Les arnaques aux faux prêts immobiliers pullulent. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) tire la sonnette d’alarme. Cette émanation de la Banque de France décrit un modus operandi bien rodé : les victimes transmettent leurs coordonnées en répondant à des publicités ou à de faux comparateurs sur internet. Elles sont ensuite démarchées par des escrocs se présentant comme des salariés de courtiers connus ou utilisant des noms de domaines factices, proches de ceux existant (l’ACPR publie des listes noires de ces faux sites sur abe-infoservice.fr, rubrique Prévention arnaques). Après la signature de l’offre de prêt factice, les victimes doivent verser leur apport personnel sur les comptes des escrocs, parfois ouverts auprès d’établissements dont l’identité est usurpée. Pour éviter ces déboires, l’ACPR recommande de vous assurer que votre interlocuteur est employé par la société dont il se réfère, en l’appelant avec un numéro que vous aurez trouvé vous-même. ® V. V.-S.
Et ce ne sont pas les seuls formes de demande de crédits ou autres... ne JAMAIS solliciter un crédit ( et autres ) sur des offres alléchantes ( trop belles pour être vraies ), publicités ( toujours mensongères par omission ) ou comparateurs ( généralement frelatés ) sur internet, c'est la meilleure manière pour éviter de se faire avoir. Déplacez-vous physiquement dans un établissement ayant pignon sur rue près de chez vous !
Il n'y a pas que les vieux qui croupissent en maison de retraite... Les enquêtes aussi ! Les Assises nationales des Ehpad, qui ont eu lieu les 10 et 11 septembre, ainsi qu’un rapport sénatorial à paraître le 25 septembre décrivent le naufrage financier des 7 000 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, qui ne font plus le plein. En cause ? La défiance des familles après la crise du Covid, qui a emporté plus de 10.000 résidents. Les révélations du livre du journaliste Victor Castanet « Les Fossoyeurs » (Fayard, 2022) sur les mauvais traitements infligés aux pensionnaires n’ont rien arrangé.
Plus de quatre ans après le début de l’épidémie, les familles qui ont saisi la justice n’ont toujours pas de réponses à leurs questions. Selon elles, des morts auraient pu être évitées pendant le confinement. L’exemple de l’Ehpad Korian La Riviera, à Mougins (Alpes-Maritimes), est révélateur. Entre le 15 mars et le 21 avril 2020, 37 de ses 109 locataires sont décédés des suites d’une supposée infection au Covid.
L’an passé, le nombre de dossiers reçu par le Médiateur de l’assurance a bondi de 42 % sur un an. Cela s’explique en partie par le délai de réponse des assureurs aux réclamations écrites des clients, abaissé à 2 mois. Mais la gestion des sinistres reste perfectible. Ainsi, 2115 saisines concernent les assurances de smartphones, dont les défaillances ont notamment été mises en lumière par le placement du courtier Sfam (Indexia) en liquidation judiciaire pour pratiques frauduleuses (…) Une part élevée de litiges se rapporte aussi aux assurances auto, habitation et santé, sachant que ce sont les groupes Aéma (Abeille, Aésio, Macif), CNP et Covéa (GMF, Maaf, MMA) qui affichent le plus de saisines. Les réclamations visent également les clauses d'exclusion illégales (termes trop flous ou contraires à la loi) qui figurent encore dans de nombreux contrats. Enfin, l’expertise est une autre source de contestation. Le Médiateur appelle à encadrer davantage ses délais, trop longs. ® P. J.
Et, compte-tenu de l'habitude des assureurs de faire trainer les dossiers ou chercher à ne rien ou presque rien payer en demandant une tonne de documents/justifications, c'est pas prêt de s’améliorer... Et, cela ne les empêchent pas du tout d'augmenter leurs tarifs dans des proportions indécentes. M'enfin, vous êtes prévenus, si vous adorez patienter, prenez un contrat chez Aéma (Abeille, Aésio, Macif) ou CNP et Covéa (GMF, Maaf, MMA)...
On connaît par cœur la petite musique des distributeurs de l’agroalimentaire. Les Leclerc, Auchan, Carrefour et Cie claironnent sur tous les tons combien compte pour eux la préservation de notre « pouvoir d’achat ». Quant à Lidl, le numéro 1 des «hard-discounteurs», il s’autoproclame garant du « vrai prix des bonnes choses ».
On sait qu’on avale des couleuvres en gobant leurs pubs. On sait que la malbouffe qui s’expose dans leurs rayons est la cause première des épidémies d’obésité ou de diabète. On sait que les agriculteurs souffrent de cancers professionnels en dispersant les pesticides dans les champs. On sait encore qu’au moins 2 millions de personnes en France doivent faire appel à l’aide alimentaire pour vivre et que 18 % des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté.
Bref, on sait tout ça, mais de manière parcellaire, sans mise en cohérence, sans concordance. Pire, sans sens politique. Raison pour laquelle il faut saluer l’étude que viennent de mettre sur la table trois associations de solidarité et une fédération de la santé pour faire connaître le vrai prix de l’alimentation. Un travail de titan finement intitulé « L’injuste prix de notre alimentation. Quels coûts pour la société et la planète ? », qui questionne et critique en profondeur notre modèle alimentaire issu de l’après-guerre. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’addition est salée pour la société tout entière. A minima 19 milliards d’euros de dépenses en 2021 rien que pour réparer les dommages causés par le système agro-industriel, estime cette étude dont l’une des spécificités est de présenter, en plus des données statistiques et scientifiques, des témoignages de citoyens suivis par ces associations, manière de dire que le sujet de l’alimentation est un enjeu de démocratie.
Mais il y a pire encore que la « réparation ». Il y a l’encouragement à maintenir un système malade en le finançant « dans des proportions que, jusqu ’à notre rapport, personne ne mesurait réellement », note l’étude. Oui, l’alimentation ultra-transformée que l’on ingurgite plusieurs fois par jour ne fait pas seulement du mal à nos corps et à la terre, elle se gave aussi d’argent public. Et pas qu’un peu. Montant des aides ? Plus de 48 milliards d’euros offerts aux acteurs de la machine à produire de la malbouffe par le biais d’exonérations fiscales, sociales, de subventions diverses. L’ensemble (réparations + aides) donne un total vertigineux de 67 milliards d’euros. Le tout sans transparence - l’agro-industrie s’épanouit dans l’opacité - et avec si peu de conditionnement des aides publiques. « D’une main, la collectivité répare, de l’autre, elle entretient la cause même des dommages occasionnés », résume clairement l’étude.
La malbouffe tue, la malbouffe pollue, on découvre désormais qu’elle nous ruine. Une piste de réforme pour le gouvernement Barnier, qui cherche désespérément des sous partout ? ( Natacha Devanda )
C'est bien, cette trilogie ( la malbouffe tue, pollue et nous ruine ) est dénoncé de plus en plus souvent, sauf, évidemment dans les médias tenus par l’État ou les milliardaires...
Les machines Selecta font partie du paysage de notre pays depuis les années 1960... Qui n’a jamais pris un café ou une barre chocolatée sur une aire d'autoroute, dans une gare, un hôpital ou au sein d'une entreprise ? En France, Selecta exploite plus de 30 000 appareils. Et parfois, des pannes surviennent.
Une technique bien rodée
Sur la route des vacances, Vincent s'est arrêté sur une aire d'autoroute car il avait un petit creux. Devant l’écran tactile, il choisit, pour 2,80 €, un sachet de petits saucissons... qui ne tombe pas. Il envoie une réclamation avec le numéro du distributeur et la preuve de paiement au service client indiqué sur la machine. La marque rappelle et demande un relevé bancaire de l'opération : « Une capture d'écran suffît ». Il fait le nécessaire. « On me dit alors qu’il faut une copie du relevé de compte mensuel format papier avec l’opération pointée ». Vincent va patienter un mois, le temps d’avoir son relevé de compte. « Je pense que beaucoup de personnes laissent tomber, au regard de la complexité de la procédure. »
Au lieu de les trier, elle balance détritus et substances toxiques n'importe où. Un trafic en plein boom.
C’est du propre ! Le 6 septembre, trois agents municipaux de déchetteries parisiennes ont été jugés, pris la main dans le sac... poubelle. Ces malandrins auraient touché plus de 200.000 euros en six ans pour que leurs conteneurs, destinés aux déchets des particuliers, servent d’asile aux rebuts du BTP. Dans un rapport dévoilé par « Libération » (6/9), l’Inspection générale de la Ville de Paris décrit ces trafics, où l’on voit des billets de banque dépasser ostensiblement de la poche de certains usagers mal intentionnés...
Depuis plusieurs années, de grosses affaires de détritus mobilisent flics, gendarmes et magistrats. Toutes ont en commun trois ingrédients. 1 : des ordures sont transportées et déposées sur des sites illégaux. 2 : ces rebuts recèlent des substances toxiques très chères à retraiter. 3 : le dépôt est organisé par des proches du grand banditisme. A la manière américaine ou italienne : c’est lorsqu’il a ordonné une enquête sur cette salissante activité que le procureur de Naples, Alessandro Milita, a vu sa tête mise à prix par la Camorra.
Bande d’ordures !
Normal : ce bizness assure des gains rapides et immédiats. En France, a rappelé récemment une procureure à la barre, il promet des bénéfices comparables à ceux du cannabis (plusieurs milliards d’euros par an), avec un risque judiciaire inférieur. Heureusement, la vigilance se renforce. En décembre 2023, l’ancien maire divers-gauche de Fleury-Mérogis (Essonne) a été mis en examen pour corruption passive, soupçonné d’avoir laissé déverser 300.000 tonnes de gravats sur un terrain municipal. Ceux qui ont délivré l'autorisation ont-ils été payés ou menacés? Selon les enquêteurs, une célèbre famille du milieu francilien est en relations d’affaires avec les « déposants » des rebuts.