Cette victoire n'est pas la première, début février, l’utilisation de cinq réserves de substitution alors déjà construites en Charente-Maritimes avaient été interdites par le Conseil d’État. La cour d’appel de Bordeaux a confirmé le 21 janvier dernier l’annulation de l’autorisation du projet de retenues de substitution sur six communes de Charente-Maritime (Anais, Benon, Le Gué-d’Alleré, Saint-Médard-d’Aunis, Saint-Sauveur-d’Aunis et Saint-Xandre).
C’est un nouveau camouflet pour 13 agriculteurs céréaliers de Charente-Maritime. Le projet de méga-bassines porté par le Syndicat Mixte des Réserves de Substitution de la Charente-Maritime (SYRES 17) dont font partie le département et la Chambre d’Agriculture a été jugé illégal.
Pour cause du refus invoqué par les magistrats : le surdimensionnement du projet. Les 13 cultivateurs céréaliers, notamment producteurs de maïs, auraient bénéficié de 1,6 million de mètres cubes d’eau. Une estimation de consommation jugée incohérente vis-à-vis des mesures imposées par le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux [SAGE], qui tend à diminuer l’utilisation de la ressource afin d’en assurer une gestion équilibrée et durable. En effet, le volume d’eau qui aurait été pompé entre novembre et mars n’avait pas pour seule vocation de substituer au besoin d’irrigation estivale. Nature Environnement 17 a relevé que les calculs projetant les quantités captées étaient supérieures au cadre législatif qui limite “les volumes prélevés à 80% du volume annuel maximal précédemment prélevé dans le milieu naturel”.
L’objectif du chantier avait déjà été remis en cause par le tribunal administratif de Poitiers, l’association Nature Environnement 17 s’était alors saisie de l’affaire, convaincue que la quantité d’eau retenue était trop importante. Conduisant sur cette décision favorable de la cour d’appel.
Nature Environnement 17 s’indigne de cette situation : “Une nouvelle fois, il est incompréhensible que de telles pratiques tronquées reçoivent l’aval des pouvoirs publics qui autorisent ces projets au détriment des milieux naturels. La diminution de la consommation en eau s’applique à tous.”
Par ailleurs, l’état du sous-bassin du Curé est répertorié comme alarmant, alors qu’il alimente la zone humide du Marais poitevin. Sur ce territoire, uniquement 15% de la surface agricole utile est irriguée alors que cette pratique représente entre 61 et 69% des usages d’eau selon les derniers chiffres de 2022. Des chiffres qui démontrent comment l’irrigation profite à une petite poignée d’agriculteurs.
Pour Nature Environnement 17, cette situation est jugée particulièrement profitable à l’agriculture intensive céréalière “à l’instar d’un large pan de la profession agricole qui a su adapter ses pratiques”. Une certitude : sans retenues de substitutions, il va être difficile pour les gros exploitants industriels de pérenniser leur production face aux épisodes de sécheresse.
Cette victoire n’est pas la première, début février, l’utilisation de cinq réserves de substitution alors déjà construites en Charente-Maritimes avaient été interdites par le Conseil d’État. Cette fois-ci, ce sont les données délivrées par les agriculteurs bénéficiaires pour justifier l’impact limité de ces réserves sur l’environnement local qui avait été jugé comme insuffisant. - source -
Privatiser les eaux du sous-sol, pourquoi se gêner ? le gouvernement est d'accord ! Les 1,6 millions de m3 que voulaient les 13 agriculteurs-céréaliers représentent la consommation annuelle d'eau d'une ville d'environ 50.000 habitants...
Rappel sur les céréaliers de cette région de l'Aunis ( près de La Rochelle ) où les pesticides polluent à outrance l'air respirable des populations ce qui occasionnent moult cancers, en particulier chez les enfants > iCi
A superposer avec la carte de l'agriculture intensive et celle des bassines,...
et, s'il le fallait : " Autour de la Garonne, la guerre de l'eau a débuté " - source et article - et le commentaire de Concombre29 : " En Haute-Garonne, environ 50 000 ha sont irrigués. La culture du maïs est majoritaire, elle représente 60 % des surfaces, le soja 16 %, les cultures maraîchères et horticoles 6 %, le sorgho 6% ... L’Union Européenne distribuera cette année 7,7 milliards d’euros en subventions directes dans le cadre de la Politique Agricole Commune (PAC). Ces subventions sont notoirement utilisées pour le maïs irrigué, malgré le fait que le maïs n’est pas adapté à notre sol . Bref on cultive des subventions...."
Grâce à la force gravitationnelle de la Terre, les satellites du programme GRACE en déduisent les niveaux d’eau douce sur Terre. Et les mesures sur les 20 dernières années sont inquiétantes.
La sécheresse en Europe vous a choqué cet été ? Les niveaux d’eau très bas des rivières et fleuves vous ont semblé dramatiques ? « La situation des eaux souterraines, cachées des yeux de tous, l’est encore plus », assure l’hydrologue Jay Famiglietti, directeur de l’Institut mondial pour la sécurité de l’eau à l’Université de la Saskatchewan (Canada). Pour en conclure cela, lui et son équipe ont analysé les données issues des satellites GRACE (Gravity Recovery and Climate Experiment) de la Nasa et de l’agence spatiale allemande (DLR), explique le site NationalGeographic.fr. Selon eux, l’Europe perd en moyenne quelque 84 gigatonnes d’eau douce par an sur les vingt dernières années.
Comment des satellites peuvent estimer les niveaux des eaux souterraines ? En fait, ils mesurent les changements gravitationnels de la Terre pour en déduire quels sont les volumes des grandes réserves de la planète, que ce soit en surface (lacs, rivières, fleuves, banquises, glaciers…) et, par déduction, en souterrain. En effet, plus il y a d’eau sur Terre, plus la force gravitationnelle sera importante. Or, cette force diminue.
Depuis 20 ans, des eaux souterraines qui disparaissent peu à peu
Au cours des 20 dernières années, les deux petits satellites en orbite à 400 km au-dessus de la Terre ont suivi le lent amenuisement des réserves d’eau souterraine sur Terre, y compris en Europe. « Nous accordons une attention considérable à la disparition des eaux de surface car nous pouvons voir ce qui se passe en dessous, explique l’hydrologue.
Le constat est inquiétant : « Les eaux souterraines disparaissent tranquillement ». Et ce que ce soit en Europe ou aux États-Unis par exemple. Là-bas la situation est inquiétante. Ainsi, les deux grands réservoirs d’eau que sont les lacs Powell (Colorado) et Mead (Nevada-Arizona), sont mal en point.
Eau douce : les roches aquifères ne suffisent plus
Entre 2002 et 2022, on constate un recul du volume d’eau dans les aquifères. Ce sont des roches et strates poreuses situées sous terre. Celles-ci stockent la majeure partie de l’eau douce non gelée de la planète. Or, année après année, ces aquifères du continent européens perdent plus d’eau qu’ils n’en récupèrent. Les précipitations et autres phénomènes ne sont plus suffisants Europe. À l’exception de la Scandinavie qui tire encore son épingle du jeu.
Changement climatique, exploitation des aquifères, agriculture intensive, multiplication des zones urbaines (et l’artificialisation des sols qui en découle) ou encore les activités industrielles provoquent ce lent recul des stocks d’eau douce sur Terre. La question est de savoir si cette diminution est inexorable ou non. - source -
inutile de chercher ailleurs : les pompages faramineux des eaux des sous-sols pour les plus grands bénéfices des actionnaires de l'agro-alimentaire vident les réserves d'eau potable en sous-sol. Et, lorsqu'une nappe phréatique est vidée, elle est fichue, ses conditions d'étanchéités n'existant plus. Tout cela est accentué aujourd'hui par les bassines de plus en plus nombreuses : pompage maximum des eaux du sous-sol sans contrôle pour arrosage l'été... Et comme les gouvernements laissent, voire favorisent le pompage pour les entreprises, la diminution de l'eau douce est devenue inexorable.
Pour les petits et les moins petits oiseaux, l’arrivée de l’hiver et des grands froids inaugure la période de l’année la plus stressante, où la nourriture et l’eau se font rares, où les journées raccourcissent, et où la survie n’est pas garantie. Pour nous qui sommes au chaud, il est ainsi tentant de porter assistance à nos amis ailés : ce coup de pouce peut leur être salutaire, mais attention, il peut aussi mettre sérieusement en danger la santé des oiseaux.
Alors quelles sont les erreurs à ne surtout pas commettre, et comment faire en sorte que ces gestes profitent vraiment à la biodiversité ?
01. Quand nourrir les oiseaux ?
Au printemps, en été et durant la majorité de l’automne, toute aide qui leur est apportée risque d’infantiliser les oiseaux, notamment les jeunes nés, qui deviendront dépendants de l’alimentation humaine et n’apprendront pas correctement à rechercher par eux-mêmes de la nourriture.
La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) recommande ainsi de nourrir les volatiles uniquement en hiver, si possible lorsque les périodes de froid prolongé sont arrivées, grosso modo de novembre (au plus tôt) à la fin du mois de mars (au plus tard).
À noter : si vous avez commencé à les nourrir, il est conseillé de ne pas vous arrêter avant la fin de l’hiver, car les oiseaux seraient dans ce cas contraints de rechercher de nouvelles sources de nourriture, ce qui entraînerait une dépense calorique importante. Au retour des beaux jours, essayez de ne pas stopper net la distribution de nourriture, mais de le faire progressivement.
L'imperméabilisation des sols continue son inexorable progression partout dans le monde et notamment dans l'Union Européenne, entraînant la disparition de milieux ouverts et compromettant de manière irréversible la fourniture de services écosystémiques indispensables. Chaque année, 12 millions d'hectares de sol sont perdus dans le monde : appauvris, stérilisés, pollués, recouverts de goudron et/ou de construction... Depuis 1992, les zones urbaines ont plus que doublé.
Les sols, dans un état critique, sont pourtant des milieux indispensables pour la biodiversité, la résiliences face aux risques naturels, les cultures et le stockage du carbone atmosphérique.
Sol artificialisé ou imperméabilisé ? Un sol est imperméabilisé ou minéralisé lorsqu'il est recouvert d'un matériau imperméable à l'eau et l'air, tel que l'asphalte ou le béton (routes, voies ferrées, parkings, constructions...) de manière irréversible. Un sol artificialisé (pelouse, gravillons, chantiers, chemin...) perd tout ou partie de ses fonctions écologiques mais de manière réversible.