C'est bien beau l’image des Jeux paralympiques, mais beaucoup ne peuvent pas se payer la prothèse qui leur va bien », soupire Kareen Damaud, membre de l’APF France Handicap. En avril 2023, Emmanuel Macron promettait pourtant le remboursement à 100 % des fauteuils roulants par l’assurance-maladie. Las ! dix-huit mois plus tard, la réforme - qui pourrait être adoptée par simple décret - patine toujours.
Aujourd’hui, la moitié seulement des utilisateurs de fauteuil bénéficient d’un remboursement intégral. Les autres, selon l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé, ont un reste à charge moyen de 913 euros, qui peut monter à plusieurs milliers d’euros pour les plus chers. « Les fauteuils [totalement] remboursés sont ceux utilisés par les personnes âgées ou accidentées ponctuellement. Ce sont des produits bas de gamme », déplore Malika Boubekeur, conseillère pour l’accès aux droits à l’APF France Handicap. Certains choisissent ces modèles standards par défaut. « Ils renoncent à prendre des équipements modernes très adaptés, qui leur permettraient une plus grande liberté, car ils coûtent extrêmement cher », regrette Jean-Louis Garcia, président de l'Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh).
Et le problème ne se limite pas aux fauteuils. « Pour chaque aide, il faut monter un dossier différent, le déposer auprès d’instances différentes. Et, même en combinant toutes les aides possibles, le remboursement total n’est jamais garanti », explique Jean-Louis Garcia.
Paramarathon
La prestation de compensation du handicap (PCH), délivrée par le département, complète - en partie - l’aide de la Sécu. Mais « la PCH est plafonnée à 13200 euros sur dix ans pour chaque personne », rappelle Malika Boubekeur. Une goutte d’eau, quand on sait que certains équipements coûtent plusieurs milliers d’euros.
Le reste à charge peut aussi être diminué en sollicitant les mutuelles, les aides sociales facultatives des communes, ou le fonds départemental de compensation du handicap. Pour venir à bout de ce marathon administratif, il faut compter « entre douze et dix-huit mois », estime Malika Boubekeur. Et, entre-temps, il faut se débrouiller avec des équipements inadaptés ou avancer la somme. Atteint d’une sclérose en plaques qui l’a rendu tétraplégique, Marc Colmar a ainsi dû financer une partie de son lit médicalisé. Ses copains ont dû mettre la main à la poche pour lui offrir un lit pour deux.
D’autres, découragés par la complexité des démarches et les délais trop longs, renoncent à renouveler leur matériel. « Les ministères n’ont aucun chiffre sur le taux de renoncement à ces aides [qui concernent 12 millions de personnes] », soupire Sébastien Peytavie, premier député en fauteuil roulant de la Ve République.
Sûr qu’après les Jeux paralympiques le règlement du problème va arriver comme dans un fauteuil… ( Garance Tournillon )
Macron blabla... Il en a strictement rien à faire de ceux qui ne sont rien et qui coûte un pognon de dingue...
C’est une histoire de toute beauté sinistre, mais elle est compliquée. Le 11 juin dernier, la préfecture de la Vienne (Poitiers) publie un communiqué qui abroge l'obligation de rechercher dans l’eau potable la trace d’un métabolite du très redoutable pesticide chlorothalonil, interdit en Europe depuis 2020. Le métabolite s’appelle de son petit nom charmant R471811. Un métabolite est un produit de dégradation, et tous les pesticides se dégradent, créant souvent des molécules encore plus dangereuses, qui elles-mêmes se dégradent, etc. Un bordel inextricable.
Pourquoi cette abrogation ? Parce que la situation est désormais sans issue, partout en France ou presque. La loi est - était - stricte : au-delà de 0,1 μg/1 d’un pesticide dans l'eau potable, elle ne peut plus être distribuée. Et il ne faut pas dépasser 0,5 μg/1 pour l'ensemble des molécules détectées. μg/1 signifie microgramme par litre, soit un millième de milligramme par litre.
Pour quantité de raisons maintes fois évoquées ici, ce n’est pas tenable. La réalité dépasse la pire des fictions. Il y a bien trop de pesticides et de métabolites. Chacun des premiers en «fabrique» jusqu’à une douzaine. Alors l’agence chargée en théorie de notre protection, lucide en l’occurrence, a inventé un truc. Selon l’Anses, acronyme d'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l’environnement et du travail, il y aurait des métabolites « pertinents », dont la limite resterait à 0,1 μg/1. Et les autres, « non pertinents », qui ne devraient pas dépasser 0,9 μg/1. Soit neuf fois plus.
On n’a pas la place de détailler l’extraordinaire tour de passe-passe, et c’est bien dommage. Tout de même, la chronologie en dit long : en avril 2023, l’Anses publie le résultat d’analyses portant sur 136.000 prélèvements réalisés sur des points de captage représentant 20 % de l’eau distribuée chez nous. Il y a du R471811 dans la moitié, et un tiers des échantillons dépassent la limite de 0.1 μg. Or on ne le cherchait pas. D'un bout à l’autre de la France de l’eau sonne l’hallali.
Dans les années 1980, les «jeunes» (dont je faisais partie) savaient qu’au pieu c’était la capote ou la mort. Entre l’ivresse d’un coup d’un soir et le risque de finir ses jours à l’hosto dans d’atroces souffrances, il fallait être inconscient pour faire le mauvais choix. Mais ce temps-là est révolu. C’est ce qui ressort d’un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié fin août. Les données ont été recueillies sur 242.000 adolescents de 15 ans, dans 42 pays d’Europe et d’Asie centrale, ainsi qu’au Canada. Partout, la tendance est la même : de moins en moins de latex dans le sexe. Entre 2014 et 2022, le pourcentage d’adolescents qui ont utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport est passé de 70 % à 61 % chez les garçons et de 63 % à 57 % chez les filles.
Certes, 15 ans reste un âge où le sexe est beaucoup plus fantasmé que pratiqué. Que les parents se rassurent, la majorité de leurs têtes blondes n’a pas encore vu le loup en sortant du collège (depuis les années 1980. l’âge moyen du premier rapport sexuel est stabilisé autour de 17 ans). Dans l’échantillon de population étudié, seulement 20 % des garçons et 15 % des filles avaient perdu leur pucelage. Cette sexualité précoce aurait même tendance à légèrement décliner (en France, en 2018, 24 % des garçons avaient des relations sexuelles à 15 ans, contre 20 % en 2022). Pour Emmanuelle Godeau, enseignante-chercheuse à l’École des hautes études en santé publique (EHESP) de Rennes et responsable de l’enquête OMS pour la France, « cela pourrait être dû au fait qu'à cet âge la relation amoureuse passe beaucoup par les écrans, et cela décale l'activité sexuelle réelle ».
En tout cas, depuis une dizaine d’années, ceux qui passent à l’acte négligent de plus en plus la capote. Il n’y a pas encore d’étude pour en établir scientifiquement les raisons, mais les experts avancent quelques pistes. Pour commencer, l’affaiblissement des campagnes de prévention. On sait qu’il y a des mouvements religieux qui s’opposent frontalement à tout ce qui touche au sexe, mais même en dehors de ces hurluberlus (qu’il soient cathos, juifs ou musulmans), des réticences se manifestent plus ou moins sournoisement. C’est ce que déplore Emmanuelle Godeau : « On observe de nouvelles frilosités à propos de l’éducation sexuelle. C’est encore pire dans certains pays, comme le Kazakhstanou l’Arménie, mais c’est vrai aussi en France. »
Paradoxalement, la capote souffre aussi de l’amélioration des traitements contre le sida. Si bien que « l'idée qu’on peut mourir de cette maladie est beaucoup moins présente aujourd’hui, et les institutions ont baissé la garde en matière de prévention ». Certains spécialistes estiment également que la PrEP, traitement préventif qui permet de baiser sans attraper le sida, incite à l’abandon du condom. La population de 15 ans n’est peut-être pas directement concernée, mais cela contribue au déclin général de la promotion du latex.
Fort heureusement, le taux de contamination par le VIH n’augmente pas. En revanche, on constate une explosion d’autres infections sexuellement transmissibles, certes moins graves mais nettement plus contagieuses. Ces invitées surprises des parties de jambes en l'air, nommées chlamydia, gonorrhée ou syphilis, prospèrent sans relâche dans les culottes (une étude publiée en mars 2024 par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies montre des augmentations respectives de 16 %, 48 % et 34 % pour ces infections entre 2021 et 2022).
La prévention des risques dépend aussi du milieu social : le taux d’utilisation du préservatif est de 33 % chez les ados issus de milieux aisés, contre seulement 25 % chez les plus défavorisés. D’après Emmanuelle Godeau, c’est parce que « dans les milieux aisés, les messages de promotion de la santé sont plus suivis, et les adolescents sont plus à l'aise pour demander des préservatifs gratuits, et leurs parents peuvent aussi leur en acheter ». On savait déjà que, dans tous les autres domaines, les plus pauvres sont toujours les premiers à se faire baiser. Et même quand ils baisent, ils sont aussi les premiers à en subir les inconvénients.
"... On savait déjà que, dans tous les autres domaines, les plus pauvres sont toujours les premiers à se faire baiser ..."
Santé publique France alerte ce mardi sur les niveaux de "surpoids et d'obésité des adultes" qui "restent très élevés" en France. Si la croissance de la corpulence semble avoir atteint un plafond chez les hommes, elle se poursuit chez les femmes.
Dans une étude épidémiologique publiée ce mardi et que France Inter a pu consulter, Santé publique France alerte sur des niveaux de "surpoids et d'obésité des adultes" qui "restent très élevés" en France. Un constat qui nécessite "l’intensification des politiques de prévention en la matière", met en garde l'organisme. En plus de 20 ans, de 1996 à 2017, l'obésité presque doublé chez les adultes de France.
Pour publier ces chiffres, elle s'est basée sur des baromètres qui compilent des informations concernant la corpulence déclarée par des adultes sur une période de plus de 20 ans de 1996 à 2017. Ces données "de poids et de taille déclarées", recueillies lors des sondages réalisés par téléphone sur plusieurs années, permettent de suivre les évolutions du surpoids et de l’obésité sur de longues périodes. Les analyses ont porté au total sur 124.541 personnes âgés de 18 à 75 ans : 55.356 hommes et 69.185 femmes.
Le surpoids stabilisé chez les hommes, en progression chez les femmes
Quand on interroge les hommes sur le surpoids en général, la proportion a augmenté entre 1996 et 2008. Elle est passée "respectivement de 40% à 48% et semble depuis s’être stabilisée autour de 48-50%", indique cette étude.
Si l'on ne prend en compte que les déclarations sur l'obésité, elle a plus que doublé entre 1996 et 2016, car elle "concernait 7% des hommes" en 1996 et elle a "augmenté pour dépasser les 14% en 2016", avant une "baisse significative pour revenir à 13% en 2017".
Chez les femmes, "la corpulence a augmenté de façon régulière. Le surpoids déclaré chez les femmes était inférieur à 25% en 1996 et a atteint 39% en 2017", détaille cette étude. Quant à l’obésité déclarée chez les femmes, il y a là aussi une augmentation : elle "était inférieure à 6% des femmes en 1996" pour atteindre "14% en 2017".
Le surpoids et l’obésité " sont des facteurs de risque majeurs des maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète, certains cancers " avec un "risque de décès prématurés", explique cette étude. De ce fait, " la prévention du surpoids et de l’obésité est donc un enjeu majeur de santé publique, qui nécessite une évaluation précise de la situation et un suivi de son évolution au cours du temps ", insiste Santé publique France. - source -
??? Ces données s'arrêtent en 2017, ça c'est de l'actualité, bravo Santé Publique France ! actualité vieille de presque 7 ans ! Depuis, il y a eu le confinement et surtout l'agro-alimentaire qui a, d'une part, augmenté ses prix de 30%, renvoyant les clients vers Lidl ou autres, et, d'autre part, modifié de manière très importante le contenu des produits alimentaires, passant de mauvais à pire... Et, évidemment, rien pour les empêcher légalement de nous fourguer leurs merdes.
Quand cette union européenne de merde va obliger le nutri-score sur les produits de l'agro-alimentaire ?
Moisissures, cadavres de souris... La préfecture ferme une partie d'un Leclerc dans le Val-d'Oise
La préfecture du Val-d'Oise a pris la décision de fermer une partie du Leclerc à Franconville ce mardi 27 août après avoir constaté de sales locaux infestés.
La préfecture du Val-d'Oise a annoncé mardi 27 août sur X la fermeture d'une partie d'un supermarché Leclerc à Franconville, notamment sa boulangerie et sa boucherie, constatant que les locaux étaient "sales et infestés de nuisibles".
Sur des photos publiées sur les réseaux sociaux - une pratique désormais habituelle de la préfecture du Val-d'Oise - sont visibles des cadavres et déjections de souris "abondantes en zone pâtisserie", des souris "vivantes agonisantes dans la poubelle en zone boulangerie" ou encore des "moisissures" dans un meuble où sont entreposés des pains.
Les ateliers de boulangerie, de boucherie, de sandwicherie, de rôtisserie et de préparation de sushis de cette enseigne E. Leclerc, située dans le centre commercial du Parisis au nord-ouest de Paris, sont concernés par cette fermeture.
Levée dès que l'établissement sera aux normes
Elle sera levée dès que l'établissement sera aux normes en vigueur, a indiqué la préfecture. "Les mesures nécessaires ont été immédiatement prises, incluant le renforcement des équipes de nettoyage et une intervention renforcée de la société de dératisation", a indiqué à l'AFP la direction du magasin du E. Leclerc de Franconville.
Des décisions de fermeture similaires avaient concerné des supermarchés Lidl, Casino et Franprix du département en avril et en mai. Dès son arrivée en 2021, le préfet du Val-d'Oise, Philippe Court, a fait du contrôle sanitaire "un enjeu de santé publique" et une de ses priorités de représentant de l’État, avait-il expliqué à l'AFP fin 2023. - source -
Certainement après des dizaines d'injonctions... Si vous étiez ou êtes encore client de ce Leclerc, vous savez pourquoi vous avez eu, entres autres, de la fièvre, maux de tête, nausées ou maux de ventre persistants... Des amendes ? Il n'y semblerait pas...
Les français en raffolent : n'en déplaise à Sandrine Rousseau, notre pays, qui aligne plus de 17 millions de barbecues, est le mieux équipé d'Europe derrière l'Allemagne. Un juteux bizness pour les vendeurs de merguez industrielles, dont 80 % des 120000 tonnes grillées chaque année dans l'Hexagone sont fabriquées en usine.
L'occasion de décortiquer le contenu de la fameuse saucisse piquante. En 2015, la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait tiré la sonnette d'alarme: « La DGCCRF s'emploie à maintenir une pression de contrôles constante sur ce secteur depuis des années, en raison du taux d'anomalies récurrent important. » L'année suivante, parmi 249 prélèvements effectués, deux merguez sur trois étaient en dehors des clous, avec des mélanges de viandes qui ne correspondaient pas à ce qui était indiqué sur l'étiquette et une flopée d'additifs interdits.
En 2017, rebelote. Sur 152 merguez analysées, 40,7 % étaient non conformes. Depuis cette date, on cherche en vain les résultats de nouveaux contrôles, y compris du côté du ministère de l'Agriculture, désormais chargé de surveiller le contenu de nos assiettes. En 2018, pour remettre un peu d'ordre dans les arrière-cuisines, la fédération de la charcuterie avait poussé à la création d'un label « Véritable merguez » garantissant des saucisses « 100 % bœuf Label rouge » ou « brebis sélectionnée », assaisonnées d'épices et sans additifs.
Mais, pour les merguez standards, il faut avoir l'estomac bien accroché. Elles peuvent être touillées aussi bien avec du cochon, du cheval, du veau, de la chèvre, du mulet ou de l'âne. Un joyeux mélange de colorants, de conservateurs, d'arômes artificiels, bourré de sel, nappé de sirop de glucose, avec du gras de bœuf récupéré sur les carcasses (à condition de ne pas en mettre plus de 40 % dans la saucisse). Le tout emballé dans du boyau synthétique.
Une réglementation flagada qui permet de compacter le coût de revient à 15 centimes d'euro pièce, soit deux fois moins qu'une merguez artisanale. On comprend mieux les embêtantes trouvailles du magazine « 60 millions de consommateurs », qui, pour son numéro d'été (juillet-août), a analysé des merguez achetées en supermarché. Morceaux choisis : dans 25 % des saucisses se trouvait du mouton ou du porc non déclaré, ou encore des os et des cartilages à gogo, moins cher que la viande. Par exemple, une merguez fabriquée par Socopa, qui appartient au groupe Bigard, le numéro trois européen de la bidoche, recelait 30 % de collagène, la limite à ne pas dépasser étant de 25 %.
On nous prend décidément pour des saucisses...
1°) plusieurs missions de la DGCCRF ont été attribuées au ministère de l'agriculture ( aux mains de l'agro-alimentaire ) pas étonnant qu'il n'y ait beaucoup moins d'enquêtes sur les aliments, merci Macron,...
2°) il y a quelques années, un ancien industriel spécialisé s'étonnait de la présence de raclure d'os, cartilages, déchets divers, etc, habituellement réservés pour les animaux, dans les plats cuisinés, saucisses,..., pour les humains. Il se demandait alors avec quoi était maintenant faite la nourriture pour animaux...