> tout est bon pour faire du fric ! Une médecine pleine de morgue,
Guy VALLANCIEN, ancien urologue de François Mitterrand et chargé de mission des ministres de la Santé Mattei, Bertrand et Bachelot, sera-t-il épinglé par l’Ordre des médecins dans la sordide affaire du charnier de l’université Paris-Descartes ? Les sanctions peuvent aller du simple blâme à la radiation...
Saisi par 166 familles, l’Ordre vient de décider de poursuivre celui qui, l’an dernier encore, interviewait Emmanuel Macron à l’Élysée dans le cadre de son think tank sur la santé. Les plaignants reprochent notamment au chirurgien d’avoir monté une structure de droit privé facturant les dépouilles mortelles à des industriels, alors qu’il était en même temps directeur du Centre du don des corps.
Le mélange des genres a duré dix ans, et les familles estiment, dans leur plainte, que « cette marchandisation des corps relève du non-respect des règles déontologiques, de la tromperie des donateurs et de l’atteinte à la dignité humaine ».
A corps et à prix Le 23 janvier dernier, Vallancien a été entendu par l’Ordre dans le cadre d’une réunion dite « de conciliation » avec les familles. Et la rencontre s’est révélée glaciale. Un plaignant lui a lancé : « A aucun moment vous n’avez fait preuve de compassion envers nous. » Ce n’est pas forcément sa spécialité. Dans son ouvrage « La Médecine sans médecin ? » (Gallimard, 2015), Vallancien insistait ainsi, à propos du Mediator, sur le « nombre infime de victimes ». On recense tout de même près de 2 000 morts, sans compter les handicapés à vie... L. C.