l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables de ses populations surexploitées... « Les opportunités qui se présentent à nous n’ont jamais été aussi grandes » Larry Fink
( octobre 2024 ) patron de BlackRock, gestionnaire américain d'actifs aux 11 500 milliards de dollars…
« Le journalisme, c’est le fait de publier quelque chose que quelqu’un ne voudrait pas que l’on publie. Tout le reste n’est que relations publiques », aurait écrit George Orwell (la citation est probablement apocryphe). Si l’on en croit l’écrivain britannique, voir quelqu’un tenter de faire supprimer l’un de ses articles serait donc un motif de reconnaissance pour tout journaliste. Mais c’est aussi un motif de grande frustration quand ça fonctionne.
C’est ce qui est arrivé à la journaliste Fanny Ruz-Guindos, qui a découvert « par hasard » que l’une de ses enquêtes pour Le Canard enchaîné avait tout simplement « disparu de Google ». Ce qui revient à peu près à dire qu’elle a disparu tout court, en tout cas pour la majorité des lecteurs et lectrices qui ne disposent pas du lien exact de l’article.
Pratiques déloyales
L’histoire commence fin juillet, quand elle co-écrit avec la journaliste Anne Jouan un article racontant que le chirurgien esthétique Olivier Gerbault est accusé d’avoir charcuté des patients (l’Association des réussites et des ratés de la chirurgie esthétique, Arches, a recensé une dizaine de plaintes ; un groupe Facebook réunit plus de 250 victimes autoproclamées), d’avoir exercé la médecine de façon illégale (le conseil de l’Ordre, qui l’avait radié, a signalé ces faits au procureur de la République) et d’avoir eu recours avec son fils à des pratiques déloyales en termes d'e-réputation (il a été condamné sur ce point et s’est pourvu en cassation). Une fois l’article publié, la journaliste s’en va s’intéresser à d’autres sujets. Mais le 24 novembre, une de ses sources lui apprend qu’un autre média a publié, deux jours plus tôt, peu ou prou la même enquête en la présentant comme exclusive. Un peu désappointée, elle tape dans Google le nom d’Olivier Gerbault pour lire l’article en question. C’est là qu’elle découvre que sa propre enquête est désormais introuvable sur le web.
L'indice de durabilité débarque sur les télévisions
Prix des pièces détachées, facilité de démontage, robustesse... La note sur dix affichée à partir de ce mercredi en magasin à côté du prix doit orienter les acheteurs vers des produits plus résistants.
CONSOMMATEURS, accrochez-vous ! C’est la valse des indices. Vous connaissez certainement l’étiquette énergie, apposée sur les aspirateurs, les lave-linge et les télévisions, instaurée il y a une trentaine d’années. Depuis 2021 et la loi de lutte contre le gaspillage et pour une économie circulaire (Agec), un nouveau logo - l’indice de réparabilité - est discrètement apparu sur les mêmes catégories de produits. Son objectif : lutter contre l’obsolescence programmée de nombreux appareils et permettre aux consommateurs d’avoir toutes les clés en main pour faire leurs achats.
Mais attention ! Si vous ne connaissez pas encore l’indice de réparabilité, sachez qu’il va peu à peu être remplacé par… l’indice de durabilité. À compter de ce mercredi, les télévisions seront les premières à se voir octroyer cette notation sur 10, plus précise et complète. Le 8 avril, ce sera au tour des lave-linge. Pour l’instant, les autres catégories de produits se contenteront d’afficher celui de la réparabilité.
Quelles différences avec l'indice de réparabilité ?
« L’indice de réparabilité quantifie la réparabilité d’un produit, explique Régis Koenig, directeur de la durabilité et de la réparation du groupe Fnac Darty. Les critères de notation prennent en compte l’accessibilité à la notice pour le réparer, le fait que les pièces détachées soient disponibles et peu onéreuses ou que le produit soit facilement démontable... Car si on trouve facilement un disque dur neuf pour un ordinateur mais qu’il faut passer une heure à démonter 170 vis pour changer l’ancien, cela ne sert à rien.»
La concentration des médias s’accélère en France sous l’influence de quelques milliardaires qui possèdent des journaux, radios, télés. Qui sont-ils ? Quel contrôle exercent-ils sur ce bien public qu’est l’information. Décryptage.
Le secteur de la presse en France continue d’être une sorte de Monopoly pour milliardaires en quête d’influence. Journaux, télés, radios… En une décennie, la concentration des médias n’a fait que s’intensifier, et une poignée de milliardaires se partagent le gâteau, ou se revendent titres et chaînes de télé.
Plus de 90 % des exemplaires de quotidiens nationaux vendus chaque jour dans leur version papier appartiennent directement ou partiellement à une poignée d’ultra-riches. Nous avons calculé ce chiffre à partir de la diffusion annuelle des huit quotidiens nationaux : Le Monde, Le Figaro, Aujourd’hui en France, L’Équipe, Les Échos, Libération, La Croix et L’Humanité. Ces deux derniers titres mis à part, les autres journaux ont pour propriétaires ou actionnaires un ou plusieurs milliardaires.
La Cour fait les mauvais comptes des privatisations locales
Les pertes pour le public, les bénéfices pour le privé ! Dans un rapport paru le 19 décembre, la Cour des comptes dresse un bilan croquignolet de la privatisation des services publics locaux partout en France. Exemples choisis.
A Corte (Corse), une société d’économie mixte appartenant en partie au groupe Ferrandi a décroché, en 2015, le contrat de chauffage urbain. Une délégation de vingt ans, sans risque, avec des prix dépassant de 70 % ceux du marché, un taux de rendement interne de 12 %, et sans mise en concurrence !
A Amnéville (Moselle), le bâtiment du casino, appartenant à la commune, a été cédé au groupe Tranchant, exploitant de ladite maison de jeu. En 2026, quand la délégation se terminera, Tranchant se trouvera donc en position de force par rapport à ses concurrents : les murs seront à lui.
Nos lauréats ont des millions de clients. Leurs pratiques, que nous déplorons chaque année en remettant ces Cactus, ont donc un impact très important, d'autant qu'elles touchent à la santé et à la sécurité des consommateurs.
En cette année olympique, quoi de plus naturel que d’établir un podium pour l'édition 2024 des Cactus de la consommation, décerné pour la huitième année par «60». Trois concurrents se détachent nettement, les départager a été un exercice compliqué à la rédaction.
Rappelons que les Cactus distinguent les entreprises qui se sont le plus mal comportées avec leurs clients. D'habitude, ils reviennent à celles qui ont des pratiques déloyales, exaspérantes, qui ont des allégations non démontrées, à celles aussi qui ont connu de grosses défaillances ou ont proposé un produit problématique sur le marché...
LES SIMILITUDES DES LAURÉATS Particularité cette année, d’une manière ou d'une autre, les trois lauréats ont chacun mis en cause la santé et la sécurité de leurs clients. Il existe, en effet, de sérieuses questions sur l’innocuité de certains produits vendus par Temu, sur les traitements de Nestlé Waters ou sur les procédures de Stellantis. Autre point commun : leur incapacité à rassurer le consommateur, et l’usage d’une communication peu convaincante, qui a amplifié l’inquiétude plutôt que l’inverse.
C’est l'histoire d’un prêtre et d’un expert en psychanalyse, tous deux favoris du ministre pour présider le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES), chargé d’inspecter les établissements, formations et équipes de recherche.
L’instance est en quête d’un nouvel exécutif pour remplacer le mathématicien Thierry Coulhon. La nomination officielle est prévue pour le début de 2025, et Patrick Hetzel, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a ses candidats.
Il a un petit faible pour Michel Deneken, prêtre et théologien ! Un choix pas très catholique. La nomination du mitré, en décembre 2016, à la tête de l’université de Strasbourg avait déjà ému le monde académique. Le Conseil d’Etat avait fini par estimer, en juin 2018, que le ministre d’un culte pouvait aussi administrer une faculté... à condition de ne pas exercer en soutane. Mais, « un prêtre pour évaluer le Commissariat à l'énergie atomique ou le CNRS ? on est chez les dingues ! » s’énerve un ex-ministre de la Santé. « Ça va être pratique de faire de la recherche sur l'embryon avec un curé comme patron », confesse un professeur en pharmacologie.
Divan de panique
Même levée de boucliers contre le deuxième favori pour le poste, Frédéric Forest, encore une connaissance de Hetzel. Inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, docteur en science politique, Forest est aussi chercheur associé au Centre de recherches psychanalyse, médecine et société - un organisme sévèrement critiqué par le HCERES dans un avis rendu le 28 octobre…
Ces choix baroques trahissent le rapport très personnel de Hetzel à la science : pendant la pandémie de Covid, ce défenseur de l’homéopathie n’avait pas hésité à écrire une lettre ouverte à Macron afin qu’il autorise l’hydroxychloroquine avant la fin des essais cliniques. Vite, une thérapie pour réconcilier les chercheurs avec leur ministre ! ( F. R.-G. et L. C. )
Pas étonnant que les bons chercheurs français, qui plus est, payés avec des lance-pierres, se sauvent à toutes jambes à l'étranger ; la dégringolade organisée de l'excellence française continue...