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Les pauvres, ça gagne tellement peu que chômage ou pas chômage, ils ne voient pas la différence - Pierre Desproges

> les gros mensonges de Le Maire sur les hausses de tarif de l'électricité

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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          En promettant la “stabilité” des prix, le ministre de l’Économie a omis de préciser que ce serait après une forte augmentation.

          Promis-Juré : l’accord signé le 14 novembre par le gouvernement avec EDF va assurer « un prix stable de l’électricité », tant aux ménages qu’aux entreprises. C’est Bruno Le Maire qui, le jour même, a annoncé la bonne nouvelle lors d’une conférence de presse. Diable ! par quel miracle les prix de l’électricité vont-ils rester « stables », alors que - c’est annoncé clairement dans l’accord - le mégawattheure vendu par EDF va passer de 42 euros aujourd’hui à un « prix moyen » de 70 euros à partir de 2026, soit une augmentation de près de 70 % ? Il y a sans doute une astuce.

EDF disjoncte

          Il faut dire que Le Maire a une notion toute personnelle de la stabilité. C’est en effet d’« une stabilité sur le long terme » que parle le ministre. Il n’insiste pas sur le fait qu’elle ne sera instaurée qu’après un sévère coup de bambou l’année prochaine, qui se traduira par une hausse de la facture d’électricité de 10 % déjà annoncée par Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique. Et, surtout, qu’elle sera suivie, à partir de 2026, d’un calcul tarifaire très défavorable aux consommateurs. Le prix de l’électricité restera peut-être plus ou moins « stable » - on peut toujours rêver -, mais après une augmentation carabinée.

          Le gouvernement se défend. Il explique qu’il n’a pas le choix. Depuis qu’il a nationalisé EDF, il lui faut rembourser la dette colossale de l’entreprise - 65 milliards d’euros - et financer, au cours des années à venir, 25 milliards d’investissements par an. Abonné ou contribuable, qu’importe ! il va s’agir d’éponger les désastres du passé.

          Aujourd’hui, le prix facturé à l’abonné au tarif réglementé comprend environ deux tiers de courant vendu au prix fixe de 42 euros le mégawattheure et un tiers acheté sur le marché... à un tarif changeant tous les jours. Dans le nouveau système, la totalité du courant sera achetée au prix du marché. Or, avec la crise sanitaire, celui-ci est passé de quelques dizaines à quelques centaines d’euros le mégawattheure. Le gouvernement a donc prévu des bornes pour éviter ces montagnes russes. Le nouvel accord prévoit deux garde-fous : si le prix dépasse 78 euros, l’abonné se verra reverser 50 % du surcoût jusqu’à 110 euros et 90 % au-delà.

          Au ministère de la Transition énergétique, on souligne qu’« il est impossible de prévoir aujourd’hui le prix de l’électricité qui en résultera en 2026 ». Certes, mais il est facile de deviner que le nouveau mode de calcul, s’il était appliqué actuellement, ferait considérablement grimper le montant des factures. Ainsi, le 20 novembre, le mégawattheure valait 120 euros sur le marché. Cela correspond à un prix réglementé de 68 euros, qui, avec la nouvelle formule, s’élèverait à 90 euros - soit un surcoût de près d’un tiers. Idem pour le prix moyen de 70 euros prévu sur quinze ans (2026-2040) par EDF : 55 euros avec la formule actuelle, 70 euros avec la nouvelle, soit un gros quart plus cher. Vous avez dit « stable » ?

Facture atomique

          Les factures vont aussi tanguer pour une autre raison : le coût du transport, poétiquement baptisé « Turpe » (pour tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité). Avant l’explosion du prix du kilowattheure, celui-ci comptait pour environ un tiers de la facture des particuliers. En 2023, il a déjà augmenté de 7 % par rapport à 2022. Et ce n’est pas fini : RTE (qui transporte de l’électricité à haute tension) et Enedis (basse tension) ont demandé au gouvernement de très fortes hausses de tarif. Motifs ? Pour RTE, renforcer les capacités d’échange avec l’étranger (notamment l’Allemagne) quand la France sera redevenue largement exportatrice. Et, pour Enedis, se connecter aux éoliennes et aux panneaux solaires des particuliers, et couvrir le pays de bornes de recharge automobile.

          Bref, la stabilisation des prix de l’électricité promise par le gouvernement est une vaste tromperie. Soit Le Maire a disjoncté, soit personne à Bercy ne l’a mis au courant. Dans les deux cas, les Français risquent bien de péter les plombs. ( Hervé Martin )

Macron, Le Maire et autres macronistes sont de vrais marchands : expliquer ce qu'ils vont faire en souriant devant leur arbre en cachant la forêt des mesures d'augmentations généralisées et des cadeaux aux entreprises,... Et, bien évidemment crier bien fort : " on a pas le choix " alors qu'ils sont les principaux acteurs de la déconfiture du service public pour privatiser entièrement l'énergie !