Pas moins de 1 720 salariés de la Caisse nationale de l’assurance-maladie (Cnam) vont manquer à l’appel d’ici à 2027 ! Une purge consignée noir sur blanc dans la nouvelle convention d’objectifs et de gestion que l’Assu-rance maladie présentera cet été. La Sécu justifie sa démarche par « un gain de productivité » des agents gérant les dossiers des assurés. Sauf que ses bilans chiffrés disent le contraire !
Selon les chiffres présentés au conseil de la Cnam le 1er décembre dernier, les indemnités journalières versées aux salariés en cas d’arrêt maladie ont été réglées en moyenne au bout de 33,5 jours en 2022. Deux ans plus tôt, c’était 31 jours, pour un objectif fixé depuis 2019 à 27 jours. En cause : un manque de moyens et un logiciel de liquidation des indemnités journalières des travailleurs indépendants... défaillant. Ce système performant a dû être modifié « à 42 reprises depuis 2020 », a noté la Cour des comptes en octobre. Il doit désormais être étendu à tous les salariés...
Une réclamation par téléphone ? Le taux de décroché sur les plateformes culmine à 52 % en 2022, bien en deçà du but affiché de 70 %. Et ça ne va pas s’arranger : au bout de quinze minutes d’attente, la communication est coupée. Non mais allô, quoi...
Agents d’écueil
Dans le même temps, la Cnam veut inciter les assurés à préférer les appels aux visites physiques. Lors du comité social et économique de la caisse d’Ille-et-Vilaine, le 13 juin, la direction a regretté de n’atteindre que 12 % de rendez-vous téléphoniques (pour l’ensemble des réclamations) alors qu’elle en espérait 40 %, détaille Guillaume Danard, de la CFDT. Et pour cause : la caisse est passée de 79 agents d’accueil à seulement 38 entre Et les échanges par mail ? Mauvaise pioche ! L’Assurance maladie procède depuis trois ans à des « archivages », un doux euphémisme pour évoquer la suppression des courriels les plus anciens auxquels aucune réponse n’a été apportée. Elle l’a expliqué à la CFDT en septembre : « Il est préférable de répondre à des mails qui ont 4, 5, 6 jours plutôt que de courir après le stock. »
« C’est un cercle vicieux, décrit un syndicaliste. Les assurés ne reçoivent pas leur versement, ils appellent nos plateformes, on ne décroche pas, ils se rabattent sur l’accueil physique, et les derniers agents en poste se font incendier ! » De son côté, l’Assurance maladie l’assure au « Canard » : « Les discussions se poursuivent. » En espérant qu’elles ne soient pas « archivées » ! - Fanny Ruz-Guindos -
Alors que la prise en charge des soins dentaires par l'Assurance maladie passera de 70% à 60% en octobre, assureurs et institutions de prévoyance devront compenser ce déremboursement.
La Sécurité sociale veut baisser ses remboursements de soins dentaires à partir d'octobre, pour un montant de 500 millions d'euros par an qui serait transféré aux complémentaires santé, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Les complémentaires santé grincent des dents. La Direction de la sécurité sociale leur a en effet annoncé jeudi qu'à compter du 1er octobre la prise en charge des soins dentaires par l'Assurance maladie passera de 70% à 60%.
À charge pour les mutuelles, assureurs et institutions de prévoyance de compenser ce déremboursement, évalué à 500 millions d'euros en année pleine. Une décision qui ne leur convient ni sur le fond, ni sur la forme. «Ce n'est pas à la hauteur des enjeux», déclare le président de la Mutualité française, Éric Chenut, critiquant une mesure «unilatérale» et «technocratique», qui «ne va pas permettre d'accompagner la transformation du système de santé, ni de répondre au virage préventif».
Ce choix est d'autant plus «incompréhensible» que le gouvernement a instauré en début d'année un «comité de dialogue» pour préparer un transfert initialement chiffré à 300 millions, rappelle-t-il. Éric Chenut a d'ailleurs sollicité un rendez-vous avec François Braun, en espérant que le ministre de la Santé «demandera à son administration de mettre en œuvre les orientations qu'il a fixées».
Mais l'arbitrage a bien été validé par le gouvernement : le ministère a confirmé dans un communiqué la prochaine «prise en charge plus large des soins bucco-dentaires par les complémentaires», à hauteur d'un demi-milliard d'euros. Celles-ci préviennent qu'elles le répercuteront sur leurs tarifs l'an prochain. «Cette décision aura mécaniquement des conséquences sur les cotisations», indique Marie-Laure Dreyfuss, déléguée générale du Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP).
Tout en déplorant elle aussi une «mesure comptable» et «sans aucune valeur ajoutée sur le niveau de soins et de remboursement global des assurés». La facture pourrait encore gonfler, au gré des négociations en cours entre l'Assurance maladie et plusieurs professions, notamment les dentistes qui pourraient signer une nouvelle convention d'ici fin juillet. Une tractation avec les sages-femmes est également sur le point de s'achever, tandis que des discussions «éclair» viennent de s'ouvrir avec les infirmiers et d'autres paramédicaux pour compenser l'inflation. Du côté des médecins, les consultations seront revalorisées de 1,50 euro au 1er novembre, ce qui coûtera 700 millions d'euros à la Sécu et 100 millions aux complémentaires en année pleine. - source -
L'objectif de la macronie ( et des LR ) a toujours été la suppression de la sécurité sociale pour la remplacer par des entreprises privées juteuses ( ex-mutuelles )... Pour ces gens-là, la santé est une ressource financière comme les autres et des actionnaires doivent en tirer le maximum de profits. Continuer donc à voter pour la droite mais crevez en silence...
La production d’une cinquantaine de médicaments sera « relocalisée » en France, dont 25 « dans les prochaines semaines », a déclaré mardi 13 juin Emmanuel Macron, après avoir visité le laboratoire pharmaceutique Aguettant en Ardèche.
Le gouvernement va établir une liste de 450 médicaments essentiels, en fonction des « risques de tension », pour répondre aux pénuries structurelles de médicaments, selon Emmanuel Macron. La production de 50 de ces médicaments sera relocalisée en France, dont 25 très rapidement, « dans les prochaines semaines« , a précisé le président.
Parmi les médicaments prioritaires, M. Macron a notamment cité la morphine, l’amoxicilline et six anticancéreux, pour un investissement total de 160 millions d’euros. En 2023, 37 % des Français ont fait face à des pénuries de médicaments, selon une étude de France Assos Santé.
Étant donné que la production locale de médicaments ne sera pas effective immédiatement, le président a reconnu qu’il y aurait « des situations d’urgence dans les mois et les années à venir ». Il a appelé les citoyens français à poursuivre les mesures sanitaires telles que le lavage des mains ou le port d’un masque lorsque cela est nécessaire pour limiter la propagation des virus et, par conséquent, limiter l’usage des médicaments.
Les annonces du président ont rapidement fait l’objet de critiques. « Seuls 25 médicaments sont concernés (puis 50 dans un délai très vague), alors que la liste critique annoncée par le président en comprend 450, la liste des médicaments essentiels de l’OMS en comprend 577, et la liste française des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur en comprend 422 », a indiqué l’Observatoire français pour la transparence des politiques du médicament (OTMeds) dans un communiqué de presse. « De plus, le président est resté vague sur la production de principes actifs », a ajouté l’OTMeds.
Les causes de pénurie de médicaments sont multiples : guerre en Ukraine, pandémie de Covid-19, multiplication des virus pendant l’hiver. Mais la principale critique, formulée à la fois par les associations de patients et l’industrie, est le manque de compétitivité du secteur pharmaceutique.
La France, comme la plupart des pays de l’UE, a décidé d’externaliser la production de médicaments vers les pays du Sud, en particulier la Chine et l’Inde, qui assurent aujourd’hui 80 % de la production des principes actifs utilisés dans la fabrication des médicaments, entraînant une situation de dépendance.
Depuis 2013, la France est passée de la première à la cinquième place des producteurs européens de médicaments, selon le Leem, le syndicat français des entreprises du médicament. - source -
En bref et comme d'hab. avec Macron le pipeau : de la poudre aux yeux... "On" a financé très cher l'externalisation de la production française de médicaments et maintenant, 2ème couche, "on" finance très cher cette relocalisation !!! Les actionnaires de l'industrie pharmaceutique rigolent et se goinfrent, en estimant, à juste titre, que les gueux sont vraiment des cons...
Il était seul, assis dans la petite salle d’audience du tribunal administratif de Rennes. Porte-parole d’Eau et rivières de Bretagne, Arnaud Clugery n’hésite pas à parler d’un véritable « scandale sanitaire » quand il aborde le litige opposant son association à l’Agence régionale de santé. Après avoir ausculté de très près la méthodologie de l’ARS, son association accuse l’administration publique de manipuler les classements des eaux de baignade de Bretagne en « écartant certains mauvais résultats ». En attendant de voir sa plainte être étudiée par la Commission européenne, l’association a pu compter sur le soutien du rapporteur public qui a plaidé en sa faveur ce mardi, dénonçant les erreurs commises par l’ARS, curieusement absente de l’audience. Souvent suivi par les magistrats du tribunal administratif, cet avis pourrait faire jurisprudence et pousser les autorités françaises à clarifier leurs méthodes de prélèvement. Surtout, elle jette le discrédit sur une institution censée protéger les populations.
A l’aube de la saison touristique 2022, la Bretagne affichait ses chiffres avec fierté. « Parmi les 581 baignades contrôlées et classées en Bretagne en 2021, 98,5 % présentent une eau répondant aux exigences de qualité en vigueur », fanfaronnait l’ARS. Seuls neuf sites du Finistère et des Côtes-d’Armor étaient classés en qualité insuffisante. La réalité de la région de l’agrobusiness serait en fait toute autre. D’après le travail mené par Eau et rivières de Bretagne, une cinquantaine de plages devraient pourtant être interdites à la baignade en raison d’une pollution des eaux. La raison ? Une manipulation des relevés étrangement opérée par l’autorité chargée du dossier.
Très encadré par l’Union européenne, le suivi des eaux de baignade permet une entorse importante en autorisant les autorités à retirer les mauvais relevés quand ils sont la conséquence d’un épisode ponctuel. L’origine de la pollution doit alors être bien identifiée et une solution curative a dû être trouvée. Prenons l’exemple d’une station d’épuration qui aurait dysfonctionné. Pour ne pas plomber les résultats d’une plage pour un événement traité en quelques heures ou quelques jours, l’ARS peut décider d’enlever ce « mauvais résultat ». Le problème, c’est que l’Agence régionale de santé semble abuser de ce passe-droit en considérant que les vilains résultats obtenus après de fortes pluies peuvent être considérés comme exceptionnels. Sauf que la pluie en Bretagne, elle n’est pas exceptionnelle. Et quand elle vient à tomber dans des bassins-versants connus pour être souillés par des produits phytosanitaires et des élevages intensifs, elle charrie avec elle une quantité non négligeable de merde pour l’emmener vers la mer. « L’ARS considère que le ruissellement est une pollution exceptionnelle. Mais c’est faux. Il faut sortir de ce système qui invisibilise les pollutions », estime Arnaud Clugery.
Des fermetures préventives régulières
En Bretagne, des mesures préventives de fermeture des plages sont régulièrement adoptées en période de fortes pluies. Les autorités locales savent qu’un gros orage viendra polluer les eaux littorales en lessivant les terres agricoles et les routes, faisant parfois déborder les réseaux. Faut-il pour autant retirer ces relevés pour fausser le classement des meilleures zones de baignade ? « On a des plages qui font régulièrement l’objet de fermetures préventives et qui affichent de meilleurs résultats que d’autres qui ne sont jamais touchées. Le baigneur doit pouvoir savoir, il en va de sa santé ». Dans un communiqué rédigé au lendemain de l'audience, l'ARS se défend, arguant que «de 2013 à 2020, seulement 4 échantillons considérés comme des pollutions à court terme sur 1.024 ont été écartés sur le territoire de la mer d’Iroise ».
Dans une longue analyse de la situation, le rapporteur public avait déjà souligné l’étrangeté de certains résultats communiqués par l’ARS, prenant l’exemple de la plage du Château, à Landunvez. Connue pour abriter 12.000 cochons et 1.500 habitants, la commune du Finistère Nord devrait voir sa plage rouvrir cet été, sur la base de résultats probants de la qualité de l’eau. Mais sont-ils fiables ? « L’ARS a reconnu qu’elle avait intégré 15 résultats dits positifs par erreur sur un total de 19.000. Cela paraît peu mais on notera que deux concernent la seule plage du Château », a relevé Dominique Rémy. Le rapporteur public a rappelé la difficulté de regagner la confiance d’une population qui a été trop longtemps bernée. Ce dernier a plaidé pour que l’ARS intègre tous les résultats des prélevés effectués et écarte ceux qui n’ont pas lieu d’y être. Afin d’y voir plus clair avant d’aller dans l’eau.
Combien d’autres ARS concernées ?
Mise en délibéré, la décision du tribunal administratif sera scrutée de près quand elle sera rendue publique d’ici quinze jours à un mois. « Nous ne cherchons pas à nuire à l’ARS, au tourisme ou à certaines communes. Nous voulons simplement que la méthode soit revue pour qu’elle soit fiable. Ainsi, nous pourrons travailler à identifier les zones et travailler pour mettre fin aux pollutions dont sont victimes les populations », conclut le porte-parole d’Eau et rivières. La plainte devant la Commission européenne pourrait également aboutir à une harmonisation des méthodes sur le plan national, voire européen. Car à entendre les associations environnementales, l’ARS bretonne ne serait pas la seule à utiliser ce même procédé. - source -
la Bretagne ! Faut vraiment être à côté de ses pompes pour y aller en vacances... d'ailleurs on remarque les "riches" bretons, pas fous, envoient leurs enfants et installent tous une résidence secondaire en dehors de cette région ultra-polluée...
" une institution censée protéger les populations "... Faut pas se leurrer, de nos jours, les institutions censées protéger les populations ne protègent en réalité que les actionnaires au détriment desdites populations qu'elles enfument sans état d'âme,... C'est par ailleurs dans les pratiques habituelles de l'union européenne de merde, championne, par exemple, pour relever les taux de références de produits dangereux qui deviennent alors quasi-inoffensifs afin qu'ils fassent moins d'ombre aux entreprises dont l'unique but est de goinfrer leurs actionnaires !
Machines, cathéters, médicaments… Les dispositifs médicaux qui maintiennent les bébés prématurés en vie contiennent des perturbateurs endocriniens. Des substituts au plastique incriminé sont moins nocifs et pourraient être utilisés.
Les perturbateurs endocriniens se nichent partout, même au cœur des structures de soin, auprès des plus vulnérables. Les bébés prématurés, particulièrement sensibles à ces substances chimiques qui perturbent le système hormonal, font partie des victimes. Minuscules, ils ont besoin d’un arsenal de machines et de tubes pour les maintenir en vie... mais le plastique de ces machines et tubes les exposent à des risques qui inquiètent des chercheurs en santé néonatale.
Cet univers de plastique contient en effet des perturbateurs endocriniens auxquels les petits organismes fragiles sont particulièrement sensibles. Ce même plastique prédispose d’ailleurs leur mère à accoucher plus tôt. C’est ce que dénonce le Réseau Environnement Santé (RES) dans un communiqué, à la suite de la parution du rapport Born too soon (« né trop tôt ») de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Unicef.
« C’est quasiment la seule population humaine qui est intégralement nourrie à travers un tube », souligne André Cicolella, président du réseau, auprès de Reporterre. Or nombre de ces dispositifs médicaux contiennent des perturbateurs endocriniens, comme le DEHP, un plastifiant de la famille des phtalates. Bien que l’exposition à cette substance ne soit théoriquement plus autorisée depuis 2012, « un contrôle de l’ANSM (l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) [l’instance surveillant la sécurité des médicaments mis sur le marché français] réalisé en 2016 montrait que la majorité du marché des dispositifs médicaux en PVC, bien qu’annoncé sans DEHP en contenait toujours. Qu’en est-il aujourd’hui ? », s’interroge le RES dans un communiqué de novembre 2022.
Les nouveau-nés hospitalisés sont multiexposés
Une étude publiée dans la revue Science of total environment en 2023, et réalisée dans deux centres français de soins, sont inquiétants : les nourrissons en soins intensifs présentent des taux de DEHP dans leurs urines jusqu’à trente-cinq fois plus élevés que les bébés qui sortent directement de la maternité… En cause : les tuyaux employés pour les faire respirer, pour les alimenter ou leur faire parvenir des médicaments. Cette étude a été menée par une équipe de chercheurs autour de Valérie Sautou, de l’Université Clermont-Auvergne et membre de la Société française de pharmacie clinique.
: la moitié d'un panel de 24 échantillons, déclassée en "vierge" par "60 Millions de consommateurs"
Les Français raffolent de l'huile d'olive : ils en consomment près de 110 000 tonnes chaque année, soit l'équivalent de deux litres par foyer. Mais les produits vendus ne correspondent pas suffisamment aux attentes des consommateurs.
C'est vrai qu'elle a de multiples atouts, l'huile d'olive, notamment pour la santé ! Sa richesse en oméga-3 permettrait de réduire de manière significative les risques de maladie coronarienne. Reste à savoir si ses vertus sont bien réelles, et si les étiquettes sont toujours bien fidèles aux qualités du produit.
Dans son numéro de juin, (en ligne et en kiosque) le magazine 60 Millions de consommateurs consacre une large enquête sur l'huile d'olive. Vingt-quatre produits ont été testés et une partie des références ne mérite pas la mention "vierge extra". Les précisions de Patricia Chairopoulos, journaliste consommation alimentation au magazine.
franceinfo : C'est quoi une huile d'olive "vierge extra " ? Quels sont les critères ?
En fait, il y a plusieurs critères qui sont très stricts. Donc déjà, c'est une huile issue d'une première pression à froid, et elle ne doit présenter vraiment aucun défaut physico-chimique, comme une oxydation. Et ces critères sont vérifiés par des jury experts. C'est ce que nous avons fait d'ailleurs.
Et quels sont les résultats de votre enquête ? Vous aviez déjà fait un test similaire en 2020, est-ce que la qualité des huiles d'olive de votre panel s'est dégradée ?
Sur le plan de l’appellation vierge extra, soit le "top" de l’huile d’olive, c’est une grande déception ; la moitié de notre panel de 24 échantillons, est déclassée en "vierge" seulement. Notre jury expert a en effet décelé divers défauts, par exemple le défaut moisi/humidité a été trouvé dans 6 références, aussi bien bio que conventionnel, et quel que soit leur prix. Peut-être à cause d’un lavage insuffisant des olives, d’un stockage dans de mauvaises conditions…
Il y a une chose que vous mettez en avant, c'est la présence de plastifiants dans plusieurs références. Qu'est-ce que vous entendez par plastifiant ?
Ce sont les phtalates, des molécules chimiques ajoutées volontairement par les fabricants de plastique, pour les assouplir. Normalement, il est interdit d’utiliser des matériaux contenant des phtalates sur la chaîne de production et de stockage des corps gras, comme l’huile. Difficile de connaître l’origine de cette contamination, peut-être des cuves, des tuyaux, des bâches… Or certains phtalates, le DEHP et le DBP, sont reconnus perturbateurs endocriniens et ont été décelés tous les deux dans 4 huiles. Certes, à des teneurs très faibles, mais tout de même pénalisés.
Vous avez aussi découvert des traces d'hydrocarbures d'huiles minérales ? De quoi s'agit-il ?
Ce sont des dérivés chimiques liés à l’activité humaine, ils sont un peu partout dans l’environnement, et on les retrouve aussi dans des colles, des encres d’impression, des lubrifiants de machines, des produits de nettoyage ou encore dans certains pesticides.
Le problème de ces substances, c’est qu’elles migrent facilement et contaminent notamment notre alimentation. Leur présence dans les huiles d’olive peut provenir de la récolte, des moteurs des machines agricoles, etc. Nous en avons retrouvé dans 5 huiles, avec pour certaines, à des teneurs à la limite du seuil acceptable dans les corps gras.
Du coup, est-ce qu'il faut à tout prix privilégier les huiles d'olive bio ? Est-ce une réelle garantie de qualité ?
Non, sur ces critères, il n’y pas plus de garantie avec les huiles d’olive bio ou pas bio.
Et le prix ? Est-ce un gage de qualité ? On peut citer l'huile "primadonna" de LIDL quand même à 6,99 euros le litre ?
Non également, même si les deux huiles les plus chères de notre essai sont parmi les premières du classement. Mais l’huile en tête du classement coûte moins de 7 euros/litre !
Ce qu'on remarque au fond en lisant votre enquête, c'est qu'il est difficile de trouver une huile de qualité "vierge extra", de bout en bout. La filière a encore des efforts à faire ?
Oui, les Français sont adeptes d’huile d’olive vierge extra, ils y mettent le prix, et en retour, le produit doit évidemment correspondre à leur attente, et à ce qui est indiqué sur l’étiquette. Or nous constatons que ce n’est pas le cas et demandons à la filière, de la production à la distribution, de faire de sérieux efforts. - source -
Pas étonnant du tout, et malheureusement cela est certainement tout aussi valable pour tous les produits alimentaires, sans parler des fruits... Quant au bio, depuis les modifications légales des contraintes obtenus par les supermarchés, leurs qualités ont été beaucoup dégradées...