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> ma longue nuit aux urgences pédiatriques

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
Classé dans : santé Mots clés : aucun

          Ma fille a de la fièvre depuis 5 jours. Visite chez la pédiatre vendredi : "c'est probablement pas grand chose, il y a plein de virus qui circulent, mais si la fièvre continue, il faudra aller à l’hôpital faire une analyse au cas où ce soit une infection urinaire". Le lendemain, rebelote, fièvre à plus de 40 pendant toute la journée. On file aux urgences pédiatriques, une grande première pour ma compagne et moi, bientôt parents depuis un an.

À l'arrivée à 18h30, la salle d'attente est pleine. Au guichet, on annonce 5h d'attente. Génial.

          On attend, les heures passent. On observe tous les autres patients (mot qui n'aura jamais autant pris son sens que dans ces circonstances), il y a de tout. Un gamin avec un énorme pansement sur son nez le t-shirt plein de sang. Une fille avec un œil gonflé comme une patate, plein d'enfants qui toussent, des enfants qui vomissent toutes les 10mn.

5h... 6h...

          Soudain des parents qui attendaient depuis plusieurs heures eux aussi se mettent à crier. Dans leurs bras un enfant visiblement inconscient, yeux révulsés. Il est pris en charge et on commence à relativiser... À culpabiliser aussi parce que face à ces urgences vitales, on se sent con avec son gosse qui n'a "que" de la fièvre. Beaucoup d'autres enfants ne sont pas en urgence vitale, mais quelle alternative a-t-on ? Si on veut des résultats rapides pour les analyses on a pas d'autre endroit où aller...

          7h... Un autre parent se met à crier. Cette fois ci c'est sur le personnel au guichet d'accueil. C'est la 20eme fois que sa fille vomit, elle n'a plus de vêtements propres, sa mère est seule avec ses deux enfants, elle attend depuis 8h, elle n'en peut plus. On la comprend, on est tous à bout de nerfs. Mais on la recadre: "évidemment que c'est long, mais on est en sous effectif. On vous comprend mais on est sous l'eau. Actuellement les médecins de garde sont occupés avec des enfants qui ne respirent plus alors oui, votre fille qui vomit c'est pas prioritaire".

          8h, alors qu'on y croit plus, on nous appelle, à 2h40 du matin. Le médecin est extrêmement sympathique, pro, rassurant. Il ne précipite rien, prend le temps qu'il faut malgré tout le monde qui reste dans la salle d'attente. Alors qu'on a peur de se faire faire la morale parce qu’on est venus pour un "petit" truc, il nous dit qu'on a bien fait de venir, 6 jours de fièvre c'est inquiétant.

          On attend encore 45mn les infirmières qui viennent faire prise de sang et prélèvement urinaire, là aussi super pro, puis encore 1h45 d'attente pour les résultats, qui s'avèrent négatifs, pour enfin pouvoir rentrer à la maison à 6h du matin.

          Ce que je retire de cette nuit c'est que l'hôpital public est dans un état effarant. On en entend parler depuis un moment mais être plongé en plein dedans de cette manière, wow. Le fait qu'on doive aller aux urgences pour faire des analyses, qu'on doive engorger des urgences qui seraient déjà sous l'eau sans ça, il y a vraiment quelque chose qui cloche. (...) - source -

un des nombreux commentaires :  " On a les hommes politiques qu'on se choisit. On continue à fermer des lits. Macron voulait encore supprimer des hébergements d'urgence (il a renoncé... Pour l'instant). Ils vont aller où les SDF qui trainent dehors par -10° à votre avis ? On a eu 30% d'abstention à l'élection présidentielle récemment... 53% aux législatives. Parmi ceux là combien viennent chialer maintenant que les hôpitaux sont devenus pourris, que pôle emploi c'est nul et que la retraite sera bientôt a 70 ans. Ça fait 20 ans qu'on se paye des libéraux qui veulent faire des économies, ou ''limiter la dette ''. Voilà ce qu'on a."

ou celui-ci : " il y a aussi quelque chose de très insidieux derrière. Rendre un service public inapte via des coupes budgétaires ou un alourdissement administratif permet aussi d'ouvrir la porte à la privatisation. Quelque chose que certains gouvernements aiment beaucoup. Il y a une infiltration des cercles politiques par les intérêts privés qui va passer des petites mesures qui vont aboutir à ça. C'est fait de manière volontaire."