l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables de ses populations surexploitées...


Le capitalisme est un être particulièrement rusé doté d'un tas de qualités dont la plus remarquable à mes yeux est un manque absolu de vergogne - G. K. Chesterton

> la misère au cœur de la douceur d’une ville de province

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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          La misère se loge aussi dans des territoires de la France moyenne, qui ne sont pas connus pour leur niveau de pauvreté. Il est grand temps de se mobiliser. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, extrait du rapport annuel du Secours catholique d’Indre-et-Loire.

             La vision médiatisée de la pauvreté est souvent très caricaturale. Pour peu que l’on soit un peu attentif, que l’on entre dans les détails, les territoires moyens, où il fait souvent bon vivre, sont aussi ceux où persiste la plus grande misère. Et la bourgeoisie locale, tous bords politiques confondus, est loin d’en prendre la mesure. On peut le voir avec l’exemple de la ville de Tours, où se trouve d’ailleurs le siège de l’Observatoire des inégalités.

          Avec un taux de pauvreté de 12,8 %, l’Indre-et-Loire se situe au trentième rang environ du tableau des départements les plus pauvres de France. Un territoire « normal », plutôt plus favorisé que la moyenne, similaire à la Gironde ou au Doubs. Il est vrai que, ce territoire ne semble pas se distinguer vraiment du lot en apparence. On y vit confortablement, bercé par le calme et la douceur des bords de Loire.

          L’Indre-et-Loire est une terre qui n’a pas connu les drames industriels d’autres départements. Il faut prendre la mesure ici de ce que l’on peut vivre dans les lieux les plus gravement en difficulté de la République, en Seine-Saint-Denis, dans le nord de la France ou sur le pourtour méditerranéen. Doit-on se résigner, en s’imaginant l’herbe bien moins verte ailleurs ?

           Surement pas. Les moyennes masquent des situations bien plus dégradées. Certains quartiers de Tours, comme le Sanitas ou les Fontaines, ou celui de la Rabière à Joué-Les-Tours, commune limitrophe, affichent des taux de pauvreté supérieurs à 40 %, voire à 50 %. Ils figurent tout en haut du palmarès des quartiers les plus pauvres de France. Même s’ils sont bien plus petits par la taille de leur population, ces quartiers sont dans une situation tout aussi dramatique.

          À un niveau plus général, les écarts sont considérables entre les communes d’Indre-et-Loire : le taux de pauvreté atteint ainsi 24 % à Saint-Pierre-des-Corps, banlieue ouvrière de Tours, trois fois plus qu’à Saint-Cyr-sur-Loire, notre petit Neuilly-sur-Seine, au nord–ouest de la métropole. Il suffit d’arpenter ces territoires pour sentir la différence entre une banlieue cossue qui surplombe l’agglomération du haut de son niveau de vie, et une commune qui a payé cher les restructurations de l’emploi à partir des années 1970.

           Par ailleurs, si les données de l’Insee permettent un éclairage général, elles demeurent muettes quant aux détails de la misère. Le seuil de pauvreté, 1 160 euros par mois pour une personne seule, 1 740 euros pour un couple (après prestations sociales), regroupe des situations très différentes, du sans domicile fixe à des populations qualifiées plutôt de « modestes ». Les données locales de l’Insee ne sont pas diffusées pour les communes très peu peuplées. Les pauvres y sont bien moins nombreux, certes, ce qui n’empêche que certaines personnes y vivent dans des situations dramatiques. Seul le travail mené sur le terrain par les associations, comme le Secours Catholique en Indre-et-Loire et d’autres permet d’éclairer et d’alerter sur l’urgence à agir.

          Urgence il y a, notamment en ce qui concerne les situations les plus dramatiques. Comment peut-on imaginer qu’en France, on continue de laisser dormir dehors des femmes, des hommes et leurs enfants, sous prétexte qu’ils n’ont pas pris la voie légale pour fuir les persécutions, la guerre ou la misère ? 70 ans après l’appel de l’Abbé Pierre, faut-il attendre qu’on récupère le corps mort d’un enfant au matin dans la bonne ville de Tours pour agir ? C’est ce à quoi conduit la politique nationale vis-à-vis des étrangers.

            Ces situations, comme bien d’autres, ne sont tout simplement pas supportables. Elles ruinent la vie de centaines de milliers de personnes en France et heurtent les valeurs de la République. À droite comme à gauche, les politiques mises en œuvre ne sont pas à la hauteur. Bien au-delà de l’Indre-et-Loire, il est temps que les responsables politiques locaux s’unissent pour dénoncer ce qui se passe aujourd’hui, mais aussi pour agir de manière beaucoup plus vigoureuse, notamment en matière de logement et de droit au travail. L’action de terrain portée par tous ceux et celles qui œuvrent pour amortir le choc de la pauvreté doit servir de support à une mobilisation comme nous en avons connu dans les années 1950, à une époque où notre pays, globalement, était bien plus pauvre. ( Louis Maurin ) - source -

La mondialisation, accentuée par l'union européenne de merde, soutenue récemment en France  par Sarkozy et ses riches amis, Hollande et ses riches amis et Macron et ses très riches amis, explique vraisemblablement l'appauvrissement excessif et la précarité organisée de notre population sous la férule des "marchés" cupides sans aucun état d'âme ni morale.

Malheureusement, la finance est prête à tout maintenir son joug inflexible sur les populations ; en cela on constate bien la montée lente mais certaine de dictatures répressives un peu partout sur la planète. Seule une révolution, malheureusement très sanglante comme celle de 1789 en France, pourrait montrer aux puissants que les gueux unis peuvent, sans autre possibilité que l'usage de la force, essayer de modifier de leur sort d'esclave soi-disant citoyen. Mais, ce n'est pas pour demain car "ils" y veillent...