l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables de ses populations surexploitées...


L'ironie ne dessèche pas, elle lutte contre les mauvaises herbes. - Jules Renard

> la « grande démission » : mythe ou réalité ?

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          Le spectre d’une « grande démission » hante le marché de l’emploi en France. Mais d’où provient cette expression qu’on entend de plus en plus souvent dans les médias, et quelle réalité recouvre-t-elle ? Le phénomène du big quit désigne une importante vague de démissions qui a eu lieu aux États-Unis pendant la pandémie de covid-19. En effet, plus de 38 millions d’américain-e-s ont quitté leur emploi en 2021 (sur 162 millions d’emplois). Un chiffre d’autant plus impressionnant que 40% des démissionnaires n’avaient pas encore trouvé de nouvel emploi lorsqu’ils ont quitté leur poste ! Le secteur tertiaire est le premier concerné, en particulier les emplois mal rémunérés dans l’hôtellerie-restauration, le commerce ou les entreprises de services.

          En France, on entend une petite musique similaire : les entreprises peinent à recruter, les Français-e-s « ne veulent plus travailler » ou « ne travaillent pas assez » … Qu’en est-il réellement ? Selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), le nombre de démissions est effectivement élevé : plus de 520 000 travailleurs-euses ont quitté leur emploi au 1er trimestre 2022, un chiffre comparable à la période 2008-2009 au plus fort de la crise financière. Pas d’inquiétude, selon la DARES, pour qui ce phénomène est conjoncturel et s’explique par la reprise économique post-covid-19 : « Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent ». Une situation globalement favorable aux salarié-e-s, et qui devraient déboucher sur une hausse généralisée des salaires.

          Or, le salaire est la première cause de démission des travailleurs-euses en France. En 2022, les salaires auraient augmenté de 3% en moyenne, une hausse néanmoins imperceptible face la flambée de l’inflation s’élevant à 6,2% sur l’année 2022. Pour gonfler les salaires, les entreprises ont prioritairement eu recours aux dispositifs de salaire variable et aux primes défiscalisées et désocialisées pour le pouvoir d’achat. Il s’agit principalement d’augmentations ponctuelles, ce que dénoncent certain-e-s économistes, car parallèlement le montant des dividendes versés aux actionnaires continue de battre des records. Ces inégalités de revenu alimentent la précarité et engendrent une nouvelle classe de « travailleurs-euses pauvres ». Selon l’Insee, ces personnes qui « occupent un emploi mais sont malgré tout dans un ménage dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté », représenteraient environ 7% de la population active en France. Le traditionnel CDI cède du terrain à la flexibilité néolibérale, prenant la forme de CDD, d’intérim, de temps partiels et d’ubérisation. Ces statuts d’emploi, plus précaires et souvent mal rémunérés, remettent au question le salariat et les droits sociaux qui leur sont associés. Le Parlement européen a d’ailleurs voté lundi 12 décembre en faveur de mesures visant à mieux protéger les travailleurs-euses des plateformes numériques (Uber, Deliveroo, Just Eat, etc.) et à requalifier leur statut d’indépendant face à la présomption de salariat. Par ailleurs, l’Observatoire des inégalités alerte sur les conditions de travail des travailleurs-euses de première ligne : « une fraction considérable de la force de travail continue à exercer des emplois éprouvants dans des environnements dangereux. Cette pénibilité est très loin d’être reconnue à sa juste valeur – qu’il s’agisse de salaire ou d’estime sociale ».

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> la corruption de la Justice : Nokia et Airbus élus juges à la future Cour Unifiée des Brevets

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          Dans l'épisode 3 du retour des Brevets Logiciels par la porte de derrière, les avocats de Nokia et Airbus ont été nommés comme juges techniques à temps partiel pour la future Cour Unifiée des Brevets. On aurait pas rêvé mieux pour une capture de la Justice par les grandes entreprises et leur département de dépôt de brevets.

          Comme pour les Cours d'Investissements (ISDS), ces juges seront 'juges le matin' et 'demandeurs de brevets l'après-midi'.

          Rappelons qu'il sera impossible de faire remonter la question des Brevets Logiciels à la CJEU ( Cour de Justice Européenne ), car les grosses entreprises et le microcosme des brevets a tout fait pour avoir le dernier mot sur le droit des brevets, y compris la question des brevets logiciels, en empêchant notamment que l'Union Européenne ne participe au projet (l'UE n'est pas signataire ni de la Convention Européenne du Brevet (CBE) ni de l'accord sur la juridiction unifiée (Unified Patent Court Agreement (UPCA)).

          En 2006, le fondateur de la FFII Hartmut Pilch prédisait l'avenir : "En Juillet 2005, après plusieurs tentatives infructueuses de légaliser les brevets logiciels en Europe, le microcosme des brevets a changé sa stratégie. Au lieu de sanctionner explicitement la brevetabilité des logiciels, ils veulent maintenant créer une Cour Centrale des Brevets (JUB), qui établira et fera valoir la brevetabilité des logiciels en leur faveur, sans aucune possibilité de correction par les cours concurrentes ou des législateurs démocratiquement élus.". On peut dire qu'il était visionnaire. - source -

C'est de type de "justice", entre autres (traités, accords commerciaux,...), qu' "on" installe partout à la faveur de la mondialisation ; les États et leurs citoyens n'ont plus leur mot justice à dire...

 

> les 4 géants céréaliers tirent des superprofits records de la crise alimentaire

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          Les ABCD, pour Archer Daniels Midland, Bunge, Cargill et Louis Dreyfus, ces mastodontes contrôlent 70% du marché mondial des céréales et jouent un rôle fondamental dans la fixation de leur prix.

          La situation est si grave qu’il faut l’écrire clairement : la guerre en Ukraine est le prétexte idéal d’une hausse des prix scandaleuse permettant aux géants de l’agro-industrie d’engranger des profits records, tout en empirant la crise alimentaire qui a commencé en 2019, bien avant le début du conflit armé entre l’Ukraine et la Russie.


Une crise alimentaire structurelle

          Sous fond de spéculation, la crise alimentaire s’est dramatiquement intensifiée et le Programme Alimentaire Mondial lance l’alerte : jusqu’à 828 millions de personnes se couchent en ayant faim chaque soir, et le nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë a plus que doublé – passant de 135 millions à 345 millions – depuis 2019. Au total, 49 millions de personnes dans 49 pays sont au bord de la famine, dont le Liban, le Yémen, le Soudan et la Somalie.

          De nombreux lobbies tentent de faire croire que le problème viendrait d’une « pénurie » de production d’aliments, causée entre autres par la guerre en Ukraine. Or, non seulement des millions de tonnes de céréales ont pu être exportés dès juillet, dont l’accord de circulation vient juste d’être prolongé, mais en plus la production alimentaire mondiale augmente plus rapidement que la croissance démographique depuis les années 1950.

          La production mondiale de blé était exceptionnelle en 2021 et devrait « atteindre un niveau record de 784 millions de tonnes en 2022/23 », notamment portée par les récoltes russes et canadiennes. 

          Le problème vient donc d’une question d’usage (compétition entre la nourriture humaine, celle du bétail et la production d’agrocarburants), de gaspillage dans les pays riches, de pertes de cultures dans les pays possédant de mauvaises infrastructures de stockage, mais surtout de répartition.

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> de grandes entreprises veulent utiliser des montres connectées pour suivre chaque mouvement des travailleurs.

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          Deux des plus grandes entreprises de viande aux États-Unis ont investi dans une application de montre connectée qui permet aux managers de suivre et de surveiller les mouvements des travailleurs. Selon un rapport d'Investigate Midwest, un organisme de presse à but non lucratif couvrant l'industrie agroalimentaire, JBS et Tyson Foods ont investi dans Mentore, une start-up qui prétend utiliser les données de surveillance et l'IA pour améliorer la productivité des travailleurs et réduire les blessures au travail.

          Une fois associée à une montre connectée compatible, l'application de Mentore utilise des capteurs pour collecter des données sur la force, la rotation, la vitesse et le mouvement directionnel du bras d'un travailleur lorsqu'il effectue à plusieurs reprises la même tâche. L'algorithme de l'entreprise analyse ensuite ces données pour déterminer si ces mouvements sont sûrs et alerte l'individu s'il s'avère qu'il utilise trop de vitesse ou de force. Selon le rapport et le cofondateur de Mentore, Apoorva Kiran, la montre peut également détecter la déshydratation.

          Ces données de surveillance brutes sont ensuite converties en métriques en temps réel qui sont rendues visibles aux superviseurs sur un tableau de bord. Pour le moment, il semble que Mentore prévoit de lutter contre l'incertitude et les problèmes de transparence concernant l'application en permettant aux travailleurs d'accéder à leurs scores de « risque de blessure » actuels ainsi qu'aux historiques, mais il n'est pas clair s'ils peuvent faire quelque chose pour contester les mesures en temps réel sur la montre elle-même. L'application peut également différencier des « mouvements actifs intenses » des « mouvements actifs légers ». Selon le site de Mentore, ce type de données peut « améliorer la productivité, le chiffre d'affaires et la sécurité à grande échelle en temps réel ».

          En raison de la rapidité et de la répétitivité du travail, les usines de transformation de la viande comptent parmi les lieux de travail les plus dangereux du pays, les travailleurs souffrant souvent de microtraumatismes répétés entraînant des dommages plus graves, comme des amputations facilement évitables et même des mutilations. Magaly Licolli, directrice exécutive de Venceremos, une organisation à but non lucratif basée dans l'Arkansas qui soutient les travailleurs de l'industrie de la volaille, déclare que bon nombre de leurs membres qui ont été employés ou ont travaillé pour Tyson Foods ne connaissent que trop bien les dangers qui accompagnent les demandes de productivité accrue.

          « Tout ce qui est mis en œuvre dans l'usine, c'est pour le bénéfice de l'entreprise elle-même, pas pour les travailleurs », déclare Licolli. « Maintenant, ils utilisent la technologie pour surveiller les travailleurs afin de voir combien ils peuvent mettre de plus sur leurs épaules ».

          Selon Investigate Midwest, le système a déjà été installé sur environ 10 000 appareils dans cinq industries dans quatre pays différents, dont les États-Unis, le Canada, le Chili et le Japon. Cette décision reflète des pratiques de suivi controversées similaires que de nombreuses autres entreprises, dont Amazon, ont tenté de mettre en œuvre au fil des ans dans le but d'augmenter la productivité des travailleurs.

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💩 mondialisation : crise du capitalisme et ascension du néofascisme

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          La montée des extrêmes droites constitue une vague mondiale, qui s’enracine dans les crises et les contradictions du capitalisme de notre temps. C’est du moins la thèse que défend Ugo Palheta dans son dernier livre, La Nouvelle Internationale fasciste (éd. Textuel), dans lequel il insiste sur le fait que les extrêmes droites – aussi nationalistes soient-elles – non seulement s’inspirent les unes les autres, mais s’organisent à l’échelle internationale, bâtissent un sens commun par-delà les frontières qui repose pour l’essentiel sur la haine de l’égalité. (...)

          Le néofascisme est d’ores et déjà une force mondiale. Un « champ magnétique » des néofascismes s’est formé, qui leur permet d’attirer à la fois des franges importantes des populations, mais aussi des secteurs entiers des élites politiques et médiatiques, en quête d’une nouvelle hégémonie. Cette force d’attraction est d’intensité variable d’un pays à un autre, selon leurs histoires, les résistances que le néofascisme rencontre, la disponibilité des classes dominantes au nationalisme radical, la pénétration des idées racistes et autoritaires dans la population, etc. Mais dynamique néofasciste est mondiale car elle procède d’un phénomène qui s’est déployé à cette échelle : l’avènement du capitalisme néolibéral puis sa crise. Une crise multiforme : sociale, économique, environnementale, et bien sûr politique.

          La crise politique n’est pas liée à la personnalité de tel ou tel dirigeant national, à des scandales de corruption ici ou là, à de mauvais choix qui auraient été effectués par certain·es, ou à d’autres aspects conjoncturels et contingents de la politique dominante. Elle renvoie aux effets à long terme des politiques de privatisation, de précarisation et de dépossession imposées depuis des décennies par les classes dirigeantes, et ce partout dans le monde (à des rythmes différents selon les résistances qui leur ont été opposées). Une telle crise politique a l’ampleur, ou la profondeur, d’une crise d’hégémonie : crise de la représentation politique, au sens où la plupart des partis politiques qui ont engagé la grande destruction néolibérale ont perdu une part considérable de leur légitimité et de leur base sociale, voire ont complètement sombré ; crise de croyance dans les institutions politiques, marquée par des taux d’abstention partout croissants ; crise de l’ensemble des médiations entre les classes dominantes et le reste de la population (dont la crise de la presse et des médias dominants n’est pas le moindre des aspects) ; mais crise également du projet porté par ces classes depuis la fin des années 1970, à savoir le projet néolibéral.

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