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> mettre la France à genoux ? Pourquoi l’austérité échoue presque toujours

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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          « On va tenir nos prévisions. Hors période de Covid, la France a toujours respecté ses prévisions ces dernières années. » Hou ! qu’ils faisaient les fiers, à Bercy, en novembre 2023, lorsque la Commission européenne avait lancé une mise en garde à la France concernant son déficit public élevé... Dimanche 18 février, c’est un Bruno Le Maire penaud qui est venu au journal de 20 heures de TF1 expliquer qu’ils s’étaient trompes dans une addition, et qu’il fallait donc diminuer les dépenses publiques de 10 milliards d’euros.

          J’ai de l’empathie pour les gars de Bercy, qui savaient en novembre dernier qu’ils pipotaient la Commission dans les grandes largeurs. Pourquoi ? Parce que le budget de l’État dépend d’abord de la « prévision de croissance du PIB » retenue par le gouvernement. Et que Bruno avait choisi un chiffre absurde : 1,4%. Il s’est corrigé : ce sera finalement 1 %. (En fait, ce sera encore moins : 0,8 %? 0,6 %? On ne sait pas. )

          Résultat : une baisse désastreuse des dépenses publiques pour essayer de maîtriser le déficit budgétaire, attendu à au moins 150 milliards d’euros cette année. Pourquoi désastreuse ? À cause du « policy mix », c’est-à-dire de la combinaison de la politique budgétaire, décidée par Bruno Le Maire, et de la politique monétaire, décidée par Christine Lagarde à la Banque centrale européenne (BCE). Si les dépenses publiques croissent, cela soutient l’économie. C’est l'inverse lorsqu’elles diminuent. Du côté de Francfort, la BCE peut baisser les taux d’intérêt, pour soutenir le crédit, et ainsi soutenir l’immobilier et l’investissement des entreprises. À l’inverse, elle peut les augmenter, afin de briser le crédit, les augmenter, et provoquer une jolie récession qui calmera la CGT.

         Si vous combinez ces deux choix politiques, vous obtenez quatre possibilités. Aujourd’hui, nous sommes dans la pire : des taux d’intérêt très élevés, «justifiés» par la lutte contre l’inflation, et des dépenses publiques qui diminuent, à cause de la dette publique, que Manu a creusée comme personne avant lui. Avant le Covid, le déficit annuel était de l’ordre de 70 milliards. En 2020, année maudite, il a explosé à 180 milliards. Soit. Mais depuis, il est resté à des niveaux stratosphériques : 142 milliards en 2021,151 en 2022 et même 173 en 2023.

          Ce qui est triste, c’est que, partout sur le continent, tous les pays appuient sur le frein, à commencer par l’Allemagne, dont le PIB a diminué l’an dernier. Le résultat de ces politiques est connu : chômage, pauvreté, extrême droite. Bon, mais ça, on s’en fout. Le pire avec les politiques d’austérité, c’est qu’elles échouent presque toujours à faire baisser la dette publique. En effet, elles font chuter l’activité, et donc réduisent les recettes de l’État (les impôts rentrent moins) et accroissent les dépenses publiques (à cause du chômage et de la pauvreté).

          Ces mêmes politiques ont été conduites en Europe en 2011-2012, lors de la crise financière grecque consécutive à la crise américaine des prêts immobiliers pourris de 2008. Or « la première leçon que l'on peut tirer [ de ces politiques ] est très simple : l'austérité est une impasse. Je le dis à tous nos partenaires européens qui pourraient être tentés par cette solution : nous l’avons essayée et cela a été un échec. Vouloir rétablir trop rapidement les comptes publics, tailler dans les dépenses à la hache, se précipiter dans la réduction de la dette sans croissance a entraîné l'appauvrissement des pays européens et l'explosion de la dette de la zone euro, qui est passée de 66% du PIB en 2007à plus de 90 % en 2012. Les chiffres sont sans appel. Cette austérité a mis à genoux un certain nombre de pays européens, qui ont mis des années à s'en relever », comme l’expliquait Bruno Le Maire lors d’une déclaration au Sénat le 22 février 2022. Le même qui mène exactement cette politique aujourd'hui. À genoux, la France, Bruno le veut ! ( Gilles Raveaud - extrait de Charlie-Hebdo n° 1649 du 28 février 2024 )

"... et accroissent les dépenses publiques à cause du chômage et de la pauvreté ..." ce qui explique, entre autres des 10 milliards d'économies déjà définies, les prochaines restrictions des indemnités chômage, la fin de certains aides sociales remplacées par le RSA et le travail, pas cher voire gratuit, par l'emploi forcé des bénéficiaires dudit RSA...