, plus d’un tiers d’entre eux souhaitent plus de sécurité
Selon un nouveau sondage Eurobaromètre, si plus d’Européens qu’auparavant estiment que leur pays a bénéficié de son adhésion à l’UE, ils sont plus nombreux à nourrir de faibles attentes pour le futur.
74 % des Européens issus de tous les États membres confondus considèrent que leur pays a bénéficié de son adhésion à l’UE, et globalement, le taux d’approbation de l’Union est à un niveau record depuis que la question a été posée pour la première fois en 1983. Même en Hongrie, le pays de Viktor Orbán, 74 % des personnes interrogées voient le verre à moitié plein, devant l’Italie (67 %) et la France (65 %).
Mais lorsqu’on leur demande spécifiquement leur opinion sur l’UE, un chiffre plus décevant apparaît. Seulement 50 % des Européens ont une opinion positive de l’UE, contre 15 % qui en ont une négative, tandis que 34 % sont neutres à ce sujet. Si les notes sont en hausse, les attentes des Européens pour les cinq prochaines années sont en baisse.
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Confrontées à des difficultés économiques, les entreprises multiplient les plans sociaux. Mais certaines n’hésitent également plus à se séparer directement de leurs salariés tant la législation leur a facilité la tâche.
Vencorex, Michelin, Casino… « Nous faisons face à une vague sans précédent de plans de licenciements massifs, déplorait fin février le député Benjamin Lucas (Les Ecologistes). C’est, partout dans le pays, une vague de drames sociaux, économiques, industriels qui déferle déjà. »
Si l’emploi résiste encore à ce jour (un taux de chômage à 7,3 % au quatrième trimestre 2024, selon l’Insee), les conjoncturistes tablent sur une hausse future du chômage : l’Insee prévoit en effet un taux qui atteindrait 7,6 % mi 2025, la Banque de France table sur 7,8 % pour 2025-2026. Et l’OFCE évoque les 8 % pour cette année, ainsi que 150 000 destructions d’emploi.
Une situation qui a poussé le député des Yvelines à lancer début mars, avec son groupe écologiste et social, une commission d’enquête sur le rôle défaillant des pouvoirs publics dans ces plans de licenciements massifs.
« Ce désastre, dit-il, est le fruit de décennies d’une mauvaise politique : des cadeaux aux grandes entreprises sans exigence de contreparties, une facilitation constante des règles de licenciement et le refus d’une régulation au nom de l’intérêt général d’une économie financiarisée. »
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Alors qu’une enquête accablante sur le groupe Galileo a mis une nouvelle fois en lumière les abus des établissements supérieurs privés lucratifs, les pouvoirs publics s’interrogent enfin sur la régulation de ce secteur.
Classes surchargées, enseignants peu ou pas préparés, promesses d’insertion non tenues, quête effrénée de profits… Le livre que la documentariste Claire Marchal a consacré au géant Galileo, Le Cube. Révélations sur les dérives de l’enseignement supérieur privé (Flammarion, 2025), a remis à l’ordre du jour le nécessaire encadrement de ce secteur qui s’est développé de façon incontrôlée ces dernières années, et accueille aujourd’hui plus d’un étudiant sur quatre.
« Je le vois dans les questions des lycéens quand on parle de l’orientation, constate Louis, enseignant de SES et professeur principal de terminale en région parisienne. L’enseignement privé attire chaque année plus d’élèves. » D’où le besoin urgent d’une régulation, tranche Mathis d’Aquino, sociologue : « L’enseignement supérieur privé lucratif, c’est une bombe à retardement. »
Mais les responsables politiques restent frileux. Alors que les alertes se succèdent depuis plusieurs mois, il aura fallu attendre la sortie de l’ouvrage de Claire Marchal pour qu’Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, et Philippe Baptiste, ministre en charge de l’ESR, annoncent une inspection interministérielle « pour une plus grande transparence du fonctionnement » de ces établissements.
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La livraison à domicile en mode presse-citron
Fini, les livreurs salariés, le comble de l'ubérisation désormais est de se faire livrer par un particulier payé des clopinettes.
La « livraison collaborative », vous connaissez ? L’idée consiste à faire livrer par des particuliers - et pour une poignée de cerises - les courses faites en ligne dans la grande distribution (Monoprix, Leclerc, Carrefour...). Vous prenez la route ? Des plateformes (Shopopop, Yper, Tut Tut ou Cocolis) vous proposent de rentabiliser vos trajets quotidiens en déposant les achats d’un consommateur contre un « pourboire » d’environ 6 euros versé par l’enseigne. Imbattable, comparé à ce que coûte un livreur salarié payé une misère. L’ubérisation ne connaît pas de limites...
Des rémunérations non délivrées
Ces start-up vantent la dimension quasi philanthropique de leur système, censé créer du lien social entre livreur et livré - l’apéro n’est pas compris -, mais aussi réduire les émissions de CO2. « On économise ainsi [de) 60 à 80 tonnes de CO2 par mois », se gargarise Cédric Tumminefio, cofondateur d’Yper. On est prié de le croire. Son entreprise, comme celles de la concurrence, se rémunère en encaissant 20 % du prix de la livraison facturée au client. Shopopop, le leader du secteur, revendique 140.000 livreurs actifs, rebaptisés « shoppeurs », et 4 millions de livraisons en 2024.
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Aux quatre coins de l’Europe, les partis centristes dépeignent de plus en plus la social-démocratie, même modérée, comme une menace « d’extrême-gauche ». La rhétorique outrancière sur le danger gauchiste a un objectif clair : justifier les alliances avec des partis d’extrême-droite autrefois mal vus.
En janvier, l’homme le plus riche du monde a offert une tribune mondiale à la dirigeante de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), un parti d’extrême-droite. Ancienne membre de la Hayek Society, conseillère financière et toujours fervente adepte du néolibéralisme, elle ne s’est pas privée de proférer des obscénités telles que « Hitler était communiste, socialiste ».
Les propos tenus par la présidente de l’AfD, Alice Weidel, sur le site X avec Elon Musk peuvent sembler extrêmes. Pourtant, cela illustre ce qui est désormais une tendance de fond en Europe.
Cela fait déjà des années que nous regardons la classe politique traditionnelle faire tomber les derniers obstacles qui se dressent contre l’extrême-droite. Mercredi dernier, au Bundestag, les chrétiens-démocrates (CDU) et l’AfD de Weidel ont voté ensemble une motion appelant à une restriction de l’immigration. Mais aujourd’hui, la situation est telle que nous ne pouvons plus parler uniquement de la levée de ces barrières. En effet, le fameux cordon sanitaire se dresse désormais activement contre la gauche.
Par « gauche », je n’entends pas seulement les partis ayant une vocation sociale, comme nous l’avons vu récemment avec la diabolisation du Nouveau Front Populaire en France et l’exclusion des sociaux-démocrates des négociations gouvernementales en Autriche. Car ce bâillonnement s’étend également aux mouvements sociaux, aux militants pour le climat, aux ONG, aux syndicats et, plus généralement, à une société civile vitale capable de réagir contre l’alliance sans scrupules des néolibéraux et des populistes de droite.
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La Commission souhaite contourner le Parlement pour accélérer la mise en place d’un instrument financier de 150 milliards d’euros dans le cadre du plan de défense « Réarmer l’Europe », mais la manœuvre pourrait s’avérer délicate. La proposition d’Ursula von der Leyen aiderait les États membres à libérer des fonds pour augmenter les dépenses de défense à la suite du retrait des États-Unis en tant qu’allié militaire préféré de l’Europe.
La pièce maîtresse du plan est un prêt de 150 milliards d’euros pour l’acquisition conjointe d’équipements de défense de fabrication européenne, avec des fonds levés par la Commission dans le cadre de l’Action européenne pour la sécurité (SAFE).
Pour accélérer l’approbation, Ursula von der Leyen invoque l’article 122 du traité de l’UE, qui permet à la proposition de contourner les négociations parlementaires et d’aller directement au Conseil pour négociation et adoption. Cela signifie que s’il est adopté, le Parlement n’aura pas son mot à dire sur le texte, son rôle se limitant à proposer des idées et à demander des débats.
La présidente de la Commission a déclaré que la raison en était « l’urgence » et la « rapidité » que la situation exigeait, ajoutant que c’était « la seule voie possible ». Normalement, une procédure législative parlementaire standard sur certains dossiers sensibles peut prendre plusieurs mois, voire des années.
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Dans sa feuille de route pour l’avenir des droits des femmes, la commissaire européenne à l’Égalité, Hadja Lahbib, expose sa vision de la santé des femmes sans mentionner l’avortement. Vendredi, lors de la présentation de la feuille de route de la Commission européenne pour les droits des femmes, Hadja Lahbib a promis d’améliorer l’égalité d’accès des femmes aux soins médicaux, notamment en diversifiant les essais cliniques, les diagnostics et les traitements.
« En 2025, les femmes continueront de mourir plus souvent que les hommes de maladies telles que les crises cardiaques, non pas parce que leur corps est plus fragile, mais parce que la recherche médicale a toujours donné la priorité aux hommes », a énoncé la commissaire à l’Égalité. « Il ne s’agit pas seulement d’un écart scientifique, mais d’un manque d’égalité dans les soins de santé qui coûte des vies », a-t-elle poursuivi. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a déclaré qu’il n’y avait aucune raison pour que les femmes « aient des normes de santé inférieures » en raison de leur sexe.
Mais sur le sujet de l’avortement et de la santé sexuelle et reproductive, Hadja Lahbib a repris un refrain familier : la politique en matière d’avortement relève entièrement du ressort des États membres de l’UE, bien qu’elle ait commenté ce qu’elle a qualifié de « tendance inquiétante » d’atteintes à la liberté de procréation dans l’UE et dans le monde. « Nous parlons ici d’une compétence nationale », a rappelé la commissaire, ajoutant qu’elle ne pouvait que soutenir « les actions concernant la santé sexuelle et reproductive des femmes », sans préciser lesquelles.
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Pas de question à la fin de la conférence de presse ce mardi. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, venait pourtant de faire de grandes annonces pour « réarmer l’Europe ». La cheffe de l’exécutif savait que chaque mot était observé avec attention par toutes les chancelleries du continent, tant le sujet de la défense est considéré comme une prérogative sacrée par les États.
Sur ce sujet, comme pour le social ou la santé, l’Union européenne dépend du bon vouloir de ses vingt-sept membres. Or, nombreux étaient les pays jusqu’à présent à penser que le parapluie américain suffisait. Jusqu’à l’élection de Donald Trump et son rapprochement avec le président russe Vladimir Poutine sur l’Ukraine.
Un plan en cinq points
Le discours a changé. « Nous vivons dans une époque de réarmement », a lancé la présidente de la Commission, ex-ministre allemande de la Défense. « L’idée est de proposer tous les leviers financiers à notre disposition pour aider les États membres », a-t-elle précisé. Dans un plan à 800 milliards d’euros, en cinq points, envoyé aux chefs d’État et de gouvernement avant le sommet de Bruxelles jeudi, Ursula von der Leyen veut les encourager à investir massivement dans leur défense, à défaut d’une armée européenne qui n’existe pas. Tout d’abord avec un assouplissement des règles budgétaires. Les États pourront déroger au pacte de stabilité et de croissance pour les investissements militaires et ne risqueront pas de processus de déficit excessif sur ce point. Le but est de mobiliser jusqu’à 650 milliards d’euros sur plusieurs années, et tant pis si cela signifie un fort endettement.
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