l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables de ses populations surexploitées...



Pour les patrons, l'ouvrier n'est un os à ronger - Cazaluna

> le conflit d'intérêts bientôt discipline olympique ?

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
Classé dans : autres Mots clés : aucun

          A un an de l'échéance, le Parquet national financier piste les petits malins lancés dans la course à l’argent des JO.

          Dans un an tout juste, le 26 juillet 2024, Paris accueillera les Jeux olympiques. En espérant que les maudits magistrats du Parquet national financier qui conduisent deux enquêtes préliminaires pour prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics et favoritisme ne s’avisent pas de gâcher la fête !

          Très en forme de ces dernières semaines, les limiers ont multiplié auditions et perquisitions - y compris à domicile - de hauts cadres du Comité d’organisation des JO (Cojo) et de responsables de sociétés ayant décroché une quinzaine de marchés. Certains d’entre eux pèsent moins de 1 million d’euros ; d’autres - comme l’organisation du relais de la flamme - flirtent avec les 20 millions. Mieux qu’une médaille d’or !

La flamme et la braise

          Parmi les heureux élus du contrat de la flamme, une petite boîte peu connue, RnK, créée en 2020 par David et Edouard Donnelly. Le second, qui en est parti en novembre dernier, est illico devenu... directeur exécutif des opérations de Paris 2024 ! Il affirme toutefois se « déporter » lorsqu’un marché olympique met son ancienne entreprise en concurrence.

          Il n’empêche : le succès de la très jeune RnK - qui a aussi raflé l’organisation des matchs de foot aux Jeux et planche sur une candidature française aux olympiades d’hiver en 2030 - en agace plus d’un. Comme l’a révélé « L’Equipe » (13/7), Tony Estanguet, le président du Cojo, a reçu, le 11 juillet, une lettre furibarde de l’entreprise Keneo.

          « Depuis bientôt trois ans, écrit l’avocat de cette dernière, la société Keneo se voit régulièrement refuser l’attribution de marchés (...), dont un nombre très élevé - pour ne pas dire la quasi-totalité - sont attribués à la société RnK seule ou en groupement avec d’autres partenaires. »

          Echaudé par l’accusation de « conflit d’intérêts » évoquée dans la missive, le Cojo affirme qu’il « respecte les mesures imposées par le comité d’éthique », dirigé par l’ancien conseiller d’Etat Jean-Marc Sauvé.

          Ces investigations judiciaro-policières répondent au double rapport de l’Agence française anticorruption (AFA), dont « Le Canard » (20/10/21) avait révélé le contenu. L’institution, sous la double tutelle de la Justice et des Finances, avait pointé des risques d’« atteinte à la probité » et de « conflits d’intérêts », égratignant l’image des « exemplaires » JO promis par Tony Estanguet.

          Les inspecteurs de l’AFA visaient, entre autres, et sans le nommer, un ancien cadre de Paris 2024 parti monter sa boîte de conseil et d’organisation d’événements sportifs, laquelle a obtenu par miracle un « accord-cadre conseil hébergement » pour les futurs visiteurs (sportifs, dirigeants, médias...) accueillis à Paris. Une forme de dopage, non ?

Contrats en or

          Ces descentes à répétition n’ont pourtant pas freiné toutes les ardeurs. Comme l’a découvert « Le Canard », Thomas Remoleur, ancien dirigeant des relations institutionnelles du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), de novembre 2010 à décembre 2013, impliqué dans l’organisation de Paris 2024, a lui aussi monté sa société avant de profiter de l’argent olympique. Il a créé, dès janvier 2014, Olbia Conseil. Laquelle profite avec RnK, par exemple, du marché de la flamme. C’est chaud !

          Au début de ce mois de juillet, par courriel à en-tête de la société, il a pris contact avec plusieurs personnalités du sport français pour leur annoncer une bonne nouvelle : en compagnie d’une collaboratrice, ex-salariée du Cojo, il est chargé de rédiger le « livre officiel » de Paris 2024. Ce « beau livre », explique Remoleur, a pour ambition de « retracer l’histoire de cet événement unique ». Au « Canard », il assure que c’est son éditeur qui a obtenu le marché auprès du Cojo. Lui ne touchera « que les droits d’auteur ». Montant du marché ? Mystère pour l’instant, et pour cause : le Cojo n’a procédé à aucun appel d’offres. Encore une pratique drôlement sportive ! ( Didier Hassoux - le Canard enchaîné du mercredi 19 juillet 223 )

Cela doit être un sacré boxon cette organisation des JO où tout à chacun, bien placé, espère se faire les couilles en or sur la collectivité, et ce, certainement par tous les moyens,...