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🗡️ nos "amis" américains : aux États-Unis, la censure continue de faire des ravages

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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Aux États-Unis, la censure continue de faire des ravages et vient de retirer des bibliothèques de certaines écoles Watchmen et Batman : White Knight.

          Depuis 2021, cette croisade menée par des groupes conservateurs et des politiciens américains s'est intensifiée avec plus de 729 tentatives d'interdiction de 1597 livres, selon l'American Library Association. Sous prétexte de préserver les jeunes d'images choquantes, de propos violents ou de pornographie, la censure se fait brutale et contraint les bibliothèques d'écoles à retirer les œuvres jugées "problématiques". Une adaptation en BD du journal d'Anne Frank en avait fait les frais en août 2022 au Texas, ainsi que le passionnant roman graphique sur la Shoah, Maus, en février dernier.

          C'est maintenant au tour de comics plus grand public d'être également attaqués dans l'état du Missouri : l'excellent Batman : White Knight de Sean Murphy (où le statut de justicier du Chevalier Noir est critiqué par un Joker devenu sain d'esprit) et le cultissime Watchmen d'Alan Moore et Dave Gibbons, dont l'apport à la culture comics et populaire est immense.

          D'autres œuvres subissent cet obscurantisme, comme All Boys Aren't Blue de George M. Johnson, Gender Queer de Maia Kobabe ou encore l'adaptation en BD de The Handmaid's Tale de Renee Nault, tirée du roman derrière la série The Handmaid’s Tale.

en route vers Fahrenheit 451

          Cette campagne de censure menée par les conservateurs du pays a connu un nouvel élan le 28 août 2022 avec la Senate Bill 775 entrée en vigueur dans le Missouri. Cette loi indique que toute œuvre mise à disposition des étudiants dans les écoles ne doit pas posséder de contenu explicite sous forme de photos, dessins, vidéos ou images générées par ordinateur.

          L'American Civil Liberties Union of Missouri (ACLU) expliquait à Spectrum News que les soutiens à cette loi sont extrêmement organisés et cherchent "à mettre sous silence les points de vue des communautés marginales en préconisant de retirer les livres comprenant des auteurs ou personnages non blancs et LGBTQ+."

         La loi stipule également que c'est le personnel scolaire et des bibliothèques qui peut être tenu responsable dans le cas où des livres interdits seraient accessibles – le risque encouru étant une amende de 2000 dollars et un an de prison. En plus de cela, on peut imaginer la polémique qui entacherait l'image d'une école refusant de se plier à la législation, motivant les établissements à appliquer la loi.

          De quoi installer un climat de peur qu'entretiennent les associations de parents conservateurs et les politiciens. Le sénateur Républicain Rick Brattin, défenseur de la SB 775, déclarait : "Dans les écoles de tout le pays, nous avons vu ce contenu dégoûtant et inapproprié faire son chemin dans nos salles de classe. Au lieu de reconnaître qu'il s'agit de menaces, certaines écoles se battent en fait contre les parents pour protéger cette saleté. Le dernier endroit où nos enfants devraient voir de la pornographie est dans nos écoles."

résistance culturelle

          Ainsi intimidés, les organismes scolaires font de l'excès de zèle pour ne pas se mettre à dos les personnalités politiques du clan conservateur et leurs groupes de soutien. De manière ubuesque, les bibliothèques ont donc fait l'inventaire de leurs stocks, regardant les livres page par page, afin de veiller à ce que rien n'aille à l'encontre de la loi, expliquait Melissa Corey, présidente de la Missouri Association of School Librarians.

          Heureusement, quelques opposants à cette censure se font entendre, comme en février où deux étudiants ont attaqué en justice la Wentzville School District pour avoir banni huit livres écrits par et sur la communauté queer, et d'autres minorités.

          D'ailleurs, l'ACLU soutient ceux faisant barrage à cette loi en affirmant que le Premier Amendement (le Congrès a interdiction de limiter la liberté d'expression) des étudiants et éducateurs est en péril. C'est ce qu'avance également Deborah Caldwell-Stone, directrice du bureau de la liberté intellectuelle de l'American Library Association, en appelant à lancer des pétitions à l'adresse du gouvernement comme le permet le Premier Amendement.

          Une situation politique effrayante qui rappelle les heures sombres du Comics Code Authority, une organisation de régulation du contenu des BD américaine proposée par les éditeurs de comics, en alternative à une censure que voulait appliquer le gouvernement. Il fut actif de 1954 jusqu'au milieu des années 80 où il a perdu en force, disparaissant progressivement entre 2000 et 2011. On espère qu'il ne connaîtra pas un soudain regain de vitalité. - source -

En Europe ( pays du Nord dont l'Allemagne ), les groupes conservateurs et politiciens ( certainement maqués par les évangélistes - wikipédia - ) sont sur le même chemin : puritanisme et interdictions tous azimuts... Il en va de même en France : deux forums, où je vais quelques fois, ont supprimé des catégories ou censurent de nombreux posts.