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On réussit rarement contre son patron ; on peut en revanche réussir sans lui - François Proust

> la dissolution du collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre a été prononcée

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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          Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avait engagé cette procédure de dissolution le 28 mars, quelques jours après les violents affrontements qui ont eu lieu à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Un recours va être déposé devant le Conseil d’Etat, ont annoncé les avocats du collectif.

          Le collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre (LST) a été dissous, mercredi 21 juin, en conseil des ministres, a annoncé le même jour le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.

          « Le recours à la violence n’est pas légitime en Etat de droit et c’est bien cela qui est sanctionné », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, à la sortie du conseil des ministres. « Sous couvert de défendre la préservation de l’environnement », Les Soulèvements de la Terre « incitent à la commission de sabotages et dégradations matérielles, y compris par la violence », justifie le gouvernement dans le décret de dissolution, en listant une série d’actions du collectif ayant entraîné des « destructions matérielles » et « des agressions physiques contre les forces de l’ordre ».

          « Le gouvernement vient d’enclencher la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. Mais on ne dissout pas un Soulèvement. Tout continue. Car vous êtes, nous sommes toutes et tous, les Soulèvements de la Terre », a réagi le collectif sur Twitter. Des rassemblements étaient en cours mercredi soir à Paris, Nantes, Rennes, Bordeaux, et Toulouse entre autres, pour protester contre la dissolution du collectif.

          Les avocats des Soulèvements de la Terre ont annoncé mercredi leur intention de déposer un recours devant le Conseil d’Etat contre la dissolution du collectif par le gouvernement, car elle « intervient au mépris des libertés fondamentales », a souligné l’un des conseils du collectif, Raphaël Kempf. « Le gouvernement n’a pas de base juridique solide pour dissoudre Les Soulèvements de la Terre », a-t-il ajouté. « Nous contestons ne serait-ce que l’appellation du “groupement de fait” parce que Les Soulèvements de la Terre, c’est un mouvement qui est horizontal, qui ne peut être dissous », a complété sa consœur, Ainoha Pascual.

          Mardi, à l’Assemblée, le ministre de l’intérieur avait défendu le décret de dissolution de LST en faisant valoir qu’« aucune cause ne justifie qu’on blesse des policiers et des gendarmes ». Gérald Darmanin avait engagé cette procédure de dissolution le 28 mars, quelques jours après les violents affrontements qui ont eu lieu à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) lors d’une manifestation contre une retenue géante d’eau pour l’irrigation, qui avaient fait de nombreux blessés parmi les manifestants et les forces de l’ordre.

« Une vraie dérive et une perte de sang-froid »

          Restée bloquée pendant plus de deux mois, la procédure a bougé la semaine dernière, après la détérioration, notamment, d’une exploitation maraîchère à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (Loire-Atlantique) lors d’une manifestation itinérante contre l’exploitation du sable à des fins industrielles à Saint-Colomban, à l’appel notamment de LST. Le collectif était par ailleurs présent samedi dans la manifestation contre le projet de tunnel Lyon-Turin.

          Le collectif, qualifié de « groupement de fait » par le gouvernement, se fonde « sur les idées véhiculées par des théoriciens, prônant l’action directe et justifiant les actions extrêmes allant jusqu’à la confrontation avec les forces de l’ordre », poursuit le décret. Cette « provocation » aux « agissements violents contre les personnes ou les biens » est « d’autant plus suivie d’effets » que LST « utilise largement » les « réseaux sociaux pour donner à ses mots d’ordre la plus large audience possible et valoriser ces modes d’actions violents », ajoute le texte.

          La militante suédoise du climat Greta Thunberg, présente à Paris en marge d’un sommet sur la finance climat, s’est jointe mercredi à plusieurs soutiens de LST. « C’est une question de droit de manifester et de défense de la vie », a-t-elle déclaré, aux côtés de membres du collectif, d’élus et d’organisations. « J’espère que plus de gens se mobiliseront contre ce qui se passe en ce moment, et défendront le droit de manifester. »

          La dissolution et les arrestations ont été dénoncées par une partie de la gauche et d’autres associations ou mouvements. Pour Marine Tondelier, la cheffe d’Europe Ecologie-Les Verts, la motivation est avant tout « politique ». Il « n’y a aucune preuve de rien » justifiant le décret ministériel, a-t-elle estimé sur Twitter. Plus tôt, elle a critiqué « les moyens surdimensionnés de répression » et « d’intimidation » mis en place par le gouvernement. « Je ne laisserai pas ce gouvernement faire des écologistes les boucs émissaires de leur inaction climatique. »

          La présidente des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, a dénoncé une « escalade ». On « utilise un arsenal prévu pour lutter contre les terroristes pour des militants qui n’ont jamais mis en risque la sécurité physique de personne », a-t-elle déploré lors d’une conférence de presse à l’Assemblée.

          « Vous resterez comme ceux qui n’ont finalement rien compris aux enjeux » du climat, a pour sa part commenté sur Twitter la députée Sandrine Rousseau (Europe Ecologie-Les Verts) en mentionnant Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin.

          L’indignation était aussi de mise du côté de La France insoumise. « La question qui est posée aujourd’hui, c’est la liberté qui existe dans notre pays de s’opposer à ce gouvernement », a déclaré la cheffe de file des députés « insoumis », Mathilde Panot. Pour elle, « c’est la première fois dans l’histoire que la France décide de dissoudre un mouvement écologiste ». Elle a déploré que le motif de la dissolution s’appuie sur la loi « séparatisme », texte controversé adopté en 2021, que LFI avait dénoncé, annonçant que son mouvement allait déposer une proposition de loi pour demander « l’abrogation de l’ensemble des dispositions qui sont contraires aux libertés associatives de ce pays ».

          Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, avait, lui, regretté mardi que les activistes soient « réprimés comme des terroristes qu’ils ne sont pas », jugeant qu’ils devaient être « écoutés ».

          La Ligue des droits de l’homme a dénoncé une « remise en cause des libertés d’association, de manifestation, d’expression, ainsi que des droits de la défense » et appelé à « rejoindre les rassemblements de soutien » à LST.

          Amnesty International France a condamné la décision du gouvernement sur Twitter. « Un rappel du droit international s’impose », a estimé l’ONG.

          Dans un communiqué, Attac a fait part de son soutien à ses « camarades écologistes et s’insurge face à ces méthodes autoritaires » et demande « la libération immédiate des personnes emprisonnées ». « Nous nous opposons à la dissolution des Soulèvements de la Terre et appelons à rejoindre les rassemblements partout en France les 21 et 28 juin devant les préfectures afin de rappeler là encore au pouvoir ce qui devrait être ses priorités », souligne Attac. - source -

Il ne faut pas s'étonner car la macronie, et ses amis de la finance, basculent de plus en plus vers une dictature pure et dure, comme le font toutes les dictatures qui traitent en terroriste tout ceux qui n'est pas d'accord avec eux,