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La sempiternelle dramaturgie des campagnes électorales : avant, on rêve, après, on se réveille - Guy Bedos

> des nouvelles des J.O. de Paris : tout va bien, "on" se goinfre...

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Les pratiques pas très sport des chefs des JO

          Tony Estanguet est l’arbre qui cache la forêt... olympique. Si le président du Comité d’organisation de Paris 2024 (Cojop) fait l’objet d’une enquête préliminaire au sujet des modalités de sa rémunération (« Le Canard », 7/2), une demi-douzaine de « champions » du sport business se trouvent, aujourd’hui, dans le collimateur du Parquet national financier (PNF). Sollicité par « Le Canard », le PNF confirme l’existence de quatre autres enquêtes - pas moins.

          Chaque fois, c’est, selon une source judiciaire, « le même microcosme » qui est suspecté de « prise illégale d’intérêts » ou de « favoritisme ». Au total, « une vingtaine de marchés publics, représentant plusieurs dizaines de millions d’euros », sont en cause.

          Le mécanisme est à peu près toujours identique. Un ex-cadre du Cojop monte sa boîte et empoche les contrats qu’il avait lancés. Le parcours inverse existe aussi : un cadre de l’événementiel sportif est recruté par le Comité d’organisation et, comme par miracle, c’est son ancienne boîte qui empoche le gros lot. Ça ressemble à du dopage organisé, non ?

Tout fric, tout flamme

          Le 18 octobre, les flics de la financière perquisitionnaient au siège du Cojop, à Saint-Denis, ainsi que dans les locaux de quatre agences d’événementiel. Ces dernières se partagent le marché de la cérémonie d’ouverture sur la Seine, dont le coût est évalué à 110 millions d’euros, et l’oranisation du parcours de la flamme, qui flirte, elle, avec les 20 millions d’euros. Parmi les heureux détenteurs d’une partie de ces contrats : Olbia, la boîte de Thomas Remoleur, un ancien dirigeant du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

La braise avant la flamme ?

          Dans une lettre adressée, le 11 juillet, à Tony Estanguet, Keneo - une boîte concurrente - s’étonne de n’avoir jamais gagné le moindre marché depuis trois ans, alors que celle du directeur exécutif l’emporte « dans la quasi-totalité » des cas. Près de deux mois plus tard, le Cojop répond de manière polie mais, visiblement, peu convaincante. Le patron de la société lésée jette l’éponge, et ne tente plus d’emporter le moindre marché olympique. Mauvais perdant, avec ça...

L’éthique d’AOC

          Dans ce contexte, Tony Estanguet fait figure de petit joueur. Comme « Le Canard » l’a déjà précisé, ce n’est pas le montant de son salaire qui est en cause (270 000 euros annuels, plus 81000 euros max de primes), mais bien les modalités de son versement. Via une boîte créée pour l’occasion, le triple champion olympique facture chaque mois au président du Cojop des « prestations non commerciales ».

          Le montant des émoluments présidentiels a été approuvé lors du premier conseil d’administration de Paris 2024, le 2 mars 2018, « sur proposition d’un comité des rémunérations composé d’experts indépendants », assure le Cojop. Lequel précise aussi que « les modalités de versement ont été validées par l'Urssaf et par le contrôleur général économique et financier ». Pourtant, selon nos informations, la justice soupçonne une « concussion ». Autrement dit : une malversation financière dans l’exercice d’une fonction publique (Estanguet en est cadre). Plus drôle ? Le seul organisme à n’avoir jamais été sollicité sur le sujet est le comité d’éthique créé par le Cojop, le 5 juillet 2018. A l’époque, il était présidé par... Amélie Oudéa-Castéra. Laquelle s’apprêtait à quitter Axa pour rejoindre Carrefour, où elle allait palper 1,4 million d’euros par an.

Avec ses 270 000 euros, Estanguet est vraiment un gagne-petit. - Didier Hassoux -

Faut pas se leurrer, ce n'est qu'une petite partie de l'iceberg... "On" chasse le "petit" pour quelques millions, mais "on" ne touchera pas aux "gros" pour quelques milliards...