l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables des peuples européens...


- Elections européennes le 9 juin, allez voter pour contrer ceux qui vous détroussent depuis des décennies sans aucun état d'âme ! -

> médicaments : le casse-tête de l’accès des patients à de nouveaux traitements

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
Classé dans : santé Mots clés : aucun

          Des traitements potentiellement efficaces, mais qui mettent du temps à arriver jusqu’aux patients gravement malades, ou n’arrivent pas : de nombreux soignants réclament un accès simplifié aux nouvelles molécules, pointant du doigt une perte de chance pour les malades français.

          Les médecins de la société française de médecine prédictive et personnalisée (SFMPP) ont récemment lancé un appel afin de dénoncer le retard d’accès pour leurs patients et « un décalage grandissant » entre les décisions prises par les agences respectivement française et européenne du médicament.

          En cause, la décision de la Haute autorité de santé (HAS), l’instance chargée d’évaluer les médicaments en France, de ne pas rembourser plusieurs anticancéreux. Et ce, alors que l’Agence européenne du médicament (EMA) avait, elle, donné son feu vert, s’agace auprès de l’AFP le professeur Pascal Pujol, président de la SFMPP.

          Pour l’oncologue, c’est le symptôme « d’une méthodologie qui n’est plus adaptée aux nouvelles thérapies », dans les cas où toutes les autres options thérapeutiques sont épuisées.

          En France, la HAS base son évaluation des nouvelles molécules sur plusieurs critères, dont l’un concerne le service médical rendu. Pour cela, elle prend notamment en compte les données fournies par les essais cliniques de phase 3 – dernière étape avant la commercialisation – menés sur un grand nombre de patients.

          Or l’émergence d’une connaissance plus fine des maladies ces dernières années signifie que les molécules ciblant spécifiquement certaines mutations, comme dans le cancer, vont concerner une infime partie des malades. Dans ces conditions, les essais cliniques sur des milliers de cas ne sont plus réalisables, alertent des médecins.

          « Il y a, par exemple, des cancers du poumon très rares qui ne touchent que 200 patients en France. Il n’est pas possible de faire le même type d’études cliniques dans ce cas que sur des maladies qui touchent 60 000 patients », explique le professeur Jean-Yves Blay, oncologue et président d’Unicancer, qui réclame depuis plusieurs années un changement de la méthodologie.

Dispositif d' »accès précoce »

          « Il y a un décalage entre ce qu’on peut lire d’un point de vue scientifique et ce qu’on peut appliquer chez nos malades », abonde le professeur Steven Le Gouill, hématologue à la tête de l’ensemble hospitalier de l’Institut Curie à Paris. « On se retrouve avec des règles d’évaluation des médicaments pas toujours adaptées aux maladies que l’on peut rencontrer ».

          La fédération des associations de patients, France Assos Santé, nuance toutefois cet état des lieux. « Nous ne pouvons pas dire qu’en France nous n’avons pas accès à l’innovation », déclare Catherine Simonin, de la fédération.

          Elle souligne le rôle bénéfique joué par le dispositif d’autorisation dit « d’accès précoce » : un mécanisme mis en place depuis 2021, accordé aux nouvelles molécules dans un cadre très strict, pour les cas les plus graves, avant que le médicament n’ait fini toutes les étapes des essais cliniques.

          De son côté, la HAS indique que les demandes d’accès précoces pour les nouveaux médicaments sont accordées dans la majorité des cas.

          « Cela permet habituellement d’avoir accès à des médicaments en phase 2, voire en phase 1-2 d’essais cliniques », soit les phases intermédiaires, précise à l’AFP le professeur Pierre Cochat, président de la commission de la transparence de la HAS.

          « On cherche sans cesse à trouver un équilibre entre le développement clinique accéléré et la maîtrise du risque au bénéfice du patient », dit-il. Un casse-tête pour les médecins comme pour les autorités de santé, car une molécule sur deux qui présente une efficacité en phase 2 échoue par la suite à démontrer son efficacité en phase 3, sur un nombre plus important de patients, précise la HAS. L’autorité de santé vient de modifier sa méthodologie pour élargir certaines règles d’évaluation.

          Les spécialistes, médecins comme associations, plaident enfin pour une meilleure prise en compte des données de vie réelle – qui correspondent au suivi des patients sous traitement – pour juger des nouvelles molécules. Des données essentielles à leurs yeux pour avoir une évaluation la plus juste possible. - source -

 

Cela me fait penser à l'industrie pharmaceutique qui a fait voter aux USA des lois selon lesquelles ils n'étaient pas responsables des effets secondaires de leurs médicaments en phase 1 sur la covid. La phase 3 des médicaments est très onéreuse, alors, autant s'en passer ?