l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables de ses populations surexploitées... « Les opportunités qui se présentent à nous n’ont jamais été aussi grandes » Larry Fink
( octobre 2024 ) patron de BlackRock, gestionnaire américain d'actifs aux 11 500 milliards de dollars…
Les difficultés financières du Sud global constituent une opportunité pour les « fonds vautours » pour empocher de très grosses plus-values. Leurs méthodes extrêmement agressives pour soumettre les États, judiciaires ou non, sont mêmes théorisées par un cabinet d’avocats new-yorkais. Dans son nouvel ouvrage Chasseurs d’États. Les fonds vautours et la loi de New York à l’assaut de la souveraineté (La Découverte), le sociologue Benjamin Lemoine plonge dans les arcanes de la finance et des cours de justice américaines pour décrypter les méthodes de ces rapaces de la finance… et les moyens de leur résister. Extrait.
Ils se vivent comme des « chasseurs ». Leurs proies sont les « souverains ». Ils sont avocats et ont pour clients la haute finance ou des firmes multinationales à qui des États doivent de l’argent, qu’il s’agisse d’une dette impayée, d’une indemnité obtenue à la suite d’un procès ou d’un recours en arbitrage. L’un d’entre eux a rédigé le manuel du « bon » traqueur d’État, intitulé « À la poursuite des actifs protégés des débiteurs souverains ». Son auteur, Michael S. Kim, est spécialisé dans les disputes commerciales transnationales. Fondateur et principal associé du cabinet d’avocats new-yorkais Kobre & Kim LLP, diplômé de la faculté de droit de Harvard, cet ancien assistant au bureau du procureur général du district sud de New York (où il travaillait sur la criminalité en col blanc) met son expertise acquise au département de la Justice au service des entreprises et financiers qui cherchent à recouvrer leurs créances.
De redoutables « chasseurs d’États »
Les États souverains constituent pour ces chasseurs, qui s’en prennent aussi à des sociétés privées, l’espèce la plus redoutable des débiteurs, et les poursuivre relève d’« un affrontement avec des titans ». Pendant l’été 2005, les membres du cabinet Kobre & Kim se sont rendus dans le Connecticut, où ils ont passé une journée entière sur un champ de tir : « Nous nous occupons de litiges et de procès très agressifs ; nous préférons donc une activité qui s’accorde bien avec cette culture. Frapper une petite balle blanche sur les greens de golf ne nous convient pas vraiment », explique Kim à un journaliste du New York Times en 2005. Le stand de tir est devenu l’activité de prédilection pour les séminaires d’intégration de nombreuses entreprises new-yorkaises. Finies les parties de pêche et de softball. Les montants en jeu sont élevés, dépassant la plupart du temps la centaine de millions, parfois plusieurs milliards de dollars. Le lexique décrivant leur travail est militaire : on parle de « campagnes d’exécution ». Il s’agit, en mobilisant tous les leviers de pression imaginables, juridiques ou extra-juridiques, de contraindre les États à transiger. En effet, si le créancier a le droit pour lui, une décision de justice ou la sentence d’un tribunal d’arbitrage, aucune force ne contraint les États à payer. Dès lors, une armada est nécessaire pour transformer un bordereau de justice en liquidités.
L'action de groupe, ou class action, a fêté ses 10 ans. Cette procédure collective permet de réunir les victimes d’un même litige, d’un même événement, dans une seule action en justice afin d’obtenir réparation. À l’origine réservée au secteur de la consommation, elle a été étendue à d’autres domaines (santé, environnement...). Pour l’heure, 37 actions de groupes ont été menées (20 dans une affaire de consommation), et seules 5 ont abouti. Si l’UFC-Que Choisir a, en son temps, ardemment milité pour une class action à la française, elle n’a pas manqué de pointer les faiblesses du système finalement adopté. Les faits lui ont donné raison. En tant qu’association, elle a lancé plusieurs procédures qui n’ont pas obtenu les résultats escomptés. Quand la demande n’est pas déclarée irrecevable, c’est la lenteur de la justice qui a de quoi décourager... Avant la dissolution de l’Assemblée nationale, deux députés avaient déposé une proposition de loi visant à améliorer le dispositif. Mais les discussions sont à l’arrêt. Les « ratés » de l'actuelle action de groupe sont-ils si étonnants ? Procédure longue et lourde, elle réclame des moyens tant pour la justice que pour l’association qui l’enclenche. Or, on le sait, nos tribunaux croulent sous les dossiers. Pour y remédier, des mesures alternatives sont recherchées. En matière civile, l’accent est mis sur la nécessité d’une conciliation avant la saisine du juge. Au pénal, on a vu apparaître quelques « ovnis juridiques », telle la convention judiciaire d'intérêt publique (CJIP). Récemment utilisée dans l’affaire Nestlé Waters, elle a permis à la multinationale, mise en cause pour des atteintes à l’environnement et des pratiques commerciales trompeuses, d’échapper à une instruction à rallonge ainsi qu’à un procès. Efficace du point de vue de l’autorité judiciaire, peut-être, mais pas sûr que notre État de droit sorte gagnant de tels « bricolages »... ( L'édito de Arnaud de Blauwe, rédacteur en chef du magazine Que-Choisir n° 640 de novembre 2024 )
Faut pas se leurrer, ce ne sont pas des bricolages. Si un système judiciaire est insatisfaisant car il permet aux auteurs d'infractions d'échapper à une juste peine, c'est qu'il a été créé pour cela... En cela, la macronie, à la philosophie banquière très favorable aux grosses entreprises, est championne !
Vous avez vu " envoyé spécial " de la 2 sur la justice en France ce jeudi 24 octobre 2024 ? C'est effarant ! >iCi( mettez n'importe quoi pour créer/enregistrer un compte demandé pour y accéder )
Les naufragés de la justice : un reportage de Julie Pellet pour Studiofact. La France juge-t-elle mal et trop lentement ? C’est la question que pose le père d’Estelle Mouzin, enlevée et assassinée par le tueur en série Michel Fourniret. Il attaque aujourd’hui l’Etat pour faute lourde. Après dix-sept ans de procédure et sept magistrats successifs, il lui a fallu attendre la huitième juge pour que la vérité sur la mort de sa fille éclate enfin. La justice a été si longue que Michel Fourniret est mort avant qu’il puisse y avoir procès. Eric Mouzin dénonce "l’incapacité à diriger l’enquête" des juges d’instruction qui se sont succédé, il pointe "l’activité superficielle des magistrats" et leur turn-over incessant. "Envoyé spécial" est parti à la rencontre de ces naufragés de la procédure pénale, qui ne croient plus en la justice de leur pays. Parmi eux, 908 ont porté plainte contre l’Etat pour faute lourde en 2020, presque deux fois plus que l’année précédente. Des citoyens aux vies parfois broyées parce que des tribunaux auraient oublié de signifier des peines à des condamnés ou n’auraient pas vérifié si elles étaient exécutées. Des victimes qui voient l’espoir d’un procès s’évanouir parce que des magistrats auraient détruit par erreur des pièces à convictions ou tout simplement, parce qu’ils n’auraient pas fait leur travail… Corporatisme ? Peur d’abimer l’image de l’institution ? Pourquoi n’y a-t-il pas de sanction contre les magistrats défaillants ? Découvrez le bouleversant combat de Sylvaine Grévin. Selon elle, les juges en charge de l’enquête vite menée et vite refermée sur la mort de sa sœur devraient rendre des comptes. Elle a saisi le Conseil supérieur de la magistrature, seul habilité à sanctionner des magistrats. Obtiendra-t-elle de gain de cause ? En seize ans… le CSM n’a prononcé qu’un simple blâme.
Les locataires des HLM sont ruinés par leur privatisation. Le tout sans beaucoup de résistances des bailleurs sociaux, des médias et des partis politiques. Un habitant sur six vit en HLM et le hold-up de Macron passe crème. Quelques irréductibles protestent à Gap (05).
Nous l’appellerons Patricia, elle habite un HLM dans les Hautes-Alpes. Suite à un divorce, elle vit seule avec ses deux enfants. Heureusement, le père de ses enfants peut lui payer une petite pension même s'il gagne modestement sa vie. Son appartement de type T3 est propre, il est lumineux et relativement grand, mais il a été construit dans les années 1970. A cette époque, il n’existait pas d’obligation d’isolation, alors on construisait des murs avec une fine couche d’isolant. D’autant plus que le fioul coûtait peu. Son immeuble en a donc toujours consommé beaucoup. Les menuiseries, portes et fenêtres, sont en double vitrage rénovées dans les années 1990, mais déjà anciennes (20 ans) et peu performantes.
Mais les temps ont changé et le prix du fioul a flambé. Il est enfin évident qu’il faut isoler ces immeubles pour le bien de ses habitants et du climat. L’envolée des prix du pétrole de 2008 a mis cette évidence dans les projecteurs médiatiques. Mais la rechute du pétrole en 2011 a cassé l’urgence. Malgré tout, cahin-caha, l’office d’HLM OPH 05 a mis en place un vaste plan d’isolation en 2016. Pas seulement de l’HLM de Patricia mais de tous ses HLM.
Le plan consistait en une rénovation globale de l’immeuble avec isolation par l’extérieur et changement des menuiseries. De coûteux bureaux d’études sont venus faire des diagnostics. Ils ont longuement étudié les solutions et tous les détails des opérations. Fin 2016, le plan de rénovation était prêt. Isoler un immeuble n'est techniquement pas comparable à envoyer une fusée sur la lune. Les travaux consistent à plaquer de l’isolant sur la façade et à changer les menuiseries en faisant attention aux ponts thermiques. L’opération peut se faire en gardant les locataires dans leur appartement.
L’objectif du plan était simple et clair : en 8 ans, tous les immeubles devaient voir leur consommation de chauffage divisée en 4. Le budget était enfin réuni. L’autofinancement par l’office était important et les économies d’énergies allaient rembourser une bonne part de ces investissements. Mais les aides, quoique minoritaires, étaient nécessaires.
La forge des communs numériques éducatifs, alias LaForgeEdu, fédère les enseignants, communautés d'enseignants et leurs partenaires qui créent et partagent des logiciels et ressources éducatives libres. Elle rassemble â la fois les professeurs développeurs qui y déposent le code de leurs projets (tels que PrimTux, MathALÉA, e-comBox ou La Nuit du Code) mais aussi les professeurs qui choisissent le format texte ou texte formaté (Markdown, LaTeX, etc.) pour éditer et publier du contenu pédagogique, notamment sous la forme de sites web. Elle repose sur le logiciel libre GitLab. Elle mutualise et valorise les productions des communautés et aide certains de ses projets à passer à l'échelle.
" QRPrint est une application en ligne libre et gratuite pour générer des QRCodes téléchargeables au format PNG ou SVG (jusque là rien d’incroyable), mais qui permet aussi – et c’est plus difficile à trouver sur le Web – de générer automatiquement des planches imprimables (à télécharger en PDF) du même QRCode. Le nombre de QRcodes affichés sur la planche est paramétrable. " -source - Le code source est téléchargeable -