Des agriculteurs retraités se retrouvent atteints de graves maladies neurologiques causées par l’exposition aux pesticides. Commence alors un parcours du combattant pour leurs familles, qui espèrent faire reconnaître la maladie comme professionnelle.
Michel, ancien agriculteur âgé de 77 ans, est imprévisible. Sa fille Valérie, qui est aussi sa tutrice, cherche sur son téléphone des vidéos qui montrent ses changements d’humeurs et de comportements, si désarmants. Elle finit par en trouver et l’on voit Michel, tranquillement assis dans son fauteuil, rire doucement avec son épouse. Et soudain, il se met à crier, battre des bras et des mains, puis il se dirige vers la table pour y donner quelques coups de poing. Avant de se rasseoir, un peu plus loin. « Au départ, les médecins croyaient qu’il était atteint de la maladie de Creutzfeldt-Jakob [version humaine de la maladie de la vache folle, ndlr] », décrit Valérie. Très investie dans le soutien qu’elle apporte à son père, elle a multiplié les rendez-vous médicaux, tests en tout genre et allers-retours épuisants entre les hôpitaux de Rennes, le domicile de ses parents et son travail salarié.
Comment payer un Ehpad avec 1000 euros ?
Le diagnostic, terrible, est tombé dans les premiers jours de l’année 2021 : démence fronto-temporale. « Au départ, maman a pu s’en occuper, et je venais l’aider. Mais c’est devenu trop dur. Il se roulait par terre et ne voulait pas qu’on l’aide. Nous avons dû le placer en Ehpad, dans une unité d’hébergement renforcée », poursuit Valérie, très affectée par ce qu’elle vit comme « un abandon ». Ce placement en Ehpad est d’autant plus difficile que la petite retraite de Joseph – 1100 euros par mois – ne couvre que la moitié du coût mensuel total, qui s’élève à 2200 euros. « Je prends dans ses économies, mais j’arrive au bout. La retraite de maman est très faible aussi. On va être obligées de vendre sa maison pour faire face. Mais je ne trouve pas de nouveau logement pour elle. »
Bien qu'il soit pratique en cuisine, le papier aluminium n'est pas idéal pour converser des aliments. Pire, il peut même être dangereux dans certains cas quand on l'utilise pour réchauffer ou pour cuire !
Indispensable dans bien des cuisines, le papier aluminium est souvent utilisé pour emballer des aliments ou réaliser des papillotes. Pratique et malléable, il semble être un allié idéal pour conserver et cuire nos repas. Pourtant, certains usages peuvent s'avérer problématiques et même présenter des risques insoupçonnés pour la santé. Loin d'être anodin, ce simple geste pourrait bien vous exposer à des substances indésirables.
L'un des principaux dangers du papier aluminium réside dans son interaction avec certains types d'aliments. En particulier, les produits acides comme la tomate, le citron, le vinaigre ou encore la rhubarbe favorisent la migration de particules d'aluminium vers les aliments. Ce phénomène est amplifié par la chaleur, ce qui signifie que la cuisson en papillote avec ces ingrédients peut entraîner un transfert important de ce métal dans vos plats.
Et ce phénomène concerne également les récipients en papier alu rigide dans lesquels on conserve de nombreux plats cuisinés, industriels ou artisanaux comme des lasagnes ou des hachis. Or, une accumulation excessive d'aluminium dans l'organisme est suspectée d'avoir des effets toxiques à long terme, notamment sur le système nerveux et les os.
À partir des données recueillies par les Directions régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) auprès de près de 2700 installations classées (ICPE), Générations Futures dévoile aujourd’hui les résultats exclusifs de son analyse sur les rejets industriels de PFAS en France. L’étude révèle que 5,4% des établissements seraient responsables de plus de 99% des rejets quantifiés. Ces « polluants éternels » contaminent durablement l’environnement et l’eau potable, grâce à ces données nous savons où agir efficacement. Nous appelons les pouvoirs publics à prendre les mesures qui s’imposent et ce au plus vite.
Une pollution diffuse mais un nombre limité d’usines fortement émettrices
L’étude des analyses obligatoires réalisées dans le cadre de l’arrêté du 20 juin 2023, rendues publiques et disponibles à la date du 25 mars 2025, met en évidence une réalité préoccupante : près de 60% des établissements ayant effectué leurs analyses ont détecté des PFAS dans leurs rejets.
Parmi ces établissements, 146 sites sont responsables à eux seuls de la quasi-totalité des émissions de PFAS vers le milieu naturel ou les stations d’épuration urbaines.
Notre étude identifie également 79 sites supplémentaires présentant un indicateur préoccupant qui nécessitent une surveillance accrue. Au total, ce sont 225 sites industriels que nous avons identifiés et cartographiés.
La prévention contre les cancers doit « s’appuyer sur deux jambes » : le changement des comportements individuels mais aussi une politique de réglementation stricte de l’usage des produits industriels, expliquent Marc Billaud (Centre de recherche en cancérologie de Lyon) et Pierre Sujobert (Université Lyon 1, HCL).
Ces derniers mois, des études ont mis en évidence des liens entre des facteurs environnementaux et certains cancers - en particulier entre pesticides et cancer du pancréas - tandis que Santé publique France alertait sur l’augmentation de certains cancers chez les jeunes, population pour laquelle les principales causes mises en avant dans la hausse de l’incidence - le vieillissement de la population et un meilleur dépistage - ne sont pas valables.
Une tribune dans Libération
Certains cancérologues se sont émus de l’écho donné dans les médias à ces études, estimant que cela brouillait le message sur l’importance des comportements individuels dans la prévention des cancers - les principaux facteurs de risque étant le tabac, l’alcool, l’obésité. Ce discours, qui minimise les causes environnementales du cancer, a poussé Pierre Sujobert, chercheur et professeur d’hématologie à l’Université Lyon 1 et aux Hospices civils de Lyon et Marc Billaud, chercheur émérite CNRS au Centre de recherche en cancérologie de Lyon, à publier une tribune dans Libération, pour « exiger une action politique forte contre les expositions aux agents cancérigènes ».
Attention aux olives noires que vous achetez en supermarché ! Certains industriels n'hésitent pas à vous en vendre des "fausses", qui sont en réalité obtenues par une savante transformation chimique qui n'a rien de naturel.
Les olives, ces petits fruits méditerranéens, sont depuis longtemps les stars des apéritifs et des plats du sud. Salades estivales, pizzas ou encore tapenades, on en trouve absolument partout. Vertes ou noires, il en existe une multitude de variétés. Mais derrière ce plaisir gustatif se cache une réalité moins reluisante.
Il se trouve que certaines olives noires que nous consommons ne sont pas aussi naturelles qu'elles le paraissent. Une pratique industrielle méconnue consiste à transformer artificiellement des olives vertes en olives noires par des procédés chimiques. Cette méthode, bien que légale, n'en est pas moins de la tromperie !
À l'origine, les olives noires et vertes sont issues du même arbre, l'olivier, mais elles sont récoltées à des stades de maturation différents. Pour faire simple, toutes les olives sont initialement vertes. Ce n'est qu'au fur et à mesure de leur maturation qu'elles prennent une teinte plus sombre, virant du vert au noir. Les olives vertes que l'on mange sont donc cueillies avant maturité, alors qu'elles sont encore jeunes et fermes, au contraire des olives noires.
Enfin, ça, c'est en théorie. Car les olives noires que l'on trouve dans le commerce ne sont pas toujours cueillies à pleine maturité, contrairement à ce que leur apparence pourrait laisser croire. Pour répondre à la demande croissante et accélérer la production, certains industriels ont recours à une technique particulière. Les olives, cueillies vertes et immatures, sont d'abord plongées dans une solution de soude ou de potasse afin d'éliminer leur amertume et d'améliorer la texture de leur chair. Ensuite, elles subissent un bain de gluconate ferreux (E579), un additif qui, par oxydation, leur confère une couleur noire uniforme. C'est tout bénéfice pour les industriels, qui parviennent alors à faire en quelques jours ce que la nature fait en plusieurs mois.
Tribune. De très nombreux représentants des médecins ainsi que l’association des maires ruraux s’opposent à la proposition de loi Garot et au concept de régulation à l’installation dans les territoires.
Depuis plusieurs années, les difficultés d’accès aux soins sont au cœur des préoccupations de la population française. Tandis que la problématique s’exacerbe, la tentation se fait de plus en plus grande de céder aux mesures démagogiques mises en avant par certains politiques. C’est pourquoi nous, étudiants en médecine, internes et médecins, tenons à rappeler qu’il n’existe pas de solution simpliste à un problème complexe.
Les difficultés actuelles ont une origine multifactorielle. La démographie médicale reste fortement impactée par le numerus clausus instauré dans les années 1970, et ayant atteint son paroxysme dans les années 1990, limitant drastiquement le nombre de médecins formés et donc l’offre de soins. La croissance démographique de la population, associée à son vieillissement et à une augmentation des pathologies chroniques, a décuplé les besoins de santé. La conclusion de cette équation est simple : l’offre de soin médicale est aujourd’hui insuffisante pour faire face à la demande de soins, en particulier en médecine ambulatoire, du fait de la diminution marquée de l’exercice libéral.
Malgré ces données, les attaques contre la médecine libérale se multiplient. Le système de santé repose pourtant sur deux jambes : la médecine de ville, majoritairement libérale, axée sur le premier et second recours, et l’hôpital, dont l’expertise est tournée vers le second voire troisième recours. L’effondrement de l’exercice libéral aura comme conséquence le débordement de l’hôpital, dans l’incapacité de faire face à l’ensemble des demandes de soins de la population. Il est donc urgent de soutenir équitablement ces deux exercices complémentaires, nécessitant des mesures de soutien plus que l’ajout de contraintes supplémentaires.