> un pognon de dingue ?
Cette réflexion macroniste n’est pas près d’être oubliée, sauf que, par un effet boomerang, elle revient en force pour illustrer plusieurs cas de figure mettant en porte-à-faux la pensée présidentielle.
On se souvient que c’est au sujet des aides sociales que Macron s’était énervé lors d’une interview, et avait lâché cette phrase : « un pognon de dingue ».
Mais qu’en est-il réellement ?
Certes, le chiffre est important, puisqu’il se monte à 33 milliards d’euros, partagés entre l’aide sociale à l’enfance (8 milliards), l’aide aux personnes âgées (7,4 milliards), aux personnes handicapées (8 milliards), et à l’insertion dont le fameux RSA. Celui ci coûte donc au pays environ 11 milliards, les 22 autres milliards allant donc aux autres aides (personnes âgées, handicapées, enfance), mais dans la pensée macroniste, c’est le RSA qui était principalement visé, car on voit mal un président de la république contester l’aide aux handicapés, à l’enfance, et aux personnes âgées.... Sauf que, si la dépense nette provoquée par cette aide à l’insertion, est en légère augmentation (+7%) l’état n’a pas pour autant augmenté sa participation, laissant la charge la plus lourde aux départements, provocant une augmentation bien plus importante pour ceux-ci (+15%)...
Or le 20 octobre dernier, le journal « les échos », assurait que l’assurance chômage allait dégager, d’ici 2024, 13 milliards d’excédents... un autre pognon de dingue donc, gardé jalousement et discrètement par Bercy. Ce qui n’empêche pas le gouvernement de prendre des mesures qui vont faire baisser drastiquement le versement des allocations chômage... lesquelles, rappelons-le, sont payées par le patron et l’état (avec nos impôts) ce dernier ayant remplacé la part payée auparavant par le salarié.
Le journal Capital a établi une liste de gaspillages d’état qui nous ont coûté des milliards d’euros... un pognon de dingue, donc.
On savait que McKinsey et Cie avait couté à l’état en 4 ans des sommes faramineuses (plus de 2,4 milliards d’euros), mais ce n’est hélas pas tout...
De l’Hôtel de Région de Clermont-Ferrand (14 millions d’euros), aux 201 millions d’euros du Louvre à Lens (lequel ne rapporte que 2,7 millions de recettes pour 16 millions de dépense), en passant par les 2,6 millions généreusement accordés pour fêter le bicentenaire de la Caisse des dépôts, ou les 346 millions gaspillés pour le logiciel ONP, lequel devait gérer la paie des fonctionnaires ministériels, projet abandonné.
On pourrait aussi évoquer la découverte faite par la Cour des Comptes pointant du doigt la perte d’1,2 milliard d’euros liés à trop de congés supplémentaires accordés au personnel des élus.
Et quid du projet Lyon-Turin, lequel engagerait plus de 30 milliards d’euros sans la moindre perspective de rentabilité, tout en mettant à mal l’environnement Rhonalpin et italien ?
La liste du vrai « pognon de dingue », gaspillé par le gouvernement, ou les régions est si longue qu’elle donne régulièrement naissance à des ouvrages sur la question.
En février dernier, l’association « Contribuable associés », a publié « le livre noir des gaspillages 2022 » : frais de bouche faramineux, constructions publiques avortées, installation sportives démesurées... On y apprend par exemple que les dépenses pour frais de bouche d’une quinzaine de conseillers du ministère des outre-mers ont dépassé, en 3 ans, les 700 000 euros, soit près de 16 000 euros par mois.
Mais, au passage, il ne faudrait pas oublier le « pognon de dingue » que le chef de l’état distribue à gauche ou à droite (surtout à droite) aux uns et aux autres.
Peu avant l’élection présidentielle récente, il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère quitte à énerver Valérie Pécresse, qui l’a carrément accusé de « cramer la caisse ». Ces cadeaux mirifiques étaient évidemment liés à la campagne qui s’ouvraient, et ils ont été comptabilisés par Xavier Bertrand « entre 5 et 7 milliards d’euros », ajoutant « Emmanuel Macron fait campagne avec le chéquier de la France ».
En effet, la distribution du « pognon de dingue » est parti de tous les côtés avant le 2ème mandat : de Véran qui octroie 21 millions d’euros par an pour toutes les contraceptions féminines pour les françaises de moins de 25 ans, aux 600 millions d’euros par an pour les agriculteurs dans le cadre d’une « assurance récolte », en passant par des cadeaux aux 3 millions de travailleurs indépendants, ou aux 2 milliards supplémentaires pour « ma prime rénov », au 1,4 milliard distribué aux « force de l’ordre », dans le cadre du « plan police 2022 », ou même au joli chèque d’1,5 milliard pour « Marseille en grand », les cadeaux se sont multipliés à cette époque.
Au moment où la macronie assure qu’il faut changer la donne sur les retraites, ça ne manque pas de piment.
En attendant, le petit président qui se prend pour Jupiter, accumule les discours flagorneurs parsemés de promesses intenables, juste destinées à tenter de calmer la colère qui monte.
Contre la crise énergétique qui perdure, ils ont la solution : « col roulé et boudin de porte », comme à l’époque ou face au virus, ils avaient la solution masque pour tous, alors que nous le savons aujourd’hui, si les masques arrêtent le virus, le caddy devrait être l’outil idéal pour transporter le sable.
En tout cas, après 5 ans de verticalité du pouvoir, Macron avait promis de changer et d’aller vers la pratique de l’horizontalité et du dialogue...comme on a pu le constater avec l’utilisation du 49/3
Comme dit mon vieil ami africain : « la connerie n’a pas de couleur, et ne connaît pas de frontières ». ( Olivier Cabanel - source - )
Le pognon de dingue versé aux entreprises en 2001 et 2002 - qui leur a permis, pour beaucoup, de goinfrer leurs actionnaires - a été emprunté auprès des banques ravies. Pour payer ces énormes nouvelles dettes, les aides sociales, retraites, services publics qui trinquent déjà vont encore être ponctionnés jusqu'à l'os... Tout cela relève bien entendu des directives connues ou cachées de cette union européenne de merde aux mains des marchands.