> attention friture : effluves cancérigènes
La France a la patate. Peu importe que Musk préfère installer son usine de voitures électriques en Allemagne, nous, on accueille les plus grosses usines à frites d'Europe. Le canadien McCain, premier producteur mondial de frites, vient de mettre 300 millions d'euros sur la table pour faire de son usine de Harnes, dans le Pas-de-Calais, la plus grosse friterie sur terre. Cette dernière produira bientôt 360000 tonnes de bâtonnets par an.
Trois autres barons de la frite, belges, cette fois, misent sur la France. Résultat des courses : en 2027, l'Hexagone alignera six friteries XXL produisant plus de 1 million de tonnes de frites chaque année. Quasiment toutes ces usines seront installées là où poussent l'essentiel des pommes de terre tricolores, dans les Hauts-de-France, rebaptisés « la vallée de la frite ».
Notre appétit grandissant pour les frites est tel - chaque Français en avale 18 kg par an, en moyenne - que les agriculteurs abandonnent les céréales pour la patate, désormais plus rémunératrice. Tout baignerait dans l'huile si l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) n'avait pas sonné le tocsin, le 25 octobre, sur les dangers de l'huile de friture. D'après l'Anses, respirer des émanations d'huile bouillante provoquerait des cancers du poumon, à cause de certains composés appelés « HAP » (pour « hydrocarbures aromatiques polycycliques »). Ouvriers de l'agroalimentaire, employés de fast-food, cuistots de resto ou de cantine, 1,4 million de Français seraient exposés à ces effluves cancérigènes.
Une patate chaude pour McCain et consorts, et pour les chaînes de restauration rapide. Rappelons que la France est l'eldorado des fast-foods, avec le plus grand nombre de McDo en Europe. Chaque année, pour ses 1 560 restos, McDonald's France achète à McCain 65.000 tonnes de frites.
Dans son avis, l'Anses recommande aux employeurs d'informer les salariés sur les risques, ce qui ne va pas attirer les candidatures dans la restauration, qui peine déjà à recruter; de s'équiper en extracteurs de fumée plus efficaces, qui coûtent bonbon ; ou encore de mettre en place un suivi médical spécifique, avec le risque de voir reconnu comme maladie professionnelle le cancer du poumon provoqué par l'inhalation d'huile de friture. L'Agence préconise en sus de faire très attention à la qualité des huiles, de ne pas trop les réutiliser et d'abandonner la cuisson au gaz, qui favorise le relargage des HAP.
On parie que l'agroalimentaire va se friter avec l'Anses...
Il est rare que l'Anses " sonne le tocsin ", donc cela doit être très dangereux pour les 1,4 millions de français exposés... Pas de panique ! Une petite loi bien vague, des copains macronistes ou de l'union européenne de merde, pour contourner l'avis de l'Anses et dire que les seuils de tolérance ne sont pas dépassés ? Petit rappel sur le sujet en Belgique datant de juillet 2017 > iCi...