l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables des peuples européens...


> de l’Etat démocratique à l’état mafieux

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
Classé dans : autres Mots clés : aucun

          On entend de plus en plus dire « qu’on n’est plus en démocratie ». Et que le « système » politique qui est imposé présentement aux Français ressemble à s’y méprendre au régime féodal (qui est à l’origine un système « mafieux »). D’autant, ajoutent les plus perfides, que le comportement d’E. Macron, qui ès-président de la République se plait à formuler publiquement son bon vouloir et notamment celui « d’emmerder » possiblement des gens (qui sont cependant des citoyens et non les manants de jadis) leur fait penser, plus à celui du shérif de Nottingham, qu’à celui d’un dirigeant d’un État … démocratique.


Ces réflexions méritent d’être approfondies.

          Dans le système « mafieux » d’aujourd’hui, les mafieux sont des entrepreneurs / opérateurs économiques, mais aux activités prohibées (drogue, proxénétisme). Prohibées ou non : ramassage des ordures, travaux publics et diverses autres activités permettant aussi de gagner de l’argent et de « blanchir » l’argent « sale »… Mais ce, avec la collaboration complice (ici cachée) de titulaires de charges officielles. Lesquels ont leur poste grâce aux opérateurs économiques dont s’agit, ou « touchent » d’une manière ou d’une autre.

          La population quant à elle, n’est pas consultée et est fortement priée de subir. En étant encouragée à le faire par des messages calibrés ou la distribution de quelques aumônes.

          Dans l’État démocratique au contraire, le « peuple » maîtrise (réellement) les règles de fonctionnement de la société ( v. entre autres la définition de Lincoln à Gettysburg) , et désigne des mandataires qui utiliseront leur pouvoir de décision pour réguler les activités et pour protéger (c’est ce qu’on appelle la recherche l’intérêt « général ») tout ou partie de la population des effets pervers que certaines activités privées des opérateurs économiques peuvent comporter. Les représentants s’abstenant (évidemment) de toute compromission.

Ceci rappelé, qu’observons-nous ?

          Dans l’État, version Maastricht et Lisbonne, les dirigeants sont certes élus, mais leur rôle est de permettre aux opérateurs financiers et économiques d’être libérés de toute règle contraire à la loi du marché. Dont les contours sont fixés, non dans les assemblées parlementaires, mais des symposiums (fermés) du genre Bilderberg ou Davos. Dirigeants qui jouent ce faisant le rôle, le président de la République en tête, d’agents déconcentrés de forces indépendants des peuples. Mécanique conçue par les Américains, utilisant la plume des Jean Monnet et autres. Institutions de superposition qui siphonnent progressivement les compétences des États, et privent ce faisant d’autant les peuples, de la faculté de se prononcer sur leur propre sort.

          Dès lors que les gouvernants - dont la campagne électorale est payée par les opérateurs économiques, lesquels mettent leurs médias à leur service

(1) évidemment les opérateurs privés ne soutiendraient pas tel ou tel individu dont le programme serait de mettre un terme au système qui leur profite ou qui ne leur apparaîtrait pas comme suffisamment « sûr ». On a vu à cet égard le sort qui a été réservé aux candidats se réclamant de l’éthique du général de Gaulle ( = ceux qui avaient le projet sortir la France et les Français du système de Maastricht).

travaillent en réalité - ainsi que leurs collaborateurs et les exécutants - à la mise en place de cette nouvelle société, on ne voit pourquoi ils seraient empêchés, en sortant des fonctions qu’ils ont fait en sorte d’avoir, de continuer. En « pantouflant »

(2) Dans « l’autre sens », quand on consulte les listes d’inéligibilités, on n’en trouve guère qui tiennent aux fonctions antérieures, lorsque celles-ci sont des activités privées. On ne penserait pas confier la gestion d’un couvent de jeunes novices à un proxénète. Mais en revanche ( mutatis mutandis) , qu’un banquier d’affaires se présente à une élection donnant accès à des fonctions « importantes », ou soit possiblement nommé dans les instances dirigeantes d’organismes nationaux( ou internationaux) , n’est en revanche pas, ou peu, un sujet de préoccupation pour les citoyens.

par exemple dans des emplois offerts par les opérateurs pour lesquels ils viennent de travailler - de facto - comme membres de l’exécutif ou hauts fonctionnaires.

          Et c’est ce qui se passe. On se rappelle à cet égard l’interview d’élèves de l’ENA qui déclarent suivre la scolarité de cette institution … pour passer dans le privé. Et surtout pas pour servir l’État (= les citoyens). On constate que les commissions de déontologie, quand elles sont consultées, ont les idées très larges. On peut aisément dresser la liste des anciens membres du gouvernement qui sont nommés à la tête de services ou d’entreprises publics qui ne sont pas encore complètement démembrés en vue de leur remise aux opérateurs privés, ou qui vont dans des entreprises qui préparent ou attendent les privatisations. Avec des proches des sphères gouvernantes, qui peuvent tirer des revenus (par exemple au sein de cabinets de conseils ou d’avocats) au cours d’opérations décidées par les gouvernants (voir par ex. le rapport Marleix sur la vente d’Alstom).

          De son côté, le peuple est tenu tranquille. Par un système de communication pratiqué (méthodiquement, et qui utilise les mêmes « ficelles » et ce, de manière assez visible) par les médias. Médias qui sont aux mains soit des opérateurs économiques privés, soit des politiques (les agents déconcentrés selon la formule ci-dessus). Par l’utilisation de diverses autres technologiques permettant le contrôle des individus. Et par la mise en œuvre choisie de l’arsenal juridique (interdictions de manifester, mise en œuvre de la force publique, utilisation de la loi pénale).

          Si l’on met en relation la société mafieuse telle qu’elle fonctionne et l’État démocratique tel qu’il fonctionne aujourd’hui, l’hypothèse de travail est que les mécanismes pourraient être les mêmes. Avec des intérêts de même nature, des réseaux équivalents et de même composition.

          Sans oublier les citoyens qui, dans les deux cas, sont privés (à des degrés divers) de la possibilité d’intervenir.


Comment est-ce « possible » ?

          L’explication vraisemblable est que dans l’État - que l’on continue à qualifier de « démocratique » (puisqu’il y a des gens élus par le peuple, qu’une constitution existe, que des lois sont votées par délégation du peuple, que les juges appliquent lesdites lois « au nom du Peuple français ») - les règles qui régissent le fonctionnement de la société « permettent » - faute de garde-fous appropriés -

(3) La mise en œuvre de la constitution et l’application des meilleures lois dépendent des individus. Si les titulaires de charges publiques de premier plan ne s’auto censurent pas, s’ils n’ont pas dans la tête « qu’on ne peut pas tout se permettre », « qu’il y a des choses qui ne se font pas », les pires dérives sont techniquement possibles.

La connaissance de la psychologie des individus, permet de les manipuler pour qu’ils achètent des produits ou qu’ils acquiescent à des décisions prises par les politiques ( v. E. Bernays et autres). De la même manière on peut élaborer des outils propres à contrarier la mise en œuvre par les individus de certains de leurs « ressorts ». Surtout lorsqu’ils occupent des charges publiques. Ex. La peur bien exploitée par les gouvernants peut convaincre les citoyens du bien fondé de leurs prescriptions alors même que ces dernières sont sans rapport avec l’intérêt général, voire, sont en plus contraires au bon sens. L’exploitation de la peur peut probablement servir (dans le bon sens) à dissuader les gouvernants futurs et en place, d’être tentés de prendre de telles décisions.

aux comportements de la société mafieuse, d’être « légaux ». Et aux acteurs d’avoir le sentiment d’être, … et d’être au regard de la loi, parfaitement honnêtes. Comme il vient d’être dit : faute de garde-fous appropriés.

A creuser. Par les chercheurs. Et… par les citoyens. ( Marcel-M. MONIN - source - )