l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables de ses populations surexploitées... « Les opportunités qui se présentent à nous n’ont jamais été aussi grandes » Larry Fink
( octobre 2024 ) patron de BlackRock, gestionnaire américain d'actifs aux 11 500 milliards de dollars…
Mise en danger de la vie d'autrui, atteinte à l'environnement, fraudes à la déclaration et à l’étiquetage. » Ce sont les motifs du recours déposé devant le Conseil d'État par 29 associations environnementales et 28 députés, le 2 février dernier. Ce collectif agit dans le cadre de la campagne « Secrets toxiques », lancée en 2020 par Générations futures, Nature & Progrès et une soixantaine d’associations.
À l'origine de cette opération, le constat de « l’absence de procédures scientifiques permettant de s’assurer de l’innocuité des pesticides commercialisés» et du «laxisme» des agences sanitaires française et européenne. ONG et élus avaient interpellé la Première ministre le 5 octobre 2022. Les services d’Élisabeth Borne n’ayant pas répondu, ils ont saisi la plus haute juridiction administrative française. Leur argument : ni l’État ni l’Union ne respectent la réglementation, qui dit qu’un pesticide peut être autorisé uniquement s’il est prouvé qu’il n’a pas d’effet néfaste à court et long terme. D’où leur attaque aux motifs de «mise en danger de la vie d’autrui» et l'«atteinte à l’environnement».
Par ailleurs, en analysant des pesticides, le collectif y a trouvé plusieurs substances toxiques telles que l’arsenic, le plomb et des hydrocarbures, toutes non déclarées sur les emballages. Cela a donné lieu à la plainte pour «fraudes à la déclaration et à l’étiquetage ». Face à l’inertie des pouvoirs publics, l'action en justice semble l’une des seules voies pour obtenir gain de cause.
Technique de banquier : on fait ce que l'on veut et on attend... et, pendant ce temps-là, on goinfre nos actionnaires. J’oubliais, merci à l'union européenne de merde qui nous permet de le faire.
Des traitements potentiellement efficaces, mais qui mettent du temps à arriver jusqu’aux patients gravement malades, ou n’arrivent pas : de nombreux soignants réclament un accès simplifié aux nouvelles molécules, pointant du doigt une perte de chance pour les malades français.
Les médecins de la société française de médecine prédictive et personnalisée (SFMPP) ont récemment lancé un appel afin de dénoncer le retard d’accès pour leurs patients et « un décalage grandissant » entre les décisions prises par les agences respectivement française et européenne du médicament.
En cause, la décision de la Haute autorité de santé (HAS), l’instance chargée d’évaluer les médicaments en France, de ne pas rembourser plusieurs anticancéreux. Et ce, alors que l’Agence européenne du médicament (EMA) avait, elle, donné son feu vert, s’agace auprès de l’AFP le professeur Pascal Pujol, président de la SFMPP.
Pour l’oncologue, c’est le symptôme « d’une méthodologie qui n’est plus adaptée aux nouvelles thérapies », dans les cas où toutes les autres options thérapeutiques sont épuisées.
En France, la HAS base son évaluation des nouvelles molécules sur plusieurs critères, dont l’un concerne le service médical rendu. Pour cela, elle prend notamment en compte les données fournies par les essais cliniques de phase 3 – dernière étape avant la commercialisation – menés sur un grand nombre de patients.
Or l’émergence d’une connaissance plus fine des maladies ces dernières années signifie que les molécules ciblant spécifiquement certaines mutations, comme dans le cancer, vont concerner une infime partie des malades. Dans ces conditions, les essais cliniques sur des milliers de cas ne sont plus réalisables, alertent des médecins.
« Il y a, par exemple, des cancers du poumon très rares qui ne touchent que 200 patients en France. Il n’est pas possible de faire le même type d’études cliniques dans ce cas que sur des maladies qui touchent 60 000 patients », explique le professeur Jean-Yves Blay, oncologue et président d’Unicancer, qui réclame depuis plusieurs années un changement de la méthodologie.
Dispositif d' »accès précoce »
« Il y a un décalage entre ce qu’on peut lire d’un point de vue scientifique et ce qu’on peut appliquer chez nos malades », abonde le professeur Steven Le Gouill, hématologue à la tête de l’ensemble hospitalier de l’Institut Curie à Paris. « On se retrouve avec des règles d’évaluation des médicaments pas toujours adaptées aux maladies que l’on peut rencontrer ».
La fédération des associations de patients, France Assos Santé, nuance toutefois cet état des lieux. « Nous ne pouvons pas dire qu’en France nous n’avons pas accès à l’innovation », déclare Catherine Simonin, de la fédération.
Elle souligne le rôle bénéfique joué par le dispositif d’autorisation dit « d’accès précoce » : un mécanisme mis en place depuis 2021, accordé aux nouvelles molécules dans un cadre très strict, pour les cas les plus graves, avant que le médicament n’ait fini toutes les étapes des essais cliniques.
De son côté, la HAS indique que les demandes d’accès précoces pour les nouveaux médicaments sont accordées dans la majorité des cas.
« Cela permet habituellement d’avoir accès à des médicaments en phase 2, voire en phase 1-2 d’essais cliniques », soit les phases intermédiaires, précise à l’AFP le professeur Pierre Cochat, président de la commission de la transparence de la HAS.
« On cherche sans cesse à trouver un équilibre entre le développement clinique accéléré et la maîtrise du risque au bénéfice du patient », dit-il. Un casse-tête pour les médecins comme pour les autorités de santé, car une molécule sur deux qui présente une efficacité en phase 2 échoue par la suite à démontrer son efficacité en phase 3, sur un nombre plus important de patients, précise la HAS. L’autorité de santé vient de modifier sa méthodologie pour élargir certaines règles d’évaluation.
Les spécialistes, médecins comme associations, plaident enfin pour une meilleure prise en compte des données de vie réelle – qui correspondent au suivi des patients sous traitement – pour juger des nouvelles molécules. Des données essentielles à leurs yeux pour avoir une évaluation la plus juste possible. - source -
Cela me fait penser à l'industrie pharmaceutique qui a fait voter aux USA des lois selon lesquelles ils n'étaient pas responsables des effets secondaires de leurs médicaments en phase 1 sur la covid. La phase 3 des médicaments est très onéreuse, alors, autant s'en passer ?
Très mauvaise surprise en faisant mes comptes mensuels, ma mutuelle a augmenté de 24,14 % et bien sûr, je n'ai reçu aucune notification de ce nouveau tarif ! Enfoirés !
Ces poulets "en liberté" qui ne sortent pas du hangar (extrait du magazine Marianne du 2 mars 2023 )
Afin de ne pas pénaliser l’élevage industriel, les pouvoirs publics autorisent le maintien de la mention “élevé en plein air” pour les volailles confinées. Une dérogation qui n’en relève pas moins de la tromperie à la consommation. (...) C’est dire si le principe de la dérogation répétée, autorisée à l’annexe II du règlement européen daté du 23 juin 2008, ouvre la porte à d’inacceptables dérives que les pouvoirs publics ne maîtrisent pas. Comment l’administration française peut-elle accepter de tromper sciemment un consommateur qui fait confiance à l’étiquetage officiel ? Que doit penser la mère ou le père de famille qui accepte de payer un peu plus cher son poulet et ses œufs label Rouge, par souci de bonne nutrition, et qui découvre que, pour préserver la part de marché de producteurs peu consciencieux, on lui ment sur les garanties certifiées ?
Des millions de ces produits ont été mis en vente sur les étals de la grande distribution sans que personne soit informé de la supercherie. Une mention devait préciser « poules élevées en plein air momentanément confinées à la demande des autorités » en cas de dérogation au label. On ne l’a guère lue dans les rayons des grandes surfaces. Sans doute les pouvoirs publics attendent-ils que les poules aient des dents pour l’imposer systématiquement, étant entendu que la logique néolibérale préconise de plumer le consommateur avant l’industriel.
Il me semble que les dérogations ne concernent pas que les poulets... En dehors du label AB ( et encore ! ), les labels ne sont plus que de la publicité dont le cœur est le mensonge par omission et l'objectif, les super-profits...
L'absence de pesticides dans les produits alimentaires est devenue un argument de vente. Or les allégations qui foisonnent sur les emballages tournent au greenweshing.
(...) DANS LA JUNGLE DES LABELS VERTS
La multiplication des labels verts, moins exigeants et moins chers que le bio, « contribue à diminuer le consentement des consommateurs à payer plus cher des produits bio », indique la Cour des comptes dans un rapport de juin 2022. Parmi ces nouveaux labels, on trouve Zéro résidu de pesticides, créé en 2018 par le collectif privé Nouveaux champs ou encore Haute valeur environnementale, une certification publique adoptée par les marques de distributeurs comme Intermarché, Super U, Leclerc ou encore Lidl. Sans compter les différentes allégations de marques comme « sans résidu de pesticides » ou « issu d’une agriculture durable».
Il n’est pas facile de s’y retrouver. D’autant plus que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pointait, dans un rapport de 2018, que sur 94 produits testés issus des labels du type « sans résidu de pesticides », plus d’un tiers ne respectaient pas leur allégation. Dans cette jungle, l’idée de se tourner prioritairement vers un label officiel, en l’occurrence Haute Valeur Environnementale (HVE), semble pertinente. Mais sa nouvelle version, entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2023 et souhaitée plus exigeante par le ministère de l’Agriculture, peine pour l’instant à convaincre. Si le seul critère économique (la part des engrais et des pesticides dans le chiffre d'affaires inférieur à 10 %) ne suffit plus, les critères retenus pour permettre d’afficher le label restent trop peu ambitieux, selon les associations environnementales.
SEULS LES LABELS BIO DONNENT SATISFACTION
Le 22 janvier, un collectif composé d’associations de consommateurs, de défense de l’environnement et d’agriculteurs a saisi le Conseil d’État pour faire reconnaître « la tromperie du consommateur qui dure depuis plus de dix ans et mettre un terme au greenwashing entretenu par cette mention ». « Avec la HVE (Haute Valeur Environnementale), rien n’interdit l’utilisation des pesticides. Pire, il est possible d’utiliser des substances connues pour leurs effets cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques », dénonce Cécile Claveirole, secrétaire nationale de France nature environnement (FNE). Plus largement, cette militante épingle les labels auto-déclarés sans résidus de pesticides, car ils se focalisent seulement sur certaines molécules chimiques. « Il faut arrêter de se positionner sur une molécule plutôt qu’une autre, car on ne connaît pas la toxicité de l’ensemble des substances utilisées, reprend Cécile Claveirole. Avant, le glyphosate était présenté comme un produit biodégradable ! L’important est de supprimer tous les produits de synthèse. » Une approche partagée par le rapport du WWF/Greenpeace en 2021 sur les effets des labels sur l’environnement : seuls les labels bio affichent de bons scores. ( MAGALI REINERT - extrait du magazine 60 millions de consommateurs n° 589 de mars 2023 )
L'article entier détaille bien ces analyses... De toute façon, on sait très bien que ces labels "verts" ( hors AB ) sont des moyens supplémentaires pour enfumer le client et leur faire avaler la merde pesticidée de l'agriculture industrielle intensive.
Dans la plaine d’Aunis, des taux alarmants de pesticides, un foyer épidémique de cancers infantiles et l’inaction du gouvernement ont poussé les citoyens à agir.
Montroy (Charente-Maritime), reportage
Stupeur en Charente-Maritime. Dans les villages de la plaine d’Aunis, à quelques kilomètres du littoral touristique, une étude atmosphérique a révélé cet été une pollution record. À Montroy, au milieu de la plaine, 41 molécules de synthèse différentes ont été retrouvées, et notamment un herbicide — nommé prosulfocarbe — à un taux encore jamais observé en France.
C’est sur cette terre céréalière, également territoire d’exode pour celles et ceux qui ne peuvent plus payer les loyers de La Rochelle, que Julie Méric a découvert ce nom barbare : « prosulfocarbe », et ces chiffres ahurissants rapportés par la presse. 268 nanogrammes par mètre cube ont été mesurés, sept fois plus que dans la Charente voisine, tandis que le précédent record, datant de 2018, était de 175 ng/m³ dans les Pays de la Loire.
La mère de famille est née et a grandi dans la région. « Ça a activé quelque chose de très fort en moi, se souvient-elle. Ça m’a donné envie de déménager. » Elle s’est tourné vers les réseaux sociaux, pour échanger avec d’autres riverains. Un groupe s’est formé sur Facebook. Il compte aujourd’hui plus de 800 personnes.
Baptisé Pour la fin du prosulfocarbe en plaine d’Aunis (PLFP), le collectif ne se veut pas anti-agriculteurs. Il espère au contraire encourager le dialogue, et d’ailleurs, sur Facebook, des cultivateurs répondent aux questions de citoyens inquiets. C’est l’un d’entre eux qui a eu l’idée d’analyser les potagers des riverains. Contrairement à l’air libre, où il n’y a aucune limite de pesticides à respecter, sur les légumes les taux ne doivent pas dépasser la limite maximale de résidus (LMR).
Des cancérigènes dans les jardins
Une cagnotte citoyenne a été lancée et 1 700 euros récoltés. Ils ont servi à financer des analyses dans un laboratoire d’Angers. Des échantillons d’épinards, poireaux, choux verts et persils ont été prélevés dans sept jardins situés de 5 à 300 mètres des cultures. Sur un tiers d’entre eux, les doses d’herbicides retrouvées dépassaient les LMR autorisées. Sur des choux de Bruxelles, du chlortoluron, un herbicide cancérigène, a été retrouvé à une dose 1,5 fois supérieure à la LMR.
C’est pire dans le potager de Véronique, qu’elle appelait son « petit coin de paradis ». Entre deux parcelles agricoles, elle faisait pousser avec son mari des blettes, céleris, endives, citronnelle et citrons. Leurs poules côtoyaient autrefois des abeilles. Mais la ruche a été décimée deux fois. Le couple a suspecté les pesticides, et a décidé de participer à l’étude.
Sur leur persil, le niveau de prosulfocarbe détecté est quatre fois supérieur à la LMR. S’ils avaient eu une activité commerciale, ils auraient dû détruire leur production et la signaler à la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Véronique en fait des nuits blanches : « Depuis l’annonce des résultats, j’ai une énorme boule dans l’estomac et un gros nœud dans la gorge. » Elle qui essaye de vivre le plus sainement possible s’inquiète : « Je m’intoxique à petit feu, et j’ai intoxiqué mes enfants et mes amis en leur donnant mes fruits et légumes. »
Des taux record, une très forte volatilité, une famille chimique (les thiocarbamates) connue pour affecter les capacités cognitives et motrices des enfants, favoriser la maladie de Parkinson, les leucémies ou les maladies respiratoires : le prosulfocarbe a de quoi faire peur. Surtout que très peu de littérature scientifique a été écrite à son sujet.
Tous ont très vite compris que cet herbicide, utilisé à l’automne pour traiter le blé, n’est qu’une partie du problème : la plaine d’Aunis est infestée de pesticides. « Je pensais qu’on allait mettre la pression sur une seule molécule, résume Julie Méric. Mais le problème est systémique, le nœud est beaucoup plus difficile à défaire. »