l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables de ses populations surexploitées...



La liberté n'existe que là où l'intelligence et le courage parviennent à mordre sur la fatalité - Roger Caillois

> le cartel des conserves au bisphénol

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
Classé dans : presse, santé Mots clés : aucun

          De mieux en mieux. On connaissait les ententes sur les prix entre géants de l'agroalimentaire sur le dos du consommateur, voilà qu'on découvre, avec effarement, que 11 grandes marques de l'alimentation, dont Unilever, Andros, D'Aucy et Bonduelle, ont comploté au détriment de la santé de leurs clients. Un cartel de la conserve sur lequel l'Autorité de la concurrence vient de taper en lui infligeant une amende de plus de 19 millions d'euros.

          L'occasion, pour « Le Canard », de raconter les détails d'une enquête qui révèle que, pour se faire de l'oseille, certains grands groupes alimentaires ont sciemment joué la montre afin d'utiliser le plus longtemps possible dans leurs canettes et boîtes de conserve une substance chimique qu'ils savaient dangereuse. Tout commence lorsque l'Assemblée nationale, alertée sur la nocivité du bisphénol A (BPA), décide de l'interdire dans les tétines de biberon dès le 1er janvier 2013, puis dans tous les contenants et ustensiles en contact avec les denrées alimentaires à partir du 1er janvier 2015.

          Dès 2010, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, l'Inserm, s'est en effet fendu d'un rapport sur les dangers du BPA sur le système de reproduction humain - des inquiétudes confirmées un an plus tard par l'Agence nationale de sécurité sanitaire.

          Consternation du lobby des fabricants de plastique, qui saisissent le Conseil constitutionnel pour torpiller la loi, en vain (« Conflit », 17/3/21).

          C'est alors que les industriels de la conserve s'entendent en loucedé pour empêcher quiconque, avant la date fatidique du 1er janvier 2015, de vendre des boîtes ou des canettes sans BPA en faisant un argument commercial. Et gare aux récalcitrants. L'Association nationale des industries alimentaires rappellera ainsi à l'ordre Tetra Pak, Fleury Michon ou encore Système U, qui avaient eu l'outrecuidance d'afficher une mention indiquant l'absence de bisphénol A sur leurs produits.

          Résultat : trois ans durant, les consommateurs ont fait leurs courses sans pouvoir identifier, dans les rayons, les conserves et les canettes exemptes de BPA. Non seulement le cartel s'est arrangé pour que la grande distribution, qui réclamait des conserves sans BPA, en reçoive le moins possible avant l'entrée en vigueur de la loi, mais il a continué après cette date d'écouler ses stocks au BPA jusqu'à la dernière boîte.

C'est ce qui s'appelle agir de conserve...

En macronie, les entreprises se sentent toutes puissantes et plus puissantes que l'état ( et l'union européenne de merde ) qui les dorlote,... D'ailleurs, 19 millions d'amende, c'est une goutte dans l'océan des profits de ce cartel. Une telle petite amende incite bien évidemment les entreprises à récidiver car, en bons commerçants, pourquoi se gêner, lorsque les profits sont largement supérieurs aux pertes !

précisions ( - source - ) Il s’agit d’Andros, Bonduelle, Charles et Alice, Cofigeo, Conserves France, D’Aucy, General Mills, et Unilever, conserveurs, ainsi que d’Ardagh, Crown et Massilly, fournisseurs de boîtes. = donc, tous inscrits sur ma liste rouge de produits à éviter...