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> pénurie de pilules abortives : la France paie à nouveau sa dépendance sanitaire

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
Classé dans : santé Mots clés : aucun

          La bataille autour de la pilule abortive aux États-Unis s’exporte en France. Alors que le Planning familial alerte sur les ruptures de stock de médicaments contenant du misoprostol, la question de la souveraineté sanitaire revient au cœur du débat.

          C'était il y a tout juste dix mois. Le 24 juin 2022, la révocation par la Cour suprême des États-Unis de l’arrêt Roe vs Wade, garantissant l’accès à l’avortement pour les femmes au niveau fédéral, a rappelé la fragilité de cette liberté, y compris au-delà des frontières américaines. Devenue une denrée rare outre-Atlantique, la pilule abortive fait aussi face à des problèmes d’approvisionnement en France. Dans un communiqué daté du 18 avril, l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament (OTDMeds) alarme : le misoprostol, permettant de provoquer l’expulsion de l’embryon dans le cadre des IVG médicamenteuses, serait actuellement impossible à trouver dans certaines villes, alors que 76 % des avortements sont médicamenteux en France. « Les témoignages des professionnels montrent qu’il y a bien pénuries de pilules abortives par endroits. Il est inacceptable qu’un médicament aussi important soit indisponible, ne serait-ce qu’une semaine », cingle l’Observatoire.

          Les effets de la disette se font ressentir sur le terrain. « On a reçu des échos de professionnels de santé libéraux et de médecins, indique Sarah Durocher, présidente du Planning familial. Des médecins et sages-femmes nous ont fait part de ruptures de stock au sud de la région parisienne, dans le nord de la France et en Occitanie. Le manque d’information génère un climat encore plus anxiogène, alors que l’accès à l’avortement est toujours menacé. »

          Si une tension autour de l’approvisionnement du produit existe bien, « il n’y a pas de pénurie », assure pourtant le ministre de la santé François Braun le 19 avril au micro de RMC. « On peut considérer aujourd’hui qu’il y a un retour à la normale », ajoute-t-il, espérant ainsi balayer une polémique qui enfle depuis des mois. Fin 2022, L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a en effet été informée de retards de fabrication du misoprostol par le laboratoire Nordic Pharma. Le problème ? Ce dernier, financé par des capitaux américains, est le seul à exploiter les brevets des deux produits à base de misoprostol autorisés en France, Gymiso et MisoOne. « Il n’y a pas de génériques, ni de produits équivalents, écrit l’OTMeds. Cette concentration de la production rend la chaîne d’approvisionnement vulnérable. Un nombre restreint d’usines et d’exploitants expose encore plus la fabrication et la commercialisation des produits aux menaces et pressions des groupes anti-IVG. »

          Aux États-Unis, la guerre entre les partisans « pro-choix » et les anti-IVG a pris un nouveau tournant le 7 avril. Au nom de la sécurité sanitaire, Matthew Kacsmaryk, juge notoirement conservateur du Texas, a suspendu l’autorisation de mise sur le marché aux États-Unis de la mifépristone, une des deux pilules utilisées en combinaison avec le misoprostol. Si une cour d’appel, saisie par le gouvernement fédéral, a néanmoins garanti l’autorisation du produit, le pays est au bord de l’état d’urgence. Plusieurs États démocrates ont ainsi déployé une politique de stockage massive : deux millions de pilules de misoprostol commandées par le gouverneur de Californie, cent cinquante mille par celui de l’Etat de New York. Soit l’équivalent de cinq ans d’usage. Selon Pauline Londeix, cofondatrice de l’OTMeds, « les pénuries de médicaments sont un problème structurel lié au fonctionnement de la chaîne pharmaceutique. Pour les pilules, le risque est que leur rareté entraîne une forte augmentation des prix, et que les laboratoires fournissent les produits aux plus offrants. Le système pharmaceutique repose sur l’offre et la demande. Un modèle très fragile et périlleux, surtout quand la sécurité sanitaire de la population en dépend. »

          Le monopole de Nordic Pharma et la situation américaine constituent « une source d’inquiétude majeure, déplore Sarah Durocher. Un contingentement a été mis en place afin de gérer au mieux les stocks disponibles, entraînant une restriction de la délivrance des produits par les pharmacies ou à l’hôpital. Dans ce contexte, il paraît absolument fondamental désormais de relocaliser la production de cette pilule en France ou en Europe ». Dans un communiqué publié le 18 avril, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes demande au gouvernement que la France « retrouve rapidement sa souveraineté en matière de production de la pilule abortive ».

          Trois ans plus tôt, en pleine pandémie du Covid-19, l’instance avait déjà exhorté les pouvoirs publics à « exercer un vrai contrôle sur [les pilules utilisées pour les IVG], d’avoir des stocks d’au moins quatre mois pour les produits indispensables et de garantir la production des médicaments non rentables en les nationalisant ». Une revendication partagée par différents groupes féministes, à l’instar du collectif « Avortement en Europe, les femmes décident » ou le « Lobby Européen des Femmes », qui pointent régulièrement les risques trop importants d’une dépendance à l’égard d’un fournisseur unique. « Aujourd’hui, on a besoin de transformer la parole politique en actes, insiste Pauline Londeix. En juin 2020, Emmanuel Macron promettait de relocaliser la production de paracétamol. Pourtant en France, il y a plus de quatre cents médicaments d’intérêt thérapeutique majeurs, c’est-à-dire essentiels pour le pronostic vital et la qualité de vie d’une personne. Le paracétamol a été une sorte de symbole pour montrer que le gouvernement agissait sur ces questions. Mais dans les faits, les problématiques stagnent. » - source -

Comme toujours en macronie, la méthode des banquiers : blablablabla, blablablabla, blablablabla, et surtout, on ne fait rien qui puisse contrarier les profits !