l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables de ses populations surexploitées...


-> Elections européennes le 9 juin, allez voter pour contrer ceux qui vous détroussent et vous oppriment depuis des décennies sans aucun état d'âme !...

> un secret de plus en plus contagieux

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
Classé dans : presse Mots clés : aucun

          Mis à toutes les sauces, le « secret-défense » se révèle bien commode pour planquer les informations gênantes. Le dossier des stocks de vaccins antivarioliques constitue un bon exemple. Au début des années 2000, l’État s’était vanté de disposer de dizaines de millions de doses. Quelques années plus tard, le silence est de mise, et les réserves sont classées secret-défense. Explication : le contenu des chambres froides s’est périmé entre temps, et celles-ci n’abritent plus que quelques centaines de milliers de vaccins utilisables.

          La particularité de la règle du secret ? Sa mise en branle n’est contrôlée par aucun magistrat ni aucune autorité indépendante. Il existe bien une Commission du secret de la défense nationale, mais elle n’émet que de simples avis sur les demandes de déclassification présentées par des magistrats ayant besoin de pièces pour mener à bien leur enquête. Un journaliste qui voudrait accéder à un document protégé peut, certes, tenter sa chance devant la justice administrative, mais prière d’être patient : un chercheur a dû poireauter quatre ans avant que le Conseil d’État l’autorise à consulter des archives secrètes sur le Rwanda et datant des années 90-95...

          Autre curiosité : l’estampille « secret » peut être apposée a posteriori pour empêcher un juge de fourrer son nez dans un dossier. En clair : l’Intérieur ou les Armées peuvent classifier un papelard juste après avoir reçu la demande de communication d’un magistrat.

          Extensible à l’infini, le principe du secret-défense s’étend aussi à l’identité de nombreux fonctionnaires. Une journaliste du « Monde » a ainsi été convoquée par la DGSI (Renseignement intérieur) en 2019 pour avoir évoqué le rôle joué dans l’affaire Benalla par Chokri Wakrim, un militaire ayant servi dans les forces spéciales. En vertu d’une loi votée en 2016 sous François Hollande qui réprime « la révélation ou la divulgation de toute information pouvant conduire, directement ou indirectement, à l’identification d’une personne comme membre des forces spéciales », la consœur risquait jusqu’à cinq ans de prison. Des règles de protection identiques s’appliquent aux fonctionnaires de la DGSI et de la DGSE (Renseignement extérieur).

          L’épidémie a contaminé de nombreux parquets, qui, désormais, refusent de divulguer l’identité des juges d’instruction habilités à prendre connaissance des documents classifiés. A ce train-là, les magistrats vont finir par siéger une cagoule sur la tête, au nom du « secret-défiance »... H. L.

Quand l'enfumage ne passe plus, le secret est de rigueur dans une dictature...