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> la fin de la police judiciaire le 1er juillet 2023

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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Darmanin veut la peau de la police judiciaire

          La direction centrale de la police judiciaire, créée en 1907 par Georges Clemenceau, sera enterrée le 1er juillet. Alors que le 16 mars, policiers et magistrats se mobilisent une nouvelle fois contre cette réforme, des promesses gouvernementales ne seront pas tenues : des services seront mutualisés et le budget actuel de la DCPJ pas garanti.

          « Le temps du dialogue est terminé. » Le message est limpide, à la veille d’une nouvelle mobilisation contre la réforme de l’institution policière. Ce message, transmis d’après nos informations par Jérôme Bonet, directeur central de la police judiciaire, aux différents chefs de cette dernière, se veut menaçant : « Dans la police, il y a un principe hiérarchique : le chef a dit, donc on fait. » Il demande à ces chefs de « protéger les gens d’eux-mêmes » et d’éviter « les débordements » sous peine d’en « subir les conséquences » menace-t-il clairement.

          Jérôme Bonet veut éviter l’embrasement alors qu’il est porteur d’une nouvelle qui pourrait enflammer le mouvement de contestation : la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) va mourir le 1er juillet prochain, diluée avec les services d’investigation de la direction centrale de la sécurité publique (DCSP). Les « PJistes » seront placés sous la coupe d’un puissant directeur départemental de la police nationale (DDPN), lui-même rattaché au préfet.

          Jusque-là, la police fonctionnait en tuyaux d’orgue. La DCPJ, réputée pour son excellence, traitait le moyen et le haut spectre de la criminalité, soit 2 % des affaires les plus complexes. De son côté, la DCSP abritait un service d’investigation qui s’occupait de la petite et de la moyenne délinquance, soit 98 % des affaires. Or ce dernier a accumulé un stock de deux millions d’affaires non traitées. Surmené, il souffre d’une baisse de la qualité de ses procédures et d’un effondrement de ses taux d’élucidation. L’Intérieur a donc décidé de le fondre avec la police judiciaire dans une filière « investigation », avec l’espoir que les 5 673 personnels de la PJ viennent en aide aux 17 400 personnels affectés aux petites enquêtes.

          « C’est aussi stupide que de mettre le Raid [unité d’élite d’intervention] à la circulation : du gaspillage de ressources humaines ! » s’étouffe Christian Mouhanna, chercheur au CNRS, spécialiste de la police. La PJ est mise à mort, malgré des taux d’élucidation atteignant 95 % en matière de trafics de stupéfiants.

          (...) François Molins, procureur général près la Cour de cassation, alerte à l’Assemblée nationale : « L’échelon départemental n’est pas adapté à la police judiciaire. ». Il pointe le risque d’abandon de la lutte contre la délinquance financière, déjà en grande difficulté. Marc Cimamonti, procureur général près la cour d’appel de Versailles, avertit aussi : si l’autorité devient départementale, « les moyens basculeront en sécurité publique au détriment de la police judiciaire ».

          (...) Tout sera rattaché au puissant DDPN, entre les mains duquel sont concentrés l’ensemble des pouvoirs opérationnels. « C’est la mort de la lutte contre le crime organisé et la délinquance économique et financière », annonce Marion Cackel, magistrate, présidente de l’Association française des magistrats instructeurs. (...) - source -

 

Il parait évident que cette mort, organisée depuis Sarkozy, de la police judiciaire permettra au gouvernement de minimiser ( après une fonte des effectifs des brigades financières et de leurs moyens ) les procédures à l'encontre des entreprises/financiers - c'est le premier objectif - et de réduire les possibilités d'enquêtes des magistrats instructeurs - deuxième objectif par ailleurs loupé par Sarkozy - sans oublier les préfets (directement aux ordres du pouvoir), ayant déjà acquis énormément de pouvoirs, sont les patrons des directeurs départementaux de la police nationale. Le tout pour un plus grand pouvoir régional de l'armée (gendarmerie) aux ordres ? Cela pue la dictature pure et dure...