> très chères contraintes
Les économistes patentés les désignent par un terme barbare : « dépenses contraintes ». Ce sont les dépenses auxquelles aucun citoyen ou aucun ménage ne parvient à échapper. Pour les calculer, les statisticiens de l’Insee prennent en compte les impôts, le loyer, les charges locatives, les assurances, l’eau, le chauffage, les abonnements téléphoniques et à Internet, sans oublier la cantine des enfants. Le poids de ces dépenses n’a cessé d’augmenter au fil du temps : il est passé de 12 % au début des années 60 à 30 % aujourd’hui.
Cette augmentation explique en partie pourquoi les Français ont depuis longtemps le sentiment que leur pouvoir d’achat stagne ou, pire encore, s’érode. Et pourquoi ils ne ressentent pas ou peu la baisse de l’inflation, qui n’a atteint que 1,9 % en août. A la hausse globale des dépenses contraintes s’ajoute en effet un autre phénomène : le coût toujours en progression de certaines d’entre elles.
En 2024, les assurances habitation auront coûté, en moyenne, 7,3 % de plus que l’année précédente, les impôts locaux augmenté d’au moins 3,9 %, la taxe sur les ordures ménagères d’au moins 8 %, les charges locatives d’au minimum de 2,5 %. Quant à l’indice de référence des loyers, il a grimpé de 3,26 % par rapport au deuxième trimestre 2023.
Bien évidemment, la hausse des dépenses contraintes n’est pas la même selon le niveau de vie et le lieu de résidence. Pour les 20 % des Français ayant les salaires les plus bas, elles représentent plus du tiers de leurs revenus, contre moins d’un cinquième pour les 20 % les plus aisés.
Pour les plus pauvres, notamment ceux qui résident à Paris et en proche banlieue, où la facture du logement bat des records, la part du budget contraint est telle qu’à la fin du mois il ne leur reste presque rien, malgré l’aide apportée par les prestations sociales. Si ce n’est un découvert bancaire...
Ce qui explique clairement le fait que 50% des ménages sous contrat de surendettement sont en surendettement dit passif !...
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