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Des fachos érigés en gardiens de la foi

Et de trois ! Depuis le début d’avril, l’extrême droite catholique a réussi, en agitant de simples menaces, à faire annuler trois concerts qui devaient se tenir dans des églises.

Dernière prouesse en date ? Le 13 mai à Camac (Morbihan), il a suffi que 32 militants de Civitas (un groupe d’ultracathos) ramènent leur fraise devant l’église Saint-Cornély pour que la mairie décide de décommander la représentation de l’artiste américaine Kali Malone,qui avait pourtant reçu la bénédiction du curé de la paroisse. Commentaire en forme d’aveu d’impuissance du maire, Olivier Lepick : « Je sais que c’est leur donner une victoire qu’ils ne méritent pas (...). Mais ils étaient prêts à aller jusqu’à la violence. »

Le 27 avril, à Lyon, la Fondation Fourvière (émanation de l’archevêché) voulait organiser un concert avec DJ et rappeurs sur les toits de la basilique de la ville. Là aussi, la fête a été annulée après des manœuvres d’intimidation menées, entre autres, par le groupuscule identitaire Les Remparts. « Les événements soutenus par ta Fondation Fourvière doivent nécessairement se vivre dans un esprit de rassemblement et de paix », ont tweeté les autorités religieuses pour justifier leur reculade.

Le 7 avril, enfin, le chanteur - et icône LGBT - Bilal Hassani devait se produire à Metz dans une ancienne église désacralisée depuis... 1556 ! Des menaces et des messages haineux de l’extrême droite ainsi que d’élus locaux du RN ont poussé l’artiste et le producteur à renoncer. Sans que la police lève le petit doigt pour mettre les harceleurs hors d’état de nuire... H.L.

Il semblerait que les maîtres de Macron aient choisi de faire passer le pays vers une dictature d'extrême-droite pure et dure dans 4 ans,...

Vous cherchez une idée d’évasion de dernière minute pour le mois de mai ? La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) a pensé à vous ! Cette société de prêtres catholiques intégristes propose des « retraites spirituelles » de cinq jours ouvertes à toutes et à tous à partir de 18 ans - dans des prieurés différents en fonction du sexe, Dieu
merci.

Les femmes sont ainsi attendues du 22 au 27 mai au prieuré Notre-Dame-du-Pointet, à Broût-Vernet (Allier), tandis que les hommes sont imités à se rendre durant la même période au prieuré Saint-Louis-Marie-Grignion-de-Montfort, à Bellevigne-en-Layon (Maine-et-Loire). L’objectif de ces séjours : « découvrir la richesse d’une vie chrétienne » grâce
à l’enseignement des prêtres de la FSSPX. Laquelle, rappelons-le, a été fondée en 1970 par Mgr Lefebvre en opposition à la modernisation de l’Eglise catholique initiée par le concile Vatican II.

Pourquoi effectuer une retraite ? La Fraternité, qui revendique 35 000 fidèles en France, donne plusieurs raisons de haut vol sur son site. Comme celle-ci : « Le désordre vous enchaîne, vous ne savez pas comment en sortir. Une solution sûre : les exercices de saint Ignace. Vous y trouverez les armes et la force pour vaincre. » Ou celle-là : « Votre vie chrétienne devient routinière, parfois même des doutes sur la foi ou la morale vous traversent l’esprit. Il faut absolument vous "désenliser” : faites une retraite très vite ! » Avant de dégainer l’argument massue : « Vous voudriez devenir meilleur et plus fervent. Ce sont les exercices qu’il vous faut, ils sont l’entraînement à la sainteté. Cette méthode bénie par tous les papes a formé des milliers de saints et de martyrs. » Une retraite de cinq jours « pour gagner l’éternité » en déboursant à peine 190 euros : c’est ce qui s’appelle l’offre du siècle !

Et pas d’excuse pour ceux qui prétendraient « (ne pas avoirl le temps » de se libérer pour un séjour loin des mécréants : « Vous le trouverez, ce temps, si vous le voulez vraiment. C’est grave, il s’agit de votre âme. Revoyez votre agenda et trouvez ce créneau de cinq jours. »

Au fait, les Frères de Saint-Pie X organisent également des « camps de vacances dans l’esprit de la croisade eucharistique » (sic) pour les ados. En non-mixité, là encore. A l’image du camp Saint-Pierre-Julien-Eymard, qui, du 8 au 24 juillet prochain, accueillera des garçons de 14 à 18 ans au beau milieu des châteaux de la Loire. « Cette année, nous camperons dans une région privilégiée, au cœur de la France d'Ancien Régime. Nous ferons aussi de multiples activités que vos garçons n’ont pas l’occasion de faire en famille (par exemple : canoë, Accrobranche, équitation...) », précise le descriptif adressé aux parents.

Un texte qui se conclut par ces mots rassurants : « Vos garçons seront appelés à devenir les chefs de famille ou les prêtres de demain. Aussi, nous nous attachons à leur permettre de passer de bonnes et saines vacances, loin des plaisirs trop mondains qui corrompent leur âme. Que la sainte Eucharistie rayonne bien plus dans leur âme, tel est notre objectif ! »

Les filles ne sont heureusement pas oubliées ! Au programme de leur colo de cet été, à Saint-Michel-en-Brenne (Indre), point de canoë ni d’Accrobranche ! Mais « un apprentissage pour l’avenir de quelques secrets de couture, dentelle, cartonnage, dans une ambiance de joie et de vacances chrétiennes ».

Ouf ! tout ne se perd pas, dans ce bas monde... Clara Bamberger

          L’inflation des prix alimentaires après l’invasion en Ukraine a touché de plein fouet les populations pauvres dans le monde entier. À l’autre bout de la chaîne, les entreprises de négoce en profitent via la spéculation sur les marchés financiers.

         Tout le monde peut le constater en faisant ses courses : se nourrir coûte toujours plus cher. En mars, les prix alimentaires ont encore augmenté de près de 2 % sur un mois, et de près de 16% sur un an ! « Autant l’année dernière, c’était vraiment les prix des énergies fossiles et du pétrole qui avaient tiré l’inflation à la hausse, autant là, ce sont les prix des matières premières alimentaires », pointe Lorine Azoulai, chargée de plaidoyer souveraineté alimentaire à l’ONG CCFD-Terre solidaire.

          L’inflation qui a débuté après le pic de la crise du Covid 19 s’est nettement accélérée avec le début de l’invasion russe en Ukraine, fin février 2022. Avant le 24 février de l’an dernier, l’Ukraine était l’un des plus gros exportateurs au monde de maïs, de blé et d’huile de tournesol. La Russie est de son côté le premier exportateur de blé. Au printemps 2022, le conflit à l’est de l’Europe a fait exploser les prix de ces matières premières alimentaires, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique.

          « Après le 24 février 2022, tous les pays qui étaient très dépendants des importations de céréales pour leur alimentation ont été très durement impactés. Au Liban, le prix du pain a par exemple augmenté de 70%, il a quasiment doublé au Soudan, explique Lorine Azoulai. Certains pays importent, en grande partie de l’Ukraine et de la Russie, quasiment 80 % des céréales qui constituent les denrées alimentaires de base de la population. »

          Le prix des céréales ont de nouveau baissé depuis l’été 2022, quand un accord international a été négocié pour poursuivre les exportations ukrainiennes. Mais la situation alimentaire reste tendue dans de nombreux pays. « Au niveau mondial, bien que les prix internationaux aient fléchi, les prix locaux des denrées alimentaires restent élevés et continuent de gravement entraver l’accès à la nourriture », souligne l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans son rapport mensuel de mars 2023. Le 3 mai, la FAO a annoncé qu’environ 258 millions de personnes dans 58 pays et territoires ont été confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en 2022, contre 193 millions de personnes dans 53 pays et territoires une année plus tôt.

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          Des images d'Emmanuel Macron caricaturé en Hitler ont fait leur apparition à Avignon au matin du jeudi 18 mai. L'entreprise Clear Channel parle "d'affichage sauvage dans la nuit"

          Le parquet d'Avignon ouvre une enquête jeudi 18 mai contre X pour injure à l'égard du président et pour provocation à la rébellion, après l'affichage de portraits d'Emmanuel Macron grimé en Hitler à Avignon, a appris France Bleu Vaucluse jeudi 18 mai. La mairie demande à l'afficheur Clear Channel de retirer les affiches. L'entreprise parle "d'affichage sauvage dans la nuit".

          Les affiches sont apparues à Avignon le jeudi de l'Ascension, sur les principaux axes de la ville. Elles montrent l'image d'Emmanuel Macron caricaturé en Hitler avec une moustache où il est écrit "49.3". Le parti présidentiel Renaissance en Vaucluse dénonce ces affiches dans plusieurs messages postés sur les réseaux sociaux.

          Les affiches font référence à la peinture polémique du grapheur Lekto sur le parking des Italiens. Sur l'affiche, figure également le hashtag "agir ou subir" et une formule signée Gandhi : "La désobéissance civile devient un devoir sacré quand l’Etat devient hors-la-loi ou corrompu." La mention : "Ceci est une affiche satyrique" (sic) est également apposée au bas de l'affiche. (...) _{- source -}

Il y va fort, le procureur "provocation à la rébellion " ! Article 433-6 : " Constitue une rébellion le fait d'opposer une résistance violente à une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public agissant, dans l'exercice de ses fonctions, pour l'exécution des lois, des ordres de l'autorité publique, des décisions ou mandats de justice."

Curieusement, on est plus du tout tous Charlie ; on est en démocratie-bidon et dictature light mais pas (encore) sous un régime criminel nazi.

          Dans le Puy-de-Dôme, les habitants sont priés de réduire leur consommation en eau potable. Des restrictions auxquelles échappe la Société des eaux de Volvic, propriété de Danone.

          En mai, ferme les robinets. Depuis la semaine dernière, quarante-quatre communes du Puy-de-Dôme sont visées par un arrêté préfectoral de restriction sur l’eau potable « pour éviter les risques de pénuries ». Au nord de Clermont-Ferrand, interdiction jusqu’à fin juin de laver sa voiture, remplir une piscine et arroser son jardin entre 10 et 18 heures. Les entreprises du territoire sont également tenues de diminuer d’un quart leurs prélèvements sur le réseau.

          C’est la conséquence d’une sécheresse hivernale durable et de la chute du débit de la source principale du secteur, le Goulet, sur la commune de Volvic. Pourtant, la Société des eaux de Volvic (SEV), filiale de Danone, qui embouteille plus d’un quart de l’eau de la nappe souterraine, n’est, elle, pas concernée par ces restrictions. La raison ? « Les activités de Volvic n’ont pas d’impact » sur le réseau d’eau potable car elles sont « effectuées en aval de la source », explique l’entreprise. C’est même « en solidarité avec les acteurs du territoire » que la SEV applique d’elle-même « une baisse 5 % de ses autorisations de prélèvements ».

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