l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables de ses populations surexploitées...



Le capitalisme moderne est la philosophie de l'abrutissement par le besoin - Aymeric Caron

> pourquoi on devient de plus en plus cons

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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          Les premiers mots de ce texte datent du mercredi 6 décembre, au lendemain de dizaines d'articles sur le classement international Pisa des connaissances. Cris d'orfraie, de la presse de droite à la presse de gauche : le niveau scolaire des enfants français, notamment en maths, serait en pleine dégringolade.

           Il y a au moins deux manières de traiter ce genre de données, qui en étouffent tant d’autres. D’abord, se précipiter comme les autres, et se contenter alors des sources officielles, qui donnent à la fois l’information et le commentaire. Les télés, les radios, les gazettes réagissent au quart de tour et se lamentent en chœur sur le désastre que serait devenue l’école. Mais il en est une autre : laisser disparaitre la fumée, et tenter de réfléchir un peu.

          Ce qui suit, précisons tout de suite, n’est qu'hypothétique. Mais le cerveau, en tout cas, souffre comme les autres organes. Désolé de le rappeler encore, mais la santé publique se dégrade continûment. Le nombre des cancers explose, de même que les cas de diabète, d'obésité, de maladies neurodégénératives, d’autisme, de maladies respiratoires, etc. Le « etc. » a son importance. On découvre chaque matin de nouvelles perfidies. L'épigénétique, pour ne prendre que cet exemple, montre l’existence d'effets transgénérationnels confondants. Un grand-père qui aura mangé de telle manière quand il était jeune modifiera le sort de ses petits-enfants.

          Le cerveau est très fragile, surtout au moment où se développe l’embryon humain. Les études sont si nombreuses qu'on ne sait lesquelles retenir. La conclusion de celle-ci, publiée en 2019 : « Nos résultats renforcent les preuves que la pollution de l’air nuit au développement neurologique du foetus. » Il y a corrélation entre niveau de la pollution de l’air et quotient intellectuel (QI). Cet autre travail rappelle, en 2022, que «de nouvelles études suggèrent que l’exposition à la pollution de l'air peut être associée à des troubles cognitifs. avec des effets rapportés allant d'un développement neurocognitif altéré pendant la petite enfance et l'enfance ».

          Coiffant le tout, un travail portant sur 730 000 humains - des fratries - montre que le QI, qui avait augmenté de 0,2 point pour ceux nés avant 1975, baisse de 0,33 point depuis. Par an. Tous les pays du monde sont touchés. La Pologne, la Chine, l’Iran... Encore ne s’agit-il que d’études préliminaires, parcellaires, qui nécessiteraient de gros efforts pour seulement appréhender l’ensemble. Car l’on ne parle exclusivement ou presque que de pollution de l'air extérieur, alors que nous passons entre vingt et vingt-deux heures dans un air intérieur considérablement plus pollué.

           Nul ne connait en vérité les effets combinés sur le cerveau des enfants de milliers de polluants chimiques différents, dont certains, comme les PFAS omniprésents, sont appelés outre-Atlantique des forever Chemicals, autrement dits éternels, car ils ne se dégradent pas. Les seuls phtalates - des perturbateurs endocriniens , longtemps présents dans les biberons, font baisser le QI des gosses entre 6,6 et 7,6 points pour les plus exposés.

          Revenons au classement Pisa. Deux siècles après l’essor de la presse en France, nos journaux sont incapables de traiter l’information correctement, laissant dans ce cas aux journalistes chargés de l’éducation le traitement d’une question qui les dépasse grandement. D’évidence, plusieurs causes sont à l’œuvre, mais évoquer l'empoisonnement universel reviendrait fatalement à mettre en cause l’économie entière et la toute-puissance de l’industrie chimique.

          Barbara Demeneix, endocrinologue et directrice de recherche au CNRS : « De nombreux types de produits chimiques se retrouvent dans les fluides et tissus du corps humain [...] et, plus inquiétant, dans le liquide amniotique, le sang du cordon ombilical et le lait maternel. Bon nombre de ces substances se retrouvent à des concentrations susceptibles d’interférer [...] avec le développement neurologique. » Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt. ( Fabrice Nicolino ). - extrait de Charlie-Hebdo n° 1639 du 20 décembre 2023 -

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Des vérités à exprimer... bravo Charlie-Hebdo. D'un autre côté, il ne faut pas oublier la perte de fécondité de l'espèce humaine, ni le virus final génétiquement modifié qui la détruira...