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> la cour des comptes brocarde la gestion malade des corporations médicales (URPS)

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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          Indemnités illégales, dépenses inutiles, investissements douteux... les associations de médecins, dentistes, kinés sont aux petits soins avec leurs adhérents grâce à l'argent public.

          Le gendarme de la Rue Cambon s’est offert un examen clinique des unions régionales des professionnels de santé (URPS). Et ça pique un peu ! URPS, quèsaco ? Depuis 2009, ces 168 associations fédèrent les pros par spécialités (kinés, sages-femmes, dentistes, etc.). Contribuant à l’offre publique de santé, elles sont censées être les interlocutrices des agences régionales de santé (ARS). Les URPS sont financées grâce à une « contribution » de près de 42 millions d’euros prélevée chaque année sur les honoraires de leurs adhérents via FUrssaf. Certaines reçoivent aussi des sous du fonds d’intervention régional, attribués sur projet par les ARS - soit, en 2022,12,2 millions d’euros supplémentaires. « Le Canard » a consulté le rapport provisoire - non encore soumis aux réponses des dirigeants des URPS - que les magistrats de la Rue Cambon consacrent à ces drôles d’assoces. Et l’ordonnance est drôlement salée.

          Première « anomalie de gestion » relevée : les ARS leur versent de l’argent mais n’en contrôlent pas l’usage. Entre 2018 et 2022, par exemple, l’agence d’Auvergne-Rhône-Alpes a filé 3,12 millions à ses URPS sans exiger en retour aucun bilan comptable ou d’activités. C’est beau, la confiance !

          Certaines unions en profitent pour faire « des placements immobiliers ». Ainsi des médecins libéraux de Paca : ils ont acquis un siège de 843 m2, ce qui ne les empêche pas de tenir nombre de leurs réunions dans des hôtels, « générant ainsi des surcoûts inévitables ». Pastis compris ?

          Les dirigeants des URPS, qui sont censés être bénévoles, palpent tout de même quelques « indemnités » pour compenser d’éventuelles pertes de ressources. La Cour a calculé que la moitié des charges d’exploitation des unions étaient consacrées à payer ces dédommagements. D’une profession et d’une région à l’autre, le montant des indemnités varie grandement : 300 euros annuels en moyenne pour un orthoptiste, et jusqu’à... 8 000 euros pour un médecin libéral.

Immobilier soigné

          Surtout, ces structures versent des compensations supplémentaires. Le président des pharmaciens des Hauts-de-France, par exemple, a droit à une journée d’indemnisation par mois (5 400 euros annuels), et son trésorier à une demi-journée (3 000 euros). Un petit cachet...

          Autant dire que les places sont convoitées, y compris au sein des syndicats, lors des élections de leurs représentants au sein de ces URPS. Une fois dans la place, certains camarades n’oublient pas leur centrale professionnelle. Indignée, la Cour ordonne de « supprimer sans délai ces financements » et de « veiller à récupérer les sommes dépensées ». Quelle rigueur maladive !

          La proximité est parfois immobilière. Les chirurgiens-dentistes de l’océan Indien « partagent des locaux avec un syndicat et la représentation locale de l’ordre ». Leurs collègues d’Ile-de-France louent leur siège du chic XVI" arrondissement de Paris au syndicat dont est issu leur président. Leurs 723 m2 valent 6 millions d’euros : une superficie « disproportionnée », selon la Cour, au regard de « l’activité et [du] nombre d’élus (24) et de salariés (moins de deux temps pleins) ». Dans ces mêmes locaux, l’URPS a aménagé deux cabinets dentaires (montant de la facture : plus de 250 000 euros) et deux fauteuils, à 255 000 euros pièce. En juin 2023, constate la Cour, « alors que ces cabinets étaient opérationnels depuis un an et demi, ils n’avaient toujours pas été utilisés ». Ça fraise le ridicule !

          « Le Canard » a découvert que les deux cabinets étaient censés être mis à la disposition de l’association Rhapsod’if, dispensatrice de soins dentaires aux personnes en situation de handicap. Le 16 juin 2022, les deux structures ont signé « une convention » qui prévoit « une meilleure prise en charge des soins » pour des individus « à besoins spécifiques ». Dans son dernier rapport moral, l’URPS précise avoir « mis à la disposition » de son partenaire ses installations, tout en lui filant 200 000 euros par an. Qui plus est, elle s’engage à « participer [à son] financement pour des projets conjoints ».

Factures au scalpel

          Moins d’un an plus tard, le 31 mai dernier, Rhapsod’if émet une facture de 129 727,40 euros, correspondant à 3 332 heures de boulot sur un an, dont 1 540 heures passées à faire de la com’, 450 pour des rendez-vous avec des élus franciliens et 279 pour
papoter avec des parlementaires, voire des ministres. Soit, au total, deux rencarts par jour pendant une année entière, jours fériés et vacances compris. Quelle santé !

          Dans un courriel du 31 mai, que « Le Canard » a lu, le président francilien de l’URPS des dentistes prévient le dirlo de l’ARS qu’il ne réglera pas la facture de Rhapsod’if. Non sans glisser une jolie profession de foi comptable : « Personne ne pourrait accepter de verser de l’argent public sans réelle justification. (,..) De telles pratiques sont incompatibles avec une gestion “en bon père de famille”. »

Bravo, docteur ! (Didier Hassoux)

Tout ce "beau monde", sans contrôle, se sert sans sourciller dans les deniers publics, pourquoi se gêner ? ... "on" préfère fliquer la sécu et les aides sociales des gueux...