Nguyen, chercheur en politiques énergétiques européennes à l'institut Jacques Delors.

          Mais face à cet argumentaire, l'Espagne et le Portugal font valoir leur très faible exposition au gaz russe, leurs investissements conséquents dans les énergies renouvelables ces dernières années, ainsi que leurs grandes capacités de stockage et de regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL) acheminé par navire. Autant de paramètres qui les placent dans une « situation différente » du nord de l'Europe. « Nous serons solidaires, mais la solidarité veut aussi dire que nous ne ferons pas payer les Portugais pour compenser le retard des autres quand ils auraient pu, comme nous, investir dans les renouvelables », a ainsi défendu il y a quelques jours le Premier ministre portugais, Antonio Costa.

Temps de latence

          Ces dissensions ne devraient cependant pas, pour l'heure, faire exploser en vol le plan de Bruxelles. Car celui-ci reste volontaire, en tout cas dans un premier temps. « Cela permet à la Commission de se donner un temps de négociation avec les Etats membres, pour que chacun expose ses revendications, ses craintes, ses arguments éventuellement légitimes, afin de voir comment préserver la solidarité européenne », souligne Phuc-Vinh Nguyen.

          Reste que, en cas de graves pénuries dans les semaines ou les mois qui viennent, la Commission a indiqué qu'elle demandera la création d'un dispositif d'alerte qui lui permettrait de rendre obligatoire la réduction de 15%. Une mesure qui serait forcément rejetée à la majorité qualifiée par les Etats membres, ont néanmoins prévenu des commissaires sociaux-démocrates et Renew (libéraux). Celle-ci promet en tout cas d'animer les discussions lors du conseil des ministres européens de l'Énergie, qui ont prévu de se réunir à Bruxelles en début de semaine prochaine.


Coup de poignard de la Hongrie

          Un autre sujet risque lui aussi de rythmer les pourparlers : le rapprochement récent de la Hongrie et de la Russie sur la question du gaz. En effet, le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto, s'est rendu ce jeudi à Moscou afin de discuter de nouvelles livraisons, a annoncé le parti Fidesz du Premier ministre, Viktor Orban. Un nouveau pied-de-nez à la communauté européenne sur la question de l'énergie, après que le pays d'Europe centrale a bloqué pendant des semaines le projet d'embargo sur le pétrole russe, puis interdit au gaz de quitter ses frontières à partir d'août.

          Concrètement, la Hongrie, qui importe 80% de son gaz de Russie et bénéficie déjà de prix d'ami, « a décidé d' [en] acheter 700 millions de mètres cubes supplémentaires [...], en plus des quantités déjà prévues dans les contrats de long terme », écrit le parti dans un message posté sur Facebook. Une possibilité que Moscou va « étudier », a répondu le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à l'issue d'un entretien avec Peter Szijjarto.

          « C'est potentiellement dramatique pour l'unité européenne. Alors que le continent se trouve soumis au bon vouloir de Vladimir Poutine pour son approvisionnement en gaz, la Commission a été claire sur la nécessité impérieuse de considérer dès à présent qu'on n'aura bientôt plus de gaz russe, et de modéliser les scénarios comme tels. Si l'action hongroise aboutit, qu'est-ce qui empêcherait au Portugal de se retirer des mécanismes de solidarité, par exemple ? », souligne Phuc-Vinh Nguyen.

          Pour sûr, un resserrement des liens entre Budapest et Moscou promet d'envoyer un signal politique retentissant, alors que l'Europe peine déjà à s'accorder sur les sanctions à imposer à la Russie en matière énergétique. Pis ce rapprochement risquerait même « représenter un point de rupture », avertit Phuc-Vinh Nguyen. De quoi possiblement rompre la cohésion des Vingt-Sept face à cette crise majeure, dont l'issue semble encore incertaine. - source -

 

Vivement que cette union européenne de merde éclate en morceaux, les populations, qui sont en train de crever à petits feux, en seront gagnantes...