l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables de ses populations surexploitées... « Les opportunités qui se présentent à nous n’ont jamais été aussi grandes » Larry Fink
( octobre 2024 ) patron de BlackRock, gestionnaire américain d'actifs aux 11 500 milliards de dollars…
Si j’apprécie le fait de nager ou de faire un sauna tout nu, le naturisme ne m’avait jamais réellement attiré. Sans juger ceux qui le pratiquaient, je considérais que ce n’était tout simplement pas pour moi. Jusqu’au jour où un couple d’amis est parti vivre à l’étranger. Depuis trente ans, ils passent toutes leurs vacances dans un centre naturiste. Ils nous ont invités à les rejoindre une semaine.
J’ai tout d’abord rechigné. Mes plus bas instincts patriarcaux, dont j’ignorais jusqu’à l’existence, se sont rebellés à l’idée que mon épouse soit nue au milieu d’étrangers. Mais elle a argué que nous n’aurions plus beaucoup d’opportunités de revoir nos amis, que je n’étais pas obligé de l’accompagner, que ce n’était que quelques jours, qu’au pire, cela ferait une expérience intéressante.
J’ai opposé un mâle refus catégorique. C’est ainsi que, quelques mois plus tard, nous avons débarqué en famille avec armes et (trop de) bagages au sein d’un gigantesque complexe naturiste.
La première chose qui m’a rassuré fut de constater que beaucoup de gens étaient bel et bien habillés. Si la nudité est obligatoire à la plage et à la piscine, le reste du camp est entièrement libre.
Force est de constater que, durant les premières heures, mon regard fut irrémédiablement attiré par ces corps nus marchant, faisant du mini-golf, du vélo ou de la pétanque. Mon esprit y voyait quelque chose d’anormal, de choquant. Moi-même, je ne me déshabillais que pour accéder à la plage.
Et puis, bien plus rapidement que tout ce que j’avais pu imaginer, mon sentiment de normalité a basculé. Ces jeunes, ces vieux, ces vieilles, ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces ados, ces gros·ses, ces maigres. Tou·te·s sont devenu un brouillard couleur chair bronzée dans lequel je me mouvais sans avoir à faire attention à ma propre apparence, à l’image que je véhiculais.
Alors que la multiplication des tensions autour de l’eau semble inévitable, Simon Porcher propose une série de mesures pour adapter notre cadre économique et législatif.
La Vie des idées : Pourquoi avons-nous tant tardé à nous préoccuper des risques qui pèsent sur l’eau à l’échelle internationale ?
Simon Porcher : Je pense qu’il y a deux raisons qui sont interconnectées. On a souvent eu l’impression que le manque d’accès à l’eau était surtout un problème de pays en développement ou de zones arides. Là où il y avait de l’argent, on avait réussi à acheminer de l’eau ou à trouver des solutions technologiques pour faire face au manque d’eau. Avec les sécheresses des dernières années, qui ont largement touché les pays industrialisés, et l’accélération des évènements climatiques extrêmes, qui sont globaux, les gouvernements se rendent compte de la rareté de l’eau et du fait que la gestion de l’eau va devenir de plus en plus difficile.
Ensuite, on a considéré que l’eau était essentiellement un problème local, à l’inverse du réchauffement climatique. Il en résulte un manque de considération de l’eau dans les plus grandes instances internationales. Pour illustrer ce manque de considération, on peut souligner qu’il y a eu une grande conférence des Nations Unies sur l’eau organisée en 1977, mais qu’il aura ensuite fallu attendre 2023 pour qu’une deuxième conférence globale soit organisée. De même, le Sommet de la Terre de Rio de 1992 qui a abouti à la signature de trois conventions – lutte contre la désertification, lutte contre le changement climatique, et protection de la biodiversité – n’a pas accordé de place à l’eau douce. Aucune des conférences des parties (COP) qui ont suivi n’a vraiment donné beaucoup de place à l’eau douce. Les conclusions de la dernière COP sur le réchauffement climatique qui a lieu en 2023 à Dubaï, un territoire en stress hydrique permanent, ne mentionnent l’eau que dans deux paragraphes…
Cela ne veut pas dire non plus que l’eau n’a pas été le sujet de préoccupations au niveau international. La conférence de Dublin de 1992 met en avant la fragilité de l’eau et sa valeur économique pour éviter son gaspillage ; une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU de 2010 affirme que l’accès à l’eau potable est un droit humain fondamental. L’accès à l’eau et à l’assainissement sont un objectif de développement durable, et plusieurs organisations comme l’UNICEF ou l’UNESCO s’intéressent de près à l’eau. Mais l’eau n’a pas de programme ou de fonds spécifiques à l’ONU.
Une des propositions est donc de donner à l’eau douce sa COP, son groupe d’experts et son traité global.
Comment la station de La Clusaz pompe l’eau de source illégalement
Fallait pas arroser les pétunias... En juillet 2022, la commune de La Clusaz a été prise en flagrant délit par l’Office français de la biodiversité (OFB) alors que les restrictions interdisaient l’arrosage. Cet été-là, la Haute-Savoie vit un épisode de chaleur intense.
L’alerte sécheresse a été déclenchée et les restrictions d'eau ordonnées dans tout le département, conformément aux mesures prises dans ce type de situation : interdiction d’abreuver les plantes municipales mais surtout de remplir les retenues collinaires, ces ouvrages qui stockent l’eau des montagnes pour fabriquer de la neige de culture. Mais, surprise, les agents de l’OFB constatent que la station a arrosé ses bosquets en puisant dans la retenue du Lachat, et que celle-ci est toujours alimentée en eau.
Un circuit secret
En inspectant les installations, la police de l’environnement découvre un dispositif secret : la commune a mis en place un système souterrain illégal pour capter l’eau de la source du Lachat, la diriger vers un local étiqueté « neige de culture », puis la pomper vers la retenue... Or ce dispositif n’a jamais été autorisé et n’est nulle part mentionné sur les plans d’aménagement. « Il s’agit d’une installation complexe caractérisant le fait qu’une réflexion poussée et des investissements importants ont été mis en œuvre par la commune », constate le procès-verbal de l’OFB.
Pour La Clusaz, cette enquête judiciaire, et ce qu’elle dévoile, tombe au plus mal. Ces dernières années, la station - en première ligne dans la candidature française pour l’accueil des JO d’hiver de 2030 - est devenue à son corps défendant un symbole : celui de l’accaparement de l’eau au profit de l’industrie du ski et des sports d’hiver.
La collectivité s’est battue pour faire creuser sa cinquième retenue collinaire, sur le plateau de Beauregard. Mais les travaux ont été entravés par l’implantation d’une ZAD, puis la suspension par le tribunal administratif de Grenoble de l’arrêté préfectoral d’autorisation. Résultat, en septembre 2023, le maire de La Clusaz Didier Thévenet a été contraint d’annoncer le gel du projet en attendant que les juges se prononcent définitivement sur le dossier. Malgré ce contretemps fâcheux, l’édile ne s’était pas démonté. « Nous ne lâchons rien, a prévenu Didier Thévenet. Nous allons muscler notre projet, dans le respect de la justice et de la loi ».
De la Grèce à l’Ouest américain et jusqu’en Arctique, la Terre flambe. A cause du réchauffement climatique, les feux deviennent des événements extrêmes de plus en plus difficiles à maîtriser ( par Anaïs Moran )
Des terres nécrosées et des forêts entières réduites en cendre. En Amazonie, aux Etats-Unis, au Canada, en Grèce, en Albanie, en Turquie et jusqu’aux latitudes polaires de Sibérie… Des dizaines de milliers de personnes évacuées. Plus d’une dizaine de morts déjà recensés. Des centaines d’animaux, chèvres, singes, oiseaux, retrouvés sans vie. Depuis plusieurs semaines, les vagues de chaleur extrême qui s’abattent un peu partout sur la planète sont pour certaines associées à des incendies dévastateurs.
En Grèce, un feu né mardi à Patras (troisième plus grande ville du pays) a entraîné l’évacuation d’un hôpital pour enfants. Il y a quelques semaines, la région d’Athènes et l’île de Chios avaient été prises par les flammes. En début de semaine, le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinákis, indiquait que le mois de juin avait été marqué par «deux fois plus» d’incendies que celui de l’an passé, avec déjà 1 281 feux répertoriés (9 800 hectares), contre 533 en 2023. La Grèce subit la saison des feux «la plus difficile de ces vingt dernières années», a également averti le ministre de la protection civile et de la crise climatique, Vassilíos Kikílias.
Pl@ntNet est une plateforme de science citoyenne qui s’appuie sur l’intelligence artificielle (IA) pour faciliter l’identification et l’inventaire des espèces végétales. Il s’agit de l’un des plus grands observatoires de la biodiversité au monde, avec plusieurs millions de contributeurs dans plus de 200 pays.
L’application Pl@ntNet, disponible en version web et sur smartphone (android, iOS), vous permet d’identifier des dizaines de milliers d’espèces de plantes simplement en les prenant en photo.
Pl@ntNet est basé sur un principe d’apprentissage coopératif. Les utilisateurs ayant créé un compte peuvent partager leurs observations et celles-ci peuvent être révisées par la communauté et utilisées par l’IA pour lui apprendre à reconnaitre les plantes. Il est par exemple possible de confirmer le nom d’une espèce ou bien de suggérer une autre détermination si l’on s’y connait un peu en botanique. Seules les observations qui atteignent un degré de confiance suffisant sont ensuite ajoutées à la base de données publique et utilisées pour l’entraînement de l’IA.
L’outil est ainsi co-construit par et pour les citoyen·ne·s. Les plus qualifié.e.s apportent les connaissances les plus expertes (en contribuant et révisant des observations) tandis que les moins qualifié·e·s bénéficient de cette connaissance au travers de l’usage de l’application Pl@ntNet.
Grâce à toutes et à tous, Pl@ntNet a collecté plus d’un milliard d’images de plantes (voir les statistiques) ! Seule une petite partie, cependant, est finalement partagée avec les chercheurs du monde entier (via des portails de données de biodiversité ouvertes tels que le GBIF ou OpenObs de l’INPN). Un élément important est la présence ou non d’une coordonnées GPS. C’est une information cruciale pour cartographier les espèces. N’oubliez donc pas de partager votre géo-localisation si vous souhaitez contribuer au projet de science participative. Il y a aussi des filtres sur la qualité des images qui vont rejeter les images trop floues, trop encombrées ou qui ne contiennent pas assez d’information pour identifier l’espèce. Il faut donc veiller à bien zoomer sur les différents organes (en prenant plusieurs photos) et à faire la mise au point ! Pour finir, seules les observations pour lesquelles il n’y a que très peu de doute sur l’identification seront partagées. - source -
Pour aller plus loin sur la compréhension de Pl@ntNet, vous pouvez regarder l’émission de “Sciences en question” dédiée à Pl@nNet:
Trouvé par hasard, installée, elle paraît pas mal du tout. Essai sur 2 fleurs, 1 plante qui ont été reconnues sans erreur...