> ma mutuelle vient d'augmenter de 24,14 % !
Très mauvaise surprise en faisant mes comptes mensuels, ma mutuelle a augmenté de 24,14 % et bien sûr, je n'ai reçu aucune notification de ce nouveau tarif ! Enfoirés !
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Ces poulets "en liberté" qui ne sortent pas du hangar
(extrait du magazine Marianne du 2 mars 2023 )
Afin de ne pas pénaliser l’élevage industriel, les pouvoirs publics autorisent le maintien de la mention “élevé en plein air” pour les volailles confinées. Une dérogation qui n’en relève pas moins de la tromperie à la consommation.
(...)
C’est dire si le principe de la dérogation répétée, autorisée à l’annexe II du règlement européen daté du 23 juin 2008, ouvre la porte à d’inacceptables dérives que les pouvoirs publics ne maîtrisent pas.
Comment l’administration française peut-elle accepter de tromper sciemment un consommateur qui fait confiance à l’étiquetage officiel ?
Que doit penser la mère ou le père de famille qui accepte de payer un peu plus cher son poulet et ses œufs label Rouge, par souci de bonne nutrition, et qui découvre que, pour préserver la part de marché de producteurs peu consciencieux, on lui ment sur les garanties certifiées ?
Des millions de ces produits ont été mis en vente sur les étals de la grande distribution sans que personne soit informé de la supercherie. Une mention devait préciser « poules élevées en plein air momentanément confinées à la demande des autorités » en cas de dérogation au label. On ne l’a guère lue dans les rayons des grandes surfaces. Sans doute les pouvoirs publics attendent-ils que les poules aient des dents pour l’imposer systématiquement, étant entendu que la logique néolibérale préconise de plumer le consommateur avant l’industriel.
Il me semble que les dérogations ne concernent pas que les poulets... En dehors du label AB ( et encore ! ), les labels ne sont plus que de la publicité dont le cœur est le mensonge par omission et l'objectif, les super-profits...
L'absence de pesticides dans les produits alimentaires est devenue un argument de vente. Or les allégations qui foisonnent sur les emballages tournent au greenweshing.
(...) DANS LA JUNGLE DES LABELS VERTS
La multiplication des labels verts, moins exigeants et moins chers que le bio, « contribue à diminuer le consentement des consommateurs à payer plus cher des produits bio », indique la Cour des comptes dans un rapport de juin 2022. Parmi ces nouveaux labels, on trouve Zéro résidu de pesticides, créé en 2018 par le collectif privé Nouveaux champs ou encore Haute valeur environnementale, une certification publique adoptée par les marques de distributeurs comme Intermarché, Super U, Leclerc ou encore Lidl. Sans compter les différentes allégations de marques comme « sans résidu de pesticides » ou « issu d’une agriculture durable».
Il n’est pas facile de s’y retrouver. D’autant plus que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pointait, dans un rapport de 2018, que sur 94 produits testés issus des labels du type « sans résidu de pesticides », plus d’un tiers ne
respectaient pas leur allégation.
Dans cette jungle, l’idée de se tourner prioritairement vers un label officiel, en l’occurrence Haute Valeur Environnementale (HVE), semble pertinente. Mais sa nouvelle version, entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2023 et souhaitée plus exigeante par le ministère de l’Agriculture, peine pour l’instant à convaincre. Si le seul critère économique (la part des engrais et des pesticides dans le chiffre d'affaires inférieur à 10 %) ne suffit plus, les critères retenus pour permettre d’afficher le label restent trop peu ambitieux, selon les associations environnementales.
SEULS LES LABELS BIO DONNENT SATISFACTION
Le 22 janvier, un collectif composé d’associations de consommateurs, de défense de l’environnement et d’agriculteurs a saisi le Conseil d’État pour faire reconnaître « la tromperie du consommateur qui dure depuis plus de dix ans et mettre un terme au greenwashing entretenu par cette mention ».
« Avec la HVE (Haute Valeur Environnementale), rien n’interdit l’utilisation des pesticides. Pire, il est possible d’utiliser des substances connues pour leurs effets cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques », dénonce Cécile Claveirole, secrétaire nationale de France nature environnement (FNE). Plus largement, cette militante épingle les labels auto-déclarés sans résidus de pesticides, car ils se focalisent seulement sur certaines molécules chimiques. « Il faut arrêter de se positionner sur une molécule plutôt qu’une autre, car on ne connaît pas la toxicité de l’ensemble des substances utilisées, reprend Cécile Claveirole. Avant, le glyphosate était présenté comme un produit biodégradable ! L’important est de supprimer tous les produits de synthèse. » Une approche partagée par le rapport du WWF/Greenpeace en 2021 sur les effets des labels sur l’environnement : seuls les labels bio affichent de bons scores. ( MAGALI REINERT - extrait du magazine 60 millions de consommateurs n° 589 de mars 2023 )
L'article entier détaille bien ces analyses... De toute façon, on sait très bien que ces labels "verts" ( hors AB ) sont des moyens supplémentaires pour enfumer le client et leur faire avaler la merde pesticidée de l'agriculture industrielle intensive.
Dans la plaine d’Aunis, des taux alarmants de pesticides, un foyer épidémique de cancers infantiles et l’inaction du gouvernement ont poussé les citoyens à agir.
Montroy (Charente-Maritime), reportage
Stupeur en Charente-Maritime. Dans les villages de la plaine d’Aunis, à quelques kilomètres du littoral touristique, une étude atmosphérique a révélé cet été une pollution record. À Montroy, au milieu de la plaine, 41 molécules de synthèse différentes ont été retrouvées, et notamment un herbicide — nommé prosulfocarbe — à un taux encore jamais observé en France.
C’est sur cette terre céréalière, également territoire d’exode pour celles et ceux qui ne peuvent plus payer les loyers de La Rochelle, que Julie Méric a découvert ce nom barbare : « prosulfocarbe », et ces chiffres ahurissants rapportés par la presse. 268 nanogrammes par mètre cube ont été mesurés, sept fois plus que dans la Charente voisine, tandis que le précédent record, datant de 2018, était de 175 ng/m³ dans les Pays de la Loire.
La mère de famille est née et a grandi dans la région. « Ça a activé quelque chose de très fort en moi, se souvient-elle. Ça m’a donné envie de déménager. » Elle s’est tourné vers les réseaux sociaux, pour échanger avec d’autres riverains. Un groupe s’est formé sur Facebook. Il compte aujourd’hui plus de 800 personnes.
Baptisé Pour la fin du prosulfocarbe en plaine d’Aunis (PLFP), le collectif ne se veut pas anti-agriculteurs. Il espère au contraire encourager le dialogue, et d’ailleurs, sur Facebook, des cultivateurs répondent aux questions de citoyens inquiets. C’est l’un d’entre eux qui a eu l’idée d’analyser les potagers des riverains. Contrairement à l’air libre, où il n’y a aucune limite de pesticides à respecter, sur les légumes les taux ne doivent pas dépasser la limite maximale de résidus (LMR).
Des cancérigènes dans les jardins
Une cagnotte citoyenne a été lancée et 1 700 euros récoltés. Ils ont servi à financer des analyses dans un laboratoire d’Angers. Des échantillons d’épinards, poireaux, choux verts et persils ont été prélevés dans sept jardins situés de 5 à 300 mètres des cultures. Sur un tiers d’entre eux, les doses d’herbicides retrouvées dépassaient les LMR autorisées. Sur des choux de Bruxelles, du chlortoluron, un herbicide cancérigène, a été retrouvé à une dose 1,5 fois supérieure à la LMR.
C’est pire dans le potager de Véronique, qu’elle appelait son « petit coin de paradis ». Entre deux parcelles agricoles, elle faisait pousser avec son mari des blettes, céleris, endives, citronnelle et citrons. Leurs poules côtoyaient autrefois des abeilles. Mais la ruche a été décimée deux fois. Le couple a suspecté les pesticides, et a décidé de participer à l’étude.
Sur leur persil, le niveau de prosulfocarbe détecté est quatre fois supérieur à la LMR. S’ils avaient eu une activité commerciale, ils auraient dû détruire leur production et la signaler à la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Véronique en fait des nuits blanches : « Depuis l’annonce des résultats, j’ai une énorme boule dans l’estomac et un gros nœud dans la gorge. » Elle qui essaye de vivre le plus sainement possible s’inquiète : « Je m’intoxique à petit feu, et j’ai intoxiqué mes enfants et mes amis en leur donnant mes fruits et légumes. »
Des taux record, une très forte volatilité, une famille chimique (les thiocarbamates) connue pour affecter les capacités cognitives et motrices des enfants, favoriser la maladie de Parkinson, les leucémies ou les maladies respiratoires : le prosulfocarbe a de quoi faire peur. Surtout que très peu de littérature scientifique a été écrite à son sujet.
Tous ont très vite compris que cet herbicide, utilisé à l’automne pour traiter le blé, n’est qu’une partie du problème : la plaine d’Aunis est infestée de pesticides. « Je pensais qu’on allait mettre la pression sur une seule molécule, résume Julie Méric. Mais le problème est systémique, le nœud est beaucoup plus difficile à défaire. »
L'article [ du Monde ] rapporte les résultats d'une enquête menée par Le Monde et 17 médias partenaires sur la contamination de l'Europe par les PFAS, des polluants dangereux pour la santé. Selon l'enquête, plus de 17 000 sites en Europe sont contaminés à des niveaux nécessitant l'attention des autorités, et plus de 2 100 "hotspots" présentent des niveaux de contamination dangereux pour la santé. La carte interactive publiée par l'enquête permet de visualiser les sites de contamination détectés et présumés en Europe. L'article rappelle également que les PFAS se retrouvent dans l'eau, l'air, la pluie, les animaux et les êtres humains, et que cette contamination est encore largement méconnue du public.
Entre 0,055 nanogramme par litre (ng/l) relevé dans la pluie tombée au Tibet, où aucune usine ne produit ni n’utilise de PFAS, et 68 900 000 ng/l relevés dans l’eau souterraine près de l’usine 3M de Zwijndrecht, où se situe la valeur sans danger ? De nombreux experts avancent une limite maximale d’un tout petit nanogramme par litre.
>>> accès à la carte
wikipedia : Les PFAS ( substances per- et polyfluoroalkylées ), sont "une large famille de plus de 4000 composés chimiques" : avec leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, depuis les années 1950, "ils sont largement utilisés dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc."
Et bien sûr, pas de réactions de l'union européenne de merde, d'autant plus que cette pollution touche essentiellement les pays anglo-saxons,...
Les carottes sont archi-cuites
Voilà une affaire qui met au court-bouillon la rate des producteurs de carottes de France. Huit maraîchers du Cotentin se sont fait taper sur les doigts par la cour d'appel de Caen pour avoir aspergé leurs champs avec 107 tonnes de dichloropropène, un pesticide interdit en France car cancérigène possible pour l'homme.
Ça la fiche d'autant plus mal que les légumiers en question, qui ont écopé de peines salées, allant jusqu'à 80 000 euros d'amende, produisent la Rolls de la carotte, celle qui pousse dans le bassin de Créances, en Normandie. Une carotte des sables délicatement cueillie à la main et arborant toutes les estampilles de qualité : indication géographique protégée, AOC française, AOP européenne, Label rouge. Ce qui a poussé un syndicat agricole, la Confédération paysanne, à se porter partie civile, pour défendre l'image des carottes tricolores. La carotte (au dichloropropène) ou le bâton !
Tout a commencé par une lettre anonyme récupérée en 2018 par la brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires. Laquelle a vite découvert qu'un négociant en produits chimiques proposait sous le manteau aux maraîchers du Cotentin du dichloropropène, pour se débarrasser du nématode à kystes, un petit ver qui pond ses larves notamment dans les carottes. L'achat de cette cochonnerie possiblement cancérigène, importée d'Espagne, était maquillé par de fausses factures. Là où il y a un ver dans la carotte, c'est que les industriels ont obtenu des dérogations pour que le dichloropropène, interdit par l'Union européenne en 2007, continue d'être utilisé « en cas de menace grave sur la récolte ». En France, il a fallu attendre octobre 2017 pour que le ministère de l'Agriculture mette fin à ces passe-droits (« Conflit», 7/10/20). Ce qui n'est toujours pas le cas en Espagne, au Portugal et en Italie. Trois pays qui nous fourguent quand même, chaque année, 50 000 tonnes de carottes, alors qu'il n'est prévu aucun plan annuel européen de surveillance de cette sympathique substance...
Rappelons que la carotte, dont la France produit peu ou prou 500 000 tonnes par an, pour moitié destinées à ('industrie agro-alimentaire, est, derrière la tomate, la deuxième culture légumière la plus pesticidée, avec en moyenne 13,6 traitements par an. Qu'en pensent les lapins ?
Ce sont de véritables mafias ou associations de malfaiteurs qui sont finalement que très peu condamnés : pas un seul mois de prison ferme !!! D'un autre côté, l'Europe de merde semble en avoir rien à cirer. Alors, pourquoi se gêneraient-ils ? Perso, j'ai arrêté d'acheter des carottes depuis pas mal de temps,...