l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables de ses populations surexploitées...


-> Elections européennes le 9 juin, allez voter pour contrer ceux qui vous détroussent et vous oppriment depuis des décennies sans aucun état d'âme !...

> édito de M. François Tarrain, rédacteur en chef adjoint du magazine Auto-Plus de cette semaine

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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          J'aimerais profiter de cette tribune pour me confesser. Voilà : j'ai péché. Ça s'est passé début décembre à Nanterre (92), sur une 2x2 voies rectiligne avec séparateur central, limitée à 50 km/h. Vous me voyez venir? Il est 13h, le trafic est fluide, la météo clémente. Aucun piéton à l'horizon, j'ai les yeux rivés sur la route. Bref, je ne suis un danger pour personne. Et pourtant, j'ai péché : j'ai oublié de me prosterner devant le saint radar ; de courber l'échine sur mon tableau de bord pour vérifier ma vitesse. Une grave erreur, sanctionnée par la lumière divine (que je n'ai pas vue). Mea culpa : contrôlé à 56 km/h, vitesse retenue 51 km/h. Vous me direz un Ave, trois Pater, vous préparerez 90 € et, avec un peu de chance, vous aurez droit au pardon de Darmanin si vous avez attendu 2024 pour les glisser dans le tronc. Amen.

          Une fois passé à confesse, ma conscience devrait être soulagée. Mais non! La Ligue contre la violence routière m'a appris, au détour d'une interview de son vice-président, Pierre Lagache, sur France Info, que "les petits excès de vitesse tuent. Les études qui ont été menées montrent que les excès de vitesse de moins de 10 km/h sont impliqués dans la moitié - à peu près 46% - des accidents graves avec des morts". Quoi, comment, la moitié !? Pour apaiser ma conscience, ou au contraire me flageller pour mes 51 km/h, je dois en avoir le cœur net...

          Quelles sont ces "études" ? Après recherche, nous n'en voyons qu'une qui mentionne ces 46%. Celle de l'Ifsttar qui, en 2013, notait en gros ceci : sur la période 2001-2010, la proportion des grands excès de vitesse a chuté de façon spectaculaire, surtout entre 2003 et 2007, tandis que celle des petits excès de vitesse a diminué plus lentement. Et de conclure que, parmi les accidents mortels liés à la vitesse, "la proportion [...] imputable aux excès de vitesse à faible vitesse est passée de 16% en 2001 à 46% en 2010". Ah OK ! La nuance a son importance : il ne s'agit donc pas, comme le laisse entendre M. Lagache, de la moitié des accidents mortels, mais de 46% de ceux liés à une vitesse excessive... Et il se garde bien de préciser que ces données ont près de quatorze ans. Sachant, enfin, que tout cela reste approximatif. Car, comme nous le confirme notre expert Antoine Jacquot, "lors d'une expertise, l'incertitude sur la vitesse au moment du drame est d'environ 10% (dans certains cas, c'est même une fourchette qui est indiquée)". Alors certes, ça ne ramènera pas les morts, mais cette mise au point a le mérite de remettre l'aiguille au milieu du compteur. Et de battre en brèche les raccourcis d'une ligue qui n'a d'autre but que de nous faire culpabiliser. A tort. ( Edito, du n° 1844 de la semaine du 5 au 11 janvier 2024, de M. François Tarrain, Rédacteur en chef adjoint du magazine Auto-Plus )

Bravo et merci pour cet édito M. Tarrain - Auto-Plus est l'un des rares magazines où je suis abonné -. Cela peut conforter les automobilistes qui pensent que les associations de défense des victimes de la route ne sont que les faux-nez des assureurs qui dominent tout ce qui touche aux transports nationaux ou européens pour pérenniser et maximiser leurs gargantuesques profits... La répression routière tout azimut et sans distinction peut être considérée comme le premier module du crédit social chinois à la française.