Selon une étude de Cofidis rendue publique mercredi 13 avril, le budget annuel des frais de santé des Français a augmenté de 75 % depuis cinq ans. Un quart des sondés admettent renoncer à se soigner, les jeunes font partie des plus affectés.
Voilà sans doute une énième conséquence de la crise sanitaire : les Français sont plus préoccupés par leur santé et en paient le prix fort. Depuis cinq ans, le budget annuel de leurs frais de santé s’est accru de 75 %, passant de 715€ par an en 2018 à 1 249€ aujourd’hui, selon une étude Cofidis publiée ce mercredi. La société de crédit, en partenariat avec CSA Research, a interrogé un échantillon de «1 004 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus». La moitié a le sentiment «d’une augmentation de ses charges», alors que l’inflation restreint les bourses depuis plusieurs mois et creuse encore un peu plus les inégalités d’accès aux soins.
La majorité des interrogés affirment ne pas avoir rencontré de difficultés pour payer leurs frais de santé, mais un quart admet quand même avoir dû «se serrer la ceinture», notamment les foyers avec enfants à charge. Plus alarmant : 26 % des sondés déclarent avoir renoncé à se faire soigner au cours des douze derniers mois. Avec les familles, les 25-35 ans sont ceux qui abandonnent le plus les soins. Les plus jeunes, 18-24 ans, sont aussi près de 40 % à avoir du mal à payer leurs frais de santé.
Pour y faire face, plus de 40 % des sondés évoquent mettre en place des «stratégies» et adapter leurs comportements. Comme comparer les prix entre pharmacies, demander à ne se faire prescrire que des médicaments génériques ou remboursés, privilégier les rendez-vous chez des médecins sans dépassement d’honoraires…
Si les Français dépensent plus, c’est principalement parce que, malgré les remboursements de la sécurité sociale et des mutuelles, le reste à charge demeure élevé. Il est aujourd’hui estimé à 288 euros par an, 46€ de plus qu’en 2018. Les soins dentaires et d’optique ont le reste à charge le plus élevé. Et sont donc les moins accessibles : plus de la moitié des Français interrogés déclarent renoncer à soigner leurs dents, dont 60 % des plus de 50 ans.
Les tarifs ne sont pas les seuls facteurs qui poussent à renoncer à prendre rendez-vous : une fois de plus, le manque de médecins, de places disponibles et plus globalement les déserts médicaux entravent l’accès aux soins. - source -
en 5 ans, ma mutuelle a augmenté de 28% et c'est pas fini !... De toute façon, l'union européenne de merde et la droite veulent détruire la sécu française pour la privatiser (et faire de gros bénéfices) par le biais des mutuelles qui d'ailleurs s'y préparent ( cf. par exemple le programme de Fillon et associés sur la santé ). Il suffit de voir comment cela se passe aux États-Unis.
Le NHS britannique se meurt lentement à cause de la privatisation
Le National Health Service (NHS) britannique est à genoux après des décennies d’austérité. Le gouvernement britannique sous-finance délibérément le système, ce qui soulève la question de savoir si le système de santé publique peut survivre encore longtemps.
Nous vivons sous un gouvernement profondément cruel et motivé par l’idéologie. Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, le programme d’austérité des conservateurs a causé plus de 330 000 décès, et la mauvaise gestion de la pandémie a entraîné 200 000 décès supplémentaires, dont beaucoup auraient pu être évités. Actuellement, on estime que 500 personnes meurent chaque semaine à cause de retards dans les soins d’urgence, tandis que d’innombrables autres meurent sur les listes d’attente du Service national de santé (NHS).
Le coût humain de la mauvaise gestion du NHS par le gouvernement est difficile à exagérer, mais il résulte d’une politique intentionnelle visant à sous-financer les soins de santé et à permettre aux intérêts privés d’extraire de l’argent du système.
Le Royaume-Uni dépense aujourd’hui environ un cinquième de moins en soins de santé que ses voisins européens, soit un écart de plus de 40 milliards de livres Sterling par an. En fait, l’une des premières mesures du gouvernement Cameron a été de réduire les coûts en interrompant l’expansion de la formation des médecins dans les écoles de médecine et en supprimant 4 000 places de formation pour les infirmières. Les salaires des travailleurs du NHS ont été la cible suivante, ce qui a entraîné plus d’une décennie d’augmentations salariales inférieures à l’inflation, provoquant la chute des salaires réels du personnel : les infirmières sont payées plus de 5 000 livres Sterling par an de moins qu’en 2010.
Nous payons aujourd’hui le prix de ces décisions. Le NHS compte 133 000 postes vacants, dont 50 000 infirmières et 17 000 médecins, y compris les généralistes. Des années de sous-financement ont entraîné une pénurie mortelle de lits d’hôpitaux, des cabinets de médecins généralistes et des centres de santé en état de délabrement, des bâtiments hospitaliers qui s’écroulent littéralement et une main-d’œuvre épuisée et frustrée. Au cours de mes années de pratique, je n’ai jamais vu le moral du personnel aussi bas.
Pendant ce temps, l’argent qui devrait être consacré à l’amélioration des services est détourné par des entreprises privées. Le gouvernement injecte de l’argent dans des entreprises privées pour qu’elles sélectionnent les patients du NHS sur les listes d’attente. En conséquence, les entreprises privées pratiquent aujourd’hui plus d’arthroplasties de la hanche pour le compte du NHS que ce dernier n’en pratique. Le financement de ces opérations provient du NHS, mais les entreprises privées s’en taillent une part.
La bataille autour de la pilule abortive aux États-Unis s’exporte en France. Alors que le Planning familial alerte sur les ruptures de stock de médicaments contenant du misoprostol, la question de la souveraineté sanitaire revient au cœur du débat.
C'était il y a tout juste dix mois. Le 24 juin 2022, la révocation par la Cour suprême des États-Unis de l’arrêt Roe vs Wade, garantissant l’accès à l’avortement pour les femmes au niveau fédéral, a rappelé la fragilité de cette liberté, y compris au-delà des frontières américaines. Devenue une denrée rare outre-Atlantique, la pilule abortive fait aussi face à des problèmes d’approvisionnement en France. Dans un communiqué daté du 18 avril, l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament (OTDMeds) alarme : le misoprostol, permettant de provoquer l’expulsion de l’embryon dans le cadre des IVG médicamenteuses, serait actuellement impossible à trouver dans certaines villes, alors que 76 % des avortements sont médicamenteux en France. « Les témoignages des professionnels montrent qu’il y a bien pénuries de pilules abortives par endroits. Il est inacceptable qu’un médicament aussi important soit indisponible, ne serait-ce qu’une semaine », cingle l’Observatoire.
Les effets de la disette se font ressentir sur le terrain. « On a reçu des échos de professionnels de santé libéraux et de médecins, indique Sarah Durocher, présidente du Planning familial. Des médecins et sages-femmes nous ont fait part de ruptures de stock au sud de la région parisienne, dans le nord de la France et en Occitanie. Le manque d’information génère un climat encore plus anxiogène, alors que l’accès à l’avortement est toujours menacé. »
Si une tension autour de l’approvisionnement du produit existe bien, « il n’y a pas de pénurie », assure pourtant le ministre de la santé François Braun le 19 avril au micro de RMC. « On peut considérer aujourd’hui qu’il y a un retour à la normale », ajoute-t-il, espérant ainsi balayer une polémique qui enfle depuis des mois. Fin 2022, L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a en effet été informée de retards de fabrication du misoprostol par le laboratoire Nordic Pharma. Le problème ? Ce dernier, financé par des capitaux américains, est le seul à exploiter les brevets des deux produits à base de misoprostol autorisés en France, Gymiso et MisoOne. « Il n’y a pas de génériques, ni de produits équivalents, écrit l’OTMeds. Cette concentration de la production rend la chaîne d’approvisionnement vulnérable. Un nombre restreint d’usines et d’exploitants expose encore plus la fabrication et la commercialisation des produits aux menaces et pressions des groupes anti-IVG. »
Aux États-Unis, la guerre entre les partisans « pro-choix » et les anti-IVG a pris un nouveau tournant le 7 avril. Au nom de la sécurité sanitaire, Matthew Kacsmaryk, juge notoirement conservateur du Texas, a suspendu l’autorisation de mise sur le marché aux États-Unis de la mifépristone, une des deux pilules utilisées en combinaison avec le misoprostol. Si une cour d’appel, saisie par le gouvernement fédéral, a néanmoins garanti l’autorisation du produit, le pays est au bord de l’état d’urgence. Plusieurs États démocrates ont ainsi déployé une politique de stockage massive : deux millions de pilules de misoprostol commandées par le gouverneur de Californie, cent cinquante mille par celui de l’Etat de New York. Soit l’équivalent de cinq ans d’usage. Selon Pauline Londeix, cofondatrice de l’OTMeds, « les pénuries de médicaments sont un problème structurel lié au fonctionnement de la chaîne pharmaceutique. Pour les pilules, le risque est que leur rareté entraîne une forte augmentation des prix, et que les laboratoires fournissent les produits aux plus offrants. Le système pharmaceutique repose sur l’offre et la demande. Un modèle très fragile et périlleux, surtout quand la sécurité sanitaire de la population en dépend. »
Le monopole de Nordic Pharma et la situation américaine constituent « une source d’inquiétude majeure, déplore Sarah Durocher. Un contingentement a été mis en place afin de gérer au mieux les stocks disponibles, entraînant une restriction de la délivrance des produits par les pharmacies ou à l’hôpital. Dans ce contexte, il paraît absolument fondamental désormais de relocaliser la production de cette pilule en France ou en Europe ». Dans un communiqué publié le 18 avril, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes demande au gouvernement que la France « retrouve rapidement sa souveraineté en matière de production de la pilule abortive ».
Trois ans plus tôt, en pleine pandémie du Covid-19, l’instance avait déjà exhorté les pouvoirs publics à « exercer un vrai contrôle sur [les pilules utilisées pour les IVG], d’avoir des stocks d’au moins quatre mois pour les produits indispensables et de garantir la production des médicaments non rentables en les nationalisant ». Une revendication partagée par différents groupes féministes, à l’instar du collectif « Avortement en Europe, les femmes décident » ou le « Lobby Européen des Femmes », qui pointent régulièrement les risques trop importants d’une dépendance à l’égard d’un fournisseur unique. « Aujourd’hui, on a besoin de transformer la parole politique en actes, insiste Pauline Londeix. En juin 2020, Emmanuel Macron promettait de relocaliser la production de paracétamol. Pourtant en France, il y a plus de quatre cents médicaments d’intérêt thérapeutique majeurs, c’est-à-dire essentiels pour le pronostic vital et la qualité de vie d’une personne. Le paracétamol a été une sorte de symbole pour montrer que le gouvernement agissait sur ces questions. Mais dans les faits, les problématiques stagnent. » - source -
Comme toujours en macronie, la méthode des banquiers : blablablabla, blablablabla, blablablabla, et surtout, on ne fait rien qui puisse contrarier les profits !
Certes, pendant cinquante ans, on a répandu du chlorothalonil partout. On en a arrosé les champs de blé, d’orge, d’avoine, de pois, de patates, de seigle, de tomates, de concombres, de betteraves, de maïs, de choux, de carottes, d’asperges, de melons, bref, c’était un fongicide épatant, inventé en 1970 par les Suisses de Syngenta. Et voilà qu’en 2018 l’agence européenne Efsa le classe comme « cancérigène probable ». L'Europe l'interdit en 2019, la France en 2020. Tout va bien, non ?
Non. Le chlorothalonil ne s’est pas évaporé. Les quantités déversées sont restées sagement dans le sol. Les molécules de chlorothalonil s’y sont lentement dégradées, devenant ce qu’on appelle des métabolites. On en retrouve partout, dans les eaux souterraines et de surface. Donc : dans l’eau du robinet.
Jusqu’ici, personne ne se souciait des métabolites. Les techniques d’analyse étaient rudimentaires. Des chercheurs les ont affinées. Il a fallu que, récemment, ceux de l'Anses cherchent dans les eaux nationales les métabolites de chlorothalonil et de 156 autres poisons largement utilisés par nos agriculteurs productivistes pour que, surprise, ils en trouvent. En quantités invraisemblables.
Publié le 6 avril, leur rapport établit ceci : il y a des métabolites de chlorothalonil dans 60 % des nappes phréatiques. Et dans la moitié des eaux dites « potables ». Oui mais ces quantités dépassent-elles les normes ? Le seuil fixé par le Code de santé publique est à 0,1 microgramme par litre - la quantité minimale qu’on était capable de détecter voilà quelques dizaines d’années. Il est dépassé dans 34 % des cas. En clair : au moins un tiers des eaux dites potables sont contaminées.
Oui mais est-ce dangereux ? Eh bien, on ne sait pas trop. Il faudra faire des études. Les données sont lacunaires. Au moins 3 millions d’usagers du Bassin parisien boivent une eau à la teneur quatre à cinq fois supérieure aux normes. Ailleurs, un échantillon a dépassé de vingt fois la norme - « Je n’ai pas en tête la localisation exacte », dit dans « Libé » (7/4) le chercheur responsable du rapport. Le ministère de la Santé se veut rassurant. Il a pondu une circulaire s’alignant sur les valeurs sanitaires provisoires établies par l’Allemagne. On n’interdit la consommation que si les teneurs sont 30 fois supérieures aux normes. Y a de la marge ! Donc tout va bien. Bon, oublions vite les centaines d’autres métabolites qui se promènent ici ou là...
Pour en savoir plus, à la demande de l’Anses, les chercheurs de Syngenta (forcément bien placés) mènent des études sur la manière dont les rats résistent aux métabolites de chlorothalonil. Les résultats tomberont à la fin de l’année (« Le Monde », 7/4). Merci les rats, merci Syngenta ! En attendant, on peut toujours se rabattre sur l’eau en bouteille. En bouteille plastique.
" On ne savait pas ", bé bien sûr ! Il parait difficilement croyable que le créateur - Syngenta Group, société suisse (siège social à Shanghai - Chine ) leader mondial dans la recherche liée à l'agriculture - de cette(ces) merde(s) en ait ignoré les effets néfastes sur la santé humaine !!!
Après on s'étonnera encore du nombre effarant de cancers et autres maladies, d'autistes et autres malades, en France et dans le monde ! L'agro-alimentaire TUE !...
Poulet gonflé à l’eau, thon avarié injecté d’additifs pour avoir l’air frais, faux miel, tomates espagnoles étiquetées françaises... la fraude alimentaire est partout et ces produits contrefaits, contaminés ou illégaux se retrouvent dans votre assiette.
L’enquête que mène foodwatch depuis plusieurs années révèle un business d’ampleur, qui rapporte gros et que les autorités, l’industrie agroalimentaire et la grande distribution connaissent bien.
Pourtant, le sujet reste tabou en France. Il n’y a pas assez de contrôles et quand les fraudes sont enfin détectées, impossible de savoir quels sont précisément les produits concernés, où ils sont vendus, en quelle quantité. Pratiquement aucune information non plus sur les sanctions prises à l’encontre des tricheurs... qui ne sont jamais exposés au grand jour. Pas très dissuasif...
Avec nous, exigez une prévention plus efficace et plus de transparence. Les ministres de l’économie et de l’agriculture en charge de la qualité de notre alimentation doivent s’engager concrètement contre ces fraudes alimentaires et contre l’opacité : signez et partagez la pétition !
L'indice se rapporte aux seules surfaces agricoles de la commune, quelle que soit la part de la surface agricole du territoire communal. L'Indicateur de Fréquence de Traitement (IFT) correspond au nombre de doses de produits phytosanitaires appliquées par hectare pendant une campagne culturale. LIFT communal correspond à la moyenne des IFT par culture. LIFT total (hors biocontrôle) concerne tous les types de produits de synthèse (herbicides, insecticides, fongicides, traitements de semences, autres).